BrainStorming : la seconde chance de Thomas Robinson

Cela s’est passé hier soir juste avant la victoire de Houston sur OKC : on a enfin eu droit à un échange. Pour pièce centrale, l’ancien 5e choix de la dernière draft, Thomas Robinson, malheureux finaliste NCAA l’an passé, mais aussi malheureux d’avoir été choisi par Sacramento. Bilan sur ce trade à trois équipes entre les Rockets, Suns et Kings.

A un jour de la deadline, les dirigeants des Rockets ont donc décidé de passer à l’action : Patrick Patterson, Toney Douglas, et Cole Aldriche sont envoyés à Sacramento, contre Tyler Honeycutt, Francisco Garcia, et Thomas Robinson. Enfin, Marcus Morris pose ses bagages dans l’Arizona, contre un futur second tour de draft des Suns. Dans l’absolu, et sur le très court terme, Houston perd au change : les Rockets sont cette année la meilleur attaque de la ligue, et s’appuient beaucoup sur des tirs à longue distance et sur contre attaque. Toney Douglas, signé cet été, avait réussi à relancer sa carrière dans la Texas après quelques mois difficiles à NY, et s’était révélé un très bon back up à Jeremy Lin. Quant à Patrick Patterson, il commençait enfin à s’imposer à Houston, et demeurait une arme de choix pour Kevin McHale, puisque son profil d’intérieur qui peut néanmoins dégainer à trois points collait parfaitement avec la mentalité offensive des Rockets.

Néanmoins, Houston récupère dans la transaction Thomas Robinson, soit un intérieur très prometteur. Avant la draft, Robinson était annoncé comme le joueur le plus NBA-ready, tant mentalement que physiquement, mais s’était perdu depuis quelques mois dans la médiocre franchise de Sacramento. Sans véritable temps de jeu conséquent, et derrière le duo DeMarcus Cousins – Jason Thompson, on se demandait vraiment pour quelle raison les Kings l’avaient sélectionné durant la draft. Il faudra sans doute une légère période d’adaptation à Robinson pour s’intégrer au groupe, mais le jeune est réellement prometteur, et Houston ne pourrait être que comblé si le garçon retrouvait son niveau de NCAA. Cependant, on peut également se poser des questions sur l’embouteillage de jeunes intérieurs talenteux : Thomas Robinson, mais aussi Terrence Jones ou Royce White, trois rookie.

Qui plus est, les Rockets récupèrent également Francisco Garcia, un arrière vétéran qui devrait faire du bien à ce groupe encore jeune. En revanche, du coté de Sacramento, il est plus difficile de trouver cet échange satisfaisant. Pour la simple et bonne raison que Patrick Patterson ne devrait pas avoir plus de temps de jeu que n’en avait Thomas Robinson, et ce pour les mêmes raisons : le duo Cousins – Thompson en place.  Et le pauvre Toney Douglas va lui aussi devoir batailler pour avoir ne serait ce que quelques minutes de jeu. Entre Tyreke Evans, Isaiah Thomas, Aaron Brooks, Jimmer Fredette, John Salmons, Marcus Thorton ou Travis Outlaw, le secteur extérieur est en quelque sorte bouché. Free agent cet été, Douglas a tout de même montré pendant quelques mois qu’il pouvait être un bon role player en sortie de banc, et cela pourrait être suffisant pour convaincre une franchise de le signer à la prochaine intersaison.

Quant à Phoenix, l’intéret extrasportif est sans doute plus grand que l’intéret sportif : l’idée de réunir les deux jumeaux Morris, qui avaient fait ensemble les beaux jours de Kansas en NCAA, sera sans doute bien pour le moral des deux. Ils ont toujours joué ensemble, et cela ne pourra être que bénéfique pour eux de se cotoyer tous les jours sous le même maillot. En revanche, sur le plan sportif, c’est loin d’être un bon coup : les Suns doivent déjà composer avec Luis Scola, Michael Beasley, PJ Tucker, Jared Dudley ou même Wes Johnson sur les postes 3 et 4, postes sur lesquels les Morris sont à priori appelés à jouer. Et puis, les deux ont un profil très similaire, comment choisir l’un plutôt que l’autre sans que celà ne créé un petit quelque chose de néfaste ?

Néanmoins, au point où en est Phoenix cette saison, l’objectif est désormais d’obtenir un top pick à la prochaine draft, et Sacramento n’a pas non plus de meilleures ambitions. En revanche pour Houston, si tout se met bien en place dans les semaines à venir, les PO sot toujours à portée de bras, où était ce seulement une manoeuvre pour faire de la place afin d’attirer Josh Smith d’ici ce soir ?
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