BrainStorming : L’année des Clippers ?
C’est la grosse surprise de cette saison : cette saison, ce ne sont pas les super héros des Lakers qui dominent la cité des anges, mais bien des Los Angeles Clippers, qui il y a encore moins de trois ans traînaient cette réputation de loosers éternels. Il faut dire que contrairement aux paillettes et montagnes russes de la saison des pourpres et or, les Clippers peuvent se vanter de compiler effectif riche et bonne alchimie de l’effectif. Suffisant pour aller au bout ?
.
Imaginez un peu à quel point la franchise moribonde des Clippers a changé du tout au tout depuis Novembre 2010, date des grands débuts de Blake Griffin. Un transfert de Chris Paul et un bon nombre de free agents talentueux plus tard, nous voilà à parler des Los Angeles Clippers comme des candidats au titre. Il faut dire que cette équipe domine la Conférence Ouest, avec un très joli bilan de 30 victoires pour 9 défaites, à un petit match du Thunder, leader de la NBA. Rendez-vous compte, les voilà à deux au classement devant les Spurs, habituels rois de la saison régulière depuis quelques années. Si vous ne les avez pas encore pris au sérieux, il est peut-être temps de le faire.
Aux commandes de cette équipe, un Chris Paul de gala, qui nous habitue aux grosses performances. Réglons d’ailleurs d’entrée de jeu le débat qui passionne les foules : Chris Paul est sans doute le meilleur meneur de NBA en saison régulière, la faute à la désinvolture de Rajon Rondo et l’inconstance des Celtics. Une fois les playoffs arrivés, c’est une toute autre histoire, mais rendons à CP3 les honneurs qu’il mérite. Super distributeur de ballon, capable d’enfiler les paniers quand il le faut, leader de la ligue aux interceptions, et un joueurs sur qui les Clipp’s peuvent compter dans les moments chauds. Son back up, Eric Bledsoe, est également une énorme plus-value, apportant une défense impressionnante (au moins tout autant que sa dimension athlétique, court sur pattes mais bodybuildé), et est un véritable couteau suisse pour son coach Vinny Del Negro. C’est simple, Bledsoe fait un peu de tout : il marque son petit quota de points, prend ses rebonds, fait quelques passes, vole deux ou trois ballons et contre même de temps en temps, des grands comme des petits. Les Clippers n’auraient pu rêver de meilleur ou de plus complémentaire meneur remplaçant.
.
Mais Bledsoe n’est qu’une pièce de l’impressionnante armada remplaçante des Clipp’s. Jamal Crowford a retrouvé des couleurs après une année plutôt moyenne à Portland, et soulage beaucoup au scoring, se positionnant comme un des favoris au titre de meilleur sixième homme de l’année. Mais n’oublions pas Matt Barnes, lui aussi extrêmement performant, Lamar Odom qui commence à retrouver la forme, ou même Grant Hill et Ronnie Turiaf. Il n’est pas rare de voir le banc prendre l’avantage sur les remplaçants, surtout que les Caron Butler, Willie Green et DeAndre Jordan sont plus des hommes de devoir qu’autre chose. Quant à Blake Griffin, cette troisième saison dans la ligue est sans doute la plus contradictoire, dans le sens où son jeu est plus complet que jamais mais ses stats n’ont jamais été aussi mauvaises. En effet, je vous racontais il y a peu que Griffin devrait à terme faire évoluer son jeu pour ne plus se reposer que sur son physique, et bien c’est chose faite, et on le voit désormais aller chercher ses points sur un shoot extérieur réellement amélioré, et sur des moves poste bas vraiment pas dégueulasses du tout. Ça fait plaisir, et qu’importe qu’il ne rapporte « que » 17 pts et 8rbs par match (contre 22 et 12 en tant que rookie), l’essentiel est ailleurs, et il faut dire que Del Negro gère parfaitement sa rotation.
Alors, toute la question est de savoir si à l’heure des playoffs, les Clippers que nous verrons seront les mêmes ou non. La deuxième moitié de la saison régulière va sans doute être très tranquille pour eux, qui n’auront qu’à s’assurer une place dans le top 4 de la Conférence, voire plus si ils veulent avoir l’avantage du terrain au-delà du 1e tour. Peuvent-ils donc remporter la Conférence Ouest et décrocher un ticket pour les Finales ? A priori, la lutte sera acharnée. Le Thunder a perdu Harden, mais le collectif est impressionnant, KD est à l’apogée de son art, Westbrook gère bien mieux les matchs, et même Ibaka se mue peu à peu en un scoreur plus régulier. Les Spurs seront bien évidement à redouter, leur banc est sans doute moins sexy mais tout aussi redoutable. Face à des Houston, Portland, Golden State ou Denver, on voit mal des Clippers tomber. Contre Memphis, l’histoire peut être différente, du fait de la rivalité qui est née entre ces deux équipes, et que les Grizzlies sont toujours dangereux à rencontrer tant leur effectif est complet. La clé pour les Clippers, c’est qu’en playoffs, les Blake Griffin et autre Chris Paul passeront bien plus de temps sur le terrain qu’ils n’en passent déjà actuellement (40-42 minutes plutôt que 30). De quoi imaginer une marge de progression encore plus effrayante.
Attention à l’armée rouge, elle compte bien se faire respecter cette année.
.
[polldaddy poll= »6833667″]
Rapellons aussi que Billups n est pas encore revenu et que Blake developpe egalement sa qualite de passe et s affirme comme un des meilleurs passeurs a l interieur. Enfin pour faire la comparaison avec l annee dernier, les clippers ont l experience qui leur manquait et LE meilleur banc de la ligue alors pk pas… Franchement, ils n ont rien a envier a qui que ce soit….
Je suis d'accord sur la profondeur de l'effectif, le plus complet de la NBA à mon avis.
Par contre, j'ai toujours un doute sur la capacité de Del Negro à coacher lors de séries serrés en playoffs…
Ils finiront sûrement dans les 3 premiers de la conf' ouest. (OKC 1er, Spurs et Clippers en 2 et 3, sans ordre défini)
Après, ca sera une autre histoire. Demi-finale de conférence pour moi, face aux Spurs. Et là défaite car l'expérience et Pop' sont au Texas