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Chasse au MVP, épisode 4 : Mozart entre en scène

cbssports.com / Martinez, Getty Images

7h. Le réveil sonne. La nouvelle année est à peine digérée qu’il est déjà temps de reprendre le rythme. Pour vous faire passer la pilule plus facilement, on vous a concocté une chasse au MVP avec Steph’ Curry en tête d’affiche. Pour une reprise tout en douceur, comme le shoot et les cross du gamin.

 

  • L’artiste : 23 pts à 45% (dont 41% à 3 pts), 4.7 rbs, 9.6 pds pour 24.8 d’évaluation en 38 min

La pureté incarnée. L’élégance en toutes circonstances. Même au petit déj’ en train de se servir un verre de Tropicana, le gamin a sûrement la classe. Après, avec sa dégaine de maigrelet et sa tronche de pré pubère, Curry n’entre pas trop dans les standards de l’athlète moderne. Mais sous des dehors de gamin qui carbure au Kiri, Steph’ est bien l’un des chasseurs les plus féroces de la grande Ligue. Et il n’est pas pour rien dans le retour au premier plan de Golden State. Certes, ses pourcentages sont moisis sur la série de victoires des Warriors (39% au tir) et le gosse gaspille (4.2 bps) mais il est bien le patron de l’équipe la plus excitante de toute la Ligue. D’ailleurs, dès qu’il s’agit de chasser du gros gibier, il retrouve tout de suite son habileté naturelle. Face au Heat, il a bombardé (8/15 de loin), distribué (12 pds) et dégoûté (35 pts) les joueurs floridiens, qui l’ont couvert d’éloges après le match. Normal. Bref, cette saison, Curry n’aura pas à crier au scandale car il ira au All Star Game.

 

  • La baguette magique : 29 pts à 50% (dont 42% à 3 pts), 8.3 rbs, 4.9 pds pour 30.8 d’évaluation en 38 min

C’était à prévoir. Privé de son pote marsupial, l’attaquant le plus prolifique de la Ligue produit comme jamais. Et, comme tous les géants de son sport, Durant semble progresser alors que son niveau est déjà dingue : plus leader, plus créateur, plus efficace… Et puis, tel le 911, il rapplique dès qu’on a besoin de lui. Face à Kevin Love, il a montré qui est le contender n°1 de LeBron. Sur le parquet de Minny, il a fermé la gueule du Loup barbu rasé en claquant 23 pts dans le dernier quart. Et il est reparti avec la victoire, le shoot de la gagne et une feuille statistique comme on aime : 48/7/7. Surtout, le contraste a été saisissant, dans le money time, entre les deux Kevin : l’un a été froid comme une lame, l’autre a tremblé sur la ligne. La différence entre un potentiel MVP, élu pour la deuxième fois joueur du mois de la Conférence Ouest, et une machine à stats qui sévit dans le Minnesota.

 

  • Le boss : 25.3 pts à 59% (dont 41% à 3 pts), 6.8 rbs, 6.6 pds pour 28.5 d’évaluation en 36 min

Rien à signaler du côté de l’Alien floridien. Ah si, il a fêté ses 29 ans par une victoire à Denver. On n’en attendait pas moins de lui. Et puis, toujours dans le contre-pied, il a laissé une victoire à Sacramento puis a troqué le costard avec Wade pour se déplacer à Portland. Résultat : victoire du Heat, signé Bosh. Cherchez pas à comprendre. Comme tout boss, LeBron prend des décisions qui échappent au commun des mortels. Et laisse le Valet et la Dame à Wade et Bosh (joueurs de la semaine) pendant qu’il prend le Roi (joueur du mois de décembre). De retour à la maison, il s’est même essayé au baby sitting. Mauvaise idée. Le petit Stephen est reparti avec la victoire, les valises pleines de points et BronBron ne savait plus où donner de la tête (8 bps). Et puis cette nuit, papa James recevait l’autre équipe en forme de la NBA, Toronto. Là, pas de fantaisies, le gros a repris son scénario bien connu : je donne de l’espoir à mon invité puis je l’achève dans les derniers instants. Avec un silencieux au bout du canon, pour plus de propreté : 30 pts à 12/18. Au suivant.

John Parra/WireImage
  • La bombe humaine : 22 pts à 52%, 10.5 rbs, 3.1 pds pour 24.5 d’évaluation en 37 min

Cas très intéressant que celui de Blake Griffin. Pendant les fêtes de fin d’année, l’intérieur bondissant des Clippers a multiplié les sorties de haut niveau : 35/11 à Portland, 40/10 face à Utah, 31/12 face à Charlotte, 25/15 à Dallas… Mais ça, c’était avant. Car à Dallas, justement, Chris Paul s’est abîmé l’épaule et devrait être indisponible jusque début février. Privé de son fournisseur n°1 en ballon – nan, pas de Spalding, je vous vois venir – Griffin va devoir, par la force des choses, prendre plus de responsabilités. Un sacré test pour lui et pour toute son équipe. A l’image du Thunder, les hommes de Doc Rivers vont donc devoir se réinventer sans leur meneur. Alors, un mal pour un bien ? Pour leur premier match sans Paul, les Californiens se sont effondrés à San Antonio. La décompression, peut-être. Mais Blake n’a pas dit son dernier mot. Patience…

 

  • Le barbu fou : 24.4 pts à 45% (dont 32% à 3 pts), 4.9 rbs, 5.2 pds pour 22 d’évaluation en 39 min

Attention : joueur inconstant à l’image de son équipe, à moins que ce ne soit l’inverse. Harden est capable du meilleur (16 pts dans le dernier quart et la victoire à SA) comme du pire (2/9 et une terrible torgnole à OKC). Peut-être le seul joueur de la Ligue capable de mettre 27 pts en n’ayant mis que 2 tirs dans le match (face à Memphis, une première dans l’Histoire de la NBA). Dont un dans le money time. Et de repartir avec la victoire. Avec 22 LF réussis sur 25. Une sorte de hack-a-Dwight mal ciblé. Inarrêtable en un-contre-un et donc véritable aspirateur à LF, le barbu arrose et gaspille quand même un max. Ses matches au-dessus des 50% de réussite sont aussi rares que ses bonnes défenses. Mais attention, le gaucher a tout pour corriger le tir : il n’est pas la seule menace d’une équipe qui partage bien la balle et Harden pourrait prendre exemple sur l’un des meilleurs défenseurs de la Ligue, D12…

Jesse D. Garrabrant/NBAE/Getty Images

Les autres :

  • Paul George et Aldridge sont toujours dans la course. Mais vu qu’ils sont cools, ils ne m’en veulent pas de les laisser de côté pour le moment. Bel état d’esprit.
  • J’ai taillé DeMar DeRozan il y a peu, le gamin prend sa revanche. Sur les six dernières sorties des Raptors, il nous sert du 21.3 pts à 49%. Pour cinq victoires des siens.
  • Les Knicks semblent avoir enfin débuté leur saison. Pas mal après 30 matches joués. D’ici quelques semaines, Carmelo fera donc (peut-être) son apparition plus haut. Et c’est même pas une connerie.
  • Et enfin, dans la traditionnelle rubrique des sous-cotés du jour, citons Goran Dragic. Attendu comme le successeur de Nash en Arizona, le garçon a son propre style : un premier pas dingo, des qualités athlétiques sympas et des chiffres de plus en plus propres (18.8 pts à 49%, 5.9 pds pour 2.7 bps). Et les Suns continuent de surprendre.

  Par Papadiplodocus (Cozettesansmonclar)

Une réflexion sur “Chasse au MVP, épisode 4 : Mozart entre en scène

  • WARRIORBLACKID#KB24

    Très bon comme d'habitude :)

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