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BrainStorming : Que se passe-t-il avec Anthony Davis ?

Garrett W. Ellwood/Getty Images

Alors que Damian Lillard s’est révélé depuis le tout premier match de la saison comme la sensation rookie de cette année, on entend beaucoup moins parler d’Anthony Davis. Le garçon est pourtant le premier choix de la draft, champion NCAA et champion Olympique à Londres, mais sur les terrains de basket cette saison, c’est bien le meneur de Portland qui attire toute l’attention. Une première saison en demi-teinte, presque décevante selon certains, pour celui dont on attendait tant.

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David Sherman/Getty Images

Souvenez-vous, c’était il y a quelques mois à peine. Les New Orleans Hornets héritaient du premier choix de la draft durant la lottery, et depuis ce moment-là jusqu’au soir de la draft, c’était une certitude que the Brow, Anthony Davis, serait leur homme. Une certitude peut être un peu trop absolue, au point que les futurs Pelicans n’aient envisagé aucune autre piste lors de la draft, ou presque. Etait-ce un peu trop ? Après tout, le garçon était certes champion NCAA et excellent défenseur en fac, mais il demeurait un freshman, à l’aspect frêle, et loin d’être à l’aise offensivement. Contrairement à un Thomas Robinson qui apparaissait comme un produit plus aboutit. Mais il n’est plus temps de regretter les choix faits, ni de réécrire l’histoire.

L’ancien pensionnaire de Kentucky avait pourtant fait très bonne impression sur ses premières semaines en NBA. Avec une bonne présence défensive, mais aussi et surtout, un impact offensif que l’on n’attendait pas du tout de lui. Ou en tout cas pas autant. The Brow avait surpris, avec une fulgurance à 28 points contre Milwaukee, avant de retrouver des standards auxquels on s’attendait plus le concernant. Seulement voilà, les Hornets peuvent-ils se suffire de seulement 12 points par match en 28 minutes de jeu de la part de leur supposé futur franchise player ?

Nathaniel S. Butler/Getty Images

L’argument premier est bien sûr de se dire que ce n’est à priori pas son rôle, et que son impact est plutôt défensif qu’offensif en premier temps. Seulement voilà, un joueur ne peut pas sauver la franchise tout seul, et surtout un rookie. A première vue, on peut penser que les Hornets arrivent à faire un bon boulot, étant la 13e meilleure défense de la ligue, mais c’est l’arbre qui cache la forêt : New Orleans est surtout 27e en Defensive Rating et 29e en Pace. Avec des mots, cela veut dire que les Hornets sont la (presque) dernière équipe en terme de nombre de possessions offensives jouées, prennent souvent leur tir tard dans la possession, et cela diminue donc le nombre de possessions adverses dans le même temps. Ainsi, New Orleans est en réalité une des pires équipes défensives de la ligue, et le bilan de 20 victoires pour 38 défaites est aussi là pour le prouver.

L’impact défensif n’est donc pas encore total sur son équipe. D’où le fait d’en revenir à son relativement faible apport offensif. Ce n’est peut-être pas sa force, et les Hornets n’attendent peut être pas des stats phénoménales, mais pour l’instant, pour un top pick de draft il faut avouer que ce n’est pas cher payé. De plus, les questions autour de son physique reviennent autant que sa panoplie offensive limitée. Mesuré à 6-10, il ne pointe qu’à 220 lb (le même poids que Michael Jordan, pour 6-6 à l’époque..), Davis demeure trop léger dans les raquettes NBA, même en évoluant poste 4. Et prendre de la carrure sera une condition sin equa non pour continuer de progresser. Et plus que sa masse musculaire, c’est sa fragilité en cette première partie de saison, et sa tendance à accumuler les plus ou moins petites blessures, qui posent aussi question.

La marge de progression reste donc encore grande pour Anthony Davis, et c’est sans doute ce que pensent également les dirigeants de la franchise. Ce n’est encore qu’un rookie, et le casting autour de lui n’est vraiment pas fameux. Mais cela relance une nouvelle fois la question du nombre d’années passées en fac, et le fait que les athlètes qui ne passent qu’une toute petite année en NCAA ne sont pas prêts pour la NBA. Étoffer son jeu et arriver à maturité physique, c’est supposé être fait au niveau universitaire, et pas chez les pros.

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