Coaching : Evan Turner, le baromètre des Sixers
Très bonne victoire des Sixers hier soir, et nouvelle défaite sur le fil pour les Warriors dans leur road trip sur la cote Est.
Après un début de match des plus moyens, Philadelphie est allé chercher ce match dans les dernières minutes, et comme je vous le racontais récemment, Evan Turner est véritablement le baromètre de cette équipe, et on en a eu la preuve hier soir encore une fois.
Dépositaire du jeu
Fait flagrant, le jeu d’attaque de Philadelphie dépend trop souvent des fulgurances de Jrue Holiday, ou des qualités d’Evan Turner à créer quelque chose. Les Sixers manquent d’aggrésivité, et se contente trop souvent d’exécuter bien comme il faut les systèmes, sans que cela ne mène nulle part.
Voici quelques exemples d’actions où l’attaque n’aboutit pas. Sur ce premier exemple, on voit que ça manque clairement d’aggrésivité, dans la pose des écrans comme dans les mouvements sans ballon, et au final Thaddeus Young est forcé de créer quelque chose tout seul, en vain.
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Golden State défend bien le pick & roll sur le deuxième cas, et dans le rôle du screener, Lavoy Allen a des lacunes offensives, refuse le tir à mi distance, vient s’engouffrer dans la raquette avant finalement de perdre le ballon. De même, Pargo refuse le trois points ouvert, et Dorell Wright est obligé de forcer quelque chose, avec un défenseur sur le dos.
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Lorsque Evant Turner commence à s’impliquer dans cette attaque des Sixers, les choses vont un peu mieux. Il manque de régularité, mais sa palette offensive est tout de même très large. On le voit ici marquer au poste sur un système que Phily aime exécuter, ou encore dégainer à longue distance après un pick & roll.
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Mais la force de Turner est d’abord et avant tout sa qualité de playmaker. Il arrive à créer et faire jouer les autres, comme sur ces trois belles passes, l’une pour prendre la défense à revers, l’autre sur un très bon choix en contre attaque. Et la troisième sur un superbe alley hoop pour Arnett Moultrie, qui surprend totalement la défense.
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Déjà très actif en défense, à l’image de toute l’équipe, il vient offrir dans le 3e quart temps deux paniers facile pour remettre les Sixers dans le match. Un rebond offensif, une interception, et deux lay up au bout, c’est tout ce que demande un coach.
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Enfin, une fois qu’il est dans son match, Evan Turner peut également s’appuyer sur son shoot. Sa mécanique n’est pas parfaite, mais il sait en planter quand il est en forme, et c’est ce qui s’est passé hier soir.
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Mr Money Time
Dans les 5 dernières minutes du jeu, Doug Collins va faire jouer les Sixers dans le même système à chaque fois : mettre Evan Turner au poste, et le laisser opérer à partir de là.
Et le résultat fut bien évidement plus que satisfaisant. Au poste, il conclut une première fois, avant de ressortir et trouver sur une passe bien difficile Jrue Holiday dans le corner pour un tir à trois point très important.
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Après ça, il vient prendre un rebond offensif précieux et offre un autre superbe ballon pour un dunk de Thad Young.
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Enfin, Evan Turner va achever les Warriors sur deux shoots pas des plus facile. Deux tir très contestés, mais qui rentrent quand même et offrent la victoire à Philadelphie.
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Le problème semble être toujours le même à Philadelphie.
Tout va mieux en attaque lorsque Evan Turner s’implique, et la victoire est souvent au rendez vous quand c’est le cas. Néanmoins, le garçon manque encore de régularité, la faute à Doug Collins de ne pas l’impliquer assez certaines fois, où la faute du joueur de ne pas le faire lui même ?
Quoi qu’il en soit, Turner a tout de même fait bien des progrès, et si Andrew Bynum venait à jouer pour Phily un jour, nul doute que le jeune trio Turner – Holiday – Bynum serait sans doute très prometteur.