Focus sur le Roster des Minnesota Timberwolves

On continue notre analyse des rosters de la Northwest Division. Après les Denver Nuggets la semaine passée, c’est aujourd’hui le tour d’une autre franchise prometteuse avec celle des Minnesota Timberwolves de Kevin Love & Ricky Rubio.

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Pertes : Michael Beasley (SF), Wayne Ellington (SG), Wesley Johnson (SG/SF), Darko Milicic (C ), Brad Miller (C ), Anthony Randolph (PF), Martell Webster (SG/SF)
Arrivées : Chase Budinger (SF), Dante Cunningham (PF), Andrei Kirilenko (SF), Brandon Roy (SG), Alexey Shved (SG), Greg Stiemsma (C )
Free Agents : Anthony Tolliver (PF)

5 majeur

PG : Ricky Rubio
SG : Brandon Roy
SF : Andrei Kirilenko
PF : Kevin Love
C : Nikola Pekovic

Bench

PG : Luke Ridnour
SG : Alexey Shved
SF : Derrick Williams
PF : Dante Cunningham
C : Greg Stiemsma

Fond du banc : J.J. Barea, Chase Budinger. Malcolm Lee

Après une saison en deux temps, les Wolves ont mis en place un effectif pour créer le trouble au sein de la Conférence Ouest. Embauché au printemps 2009 pour rebâtir une franchise en perdition depuis le départ de Kevin Garnett à Celtics City, David Kahn a plutôt bien réussi sa mission malgré quelques choix douteux et les critiques.

Minnesota a tout simplement peut être jamais connu un 5 de départ aussi équilibré depuis 2004 : Sam Cassell, Latrell Sprewell, Trenton Hassell, Michael Olowokandi et bien entendu KG en mode MVP. Pour ce 5 annoncé (bien entendu, le roster est toujours subjectif dans mes focus), tout dépendra de l’état de santé de ces joueurs.

Ricky Rubio devrait revenir en décembre, Brandon Roy veut prouver qu’on peut jouer encore au plus haut niveau malgré des genoux ulcérés qui l’ont fait jouer seulement 47 matchs sur les 148 derniers possibles et Andrei Kirilenko a toujours préféré garder sa silhouette longiligne pour garder sa vitesse d’exécution plutôt que de prendre du poids afin d’éviter certaines blessures. Rajoutez seulement à ces trois là le All-Star Kevin Love qui ne cesse de progresser et le pivot le plus sous-coté de la NBA en la personne de Nikola Pekovic, vous avez de quoi faire peur à plus d’une équipe. Car sur le papier, cette association de talents offensifs et défensifs est un grand gage réussite.

A contraire de la saison passée, cette année Rick Adelman possèdera un banc digne de ce nom. Si les talents offensifs de Michael Beasley et Wesley Johnson ne sont plus là, le 2^nd unit est plus que complémentaire avec celui qui commencera le match. Luke Ridnour prouve qu’il est un des meilleurs remplaçants de la NBA depuis quelques saisons, capable de faire les bons choix pour ses coéquipiers comme au niveau du shoot, il n’aura plus à être décalé au poste 2 comme ce fut trop souvent le cas la saison passée. Greg Stiemsma n’est pas le joueur le plus coté au monde, mais il pourra parfaitement relayer Pekovic, comblant le manque de défense verticale du Monténégrin, il sera associé dans la raquette à Dante Cunningham qui est un joueur aimé de ses coachs pour ne jamais rien lâcher et défendre comme un chien sur toutes les possessions. Alexey Shved aura peut-être du mal à trouver ses marques en début de saison, mais il n’en est pas moins l’un des meilleurs shooteurs d’Europe, et partir à 23 ans fut le meilleur des choix afin de s’adapter aux jeux et aux joutes de la grande ligue. De plus, avoir J.J. Barea sur son banc, c’est un luxe que beaucoup de franchises aimeraient avoir car malgré sa petite taille, le Porto Ricain peu jouer sur les trois postes du back court, ce qui avait totalement troublé Miami lors des NBA Finals 2011.

L’interrogation reste celle de Derrick Williams. Le talent du joueur n’est pas à remettre en cause, grand attaquant au potentiel physique incroyable, il est malheureusement tombé dans la mauvaise équipe le soir de la draft. Dur de devenir pro quand votre franchise player joue à votre poste. L’ancien pensionnaire d’Arizona fait partie de ces twinners que l’on pense pouvoir évoluer à un autre poste, et même s’il possède un shoot décent à longue distance, cela ne fait pas de lui un small forward. Certains arguent que Kevin Love peut jouer pivot afin de décaler Williams en ailier fort, mais on a vu en fin de saison que cela ne fonctionnait pas, si les points sont là, ce fut opérations portes ouverts et petits prix dans la défense de Minnesota.

Pour conclure, je pense que les Wolves peuvent créer une belle surprise cette saison et se baser sur un roster solide à l’image de ce qu’ont pu faire les Dallas Mavericks en 2001 en se qualifiant pour les playoffs après de nombreuses années de disettes, éliminant le Jazz de John Stockton et Karl Malone pour s’installer dans les sommets de la NBA. Une association de talents (Rubio, Love, Williams), d’expérience (Roy, Kirilenko, Ridnour) de joueurs sous-estimés par leurs paires (Pekovic, Barea, Shved, Cunningham, Stiemsma) cela toujours porté ses fruits. La vérité sera désormais celle du terrain, toutefois bravo Mr David Kahn.