En direct de Chicago : Mes meilleurs moments [Part 1]

Tout au long de son année rookie aux Bulls de Chicago en basket fauteuil, Benjamin Chevillon, nous a fait vivre en exclusivité sur Basket-infos, la belle aventure qu’il a vécue aux Etats-Unis, par le biais d’une rubrique intitulée « En direct de Chicago », et nous a fait partager une vision du basket peu commune. Et aujourd’hui, Benjamin nous fait part de ses meilleurs moments outre-Atlantique qui resteront gravés à tout jamais dans sa vie de basketteur.

Bonjour à tous.

En cette période estivale, vous allez pouvoir découvrir ou redécouvrir mon expérience à Chicago. Deux « résumés vous seront proposés ». Un sur l’aspect purement sportif. L’autre sur l’aspect plus personnel.

On commence donc par un petit résumé, un best off des meilleurs moments de la saison 2012 – 2013.

Novembre 2012 : 

Mes débuts avec les Bulls et en NWBA. Débuts, très compliqués ! Pour ces premiers matchs, qui se jouaient dans la fabuleuse Université de l’Illinois, on peut dire que mes coéquipiers et mon coach ont été indulgents voire même patients ! N’ayant pas encore assimilé toutes les tactiques, les codes de communication, etc … Je ne comprenais pas tout et forcément je faisais un peu n’importe quoi,  à cela on y ajoute le stress … Donc on peut dire que pour les 3 premiers j’ai fait de la m… Après petit à petit au fil des matchs les automatismes arrivaient, mais j’avais encore plus pris conscience du travail qui restait à fournir.

Février 2013 : 

La démo au United Center. Surement un des moments les plus intenses de ma vie, car sur une très courte durée. Les Bulls nous ont offert la possibilité de jouer sur le mythique parquet du United Center, à la mi- temps d’un match pro, devant 20 000 personnes. Tout simplement extraordinaire. Fouler, jouer sur le parquet où Mickael Jordan a joué, où tout est resté intact depuis sa retraite, c’était juste époustouflant. Cette impression d’immensité, d’être les seuls et uniques acteurs, que tout le monde regarde… C’était 10 minutes de pur bonheur. De plus j’ai marqué, donc j’ai vraiment profité de chaque instant.

Février 2013 (bis) : 

Une semaine après la démo, il fallait partir, et cette fois-ci ça ne rigolait plus. Le week end du All Star Game approchait. J’avais en effet appris ma sélection un mois plus tôt, lorsque la NWBA avait annoncé la liste des joueurs sélectionnés par les coachs. Donc là, on ne pense plus à rien, on se dit ça va tellement être incroyable qu’il faut ne penser à rien, ne pas se faire de scénarios, juste se laisser porter par les événements. Entre la fierté de la sélection, la nervosité, l’excitation quand à la rencontre, tout vos sentiments sont décuplés, et vous vous transformez en un petit gosse au milieu d’un immense magasin de bombons. Entre la rencontre avec Charles Barkley, le match All Star NWBA, l’intervention en direct sur BeIN Sport, l’invitation au grand match des étoiles par Adidas, plus le fait de croiser Howard, Wade, Popovich, Rubio, etc … dans les couloirs de l’hôtel … C’est un truc que jamais je n’aurais imaginé, pas même dans mes rêves les plus fous.

Avril 2013 : 

Les playoffs NWBA. La fin de saison a été plus compliquée. Car de nombreux se sont blessés à l’approche du sprint final. Nous n’étions pas assurés d’aller en playoffs, ce qui était l’objectif du club. Mais nous nous sommes accrochés et on a remporté des victoires importantes dans les derniers matchs. Nous étions donc qualifiés pour le Final 16 qui se déroulait cette année à Louisville dans le Kentucky (ville de la meilleure université américaine en terme de sport). De part notre classement (14 ème), on devait jouer contre une grosse équipe. On est donc tombé contre les Pacers, taillée pour le dernier carré, contre qui on n’avait gagné aucune confrontation. La logique a été respectée et les Pacers nous ont sortis. Pour la petite histoire ils sont allés en finale NWBA, donc on n’avait pas tant de regrets que ça. Tout au long du week end, la logique a été respectée, car nous avons fini officiellement 14 ème, comme en saison régulière. Mais l’objectif était  atteint, et même si on était déçus sur certaines rencontres, nous étions heureux d’avoir pu participer à ce Final 16.

Benjamin Chevillon

Propos receuillis par Patrick Parizot, pour Basket Infos