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Rookie Ladder, semaine 18: Carter-Williams reprend la main

Tous les mercredis, Basket Infos vous propose un point sur les prestations des nouveaux venus en NBA, que l’on apprend à connaître, à aimer ou à détester, éventuellement. Cette semaine, le triple-double de Michael Carter-Williams met un frein à la remontée de Victor Oladipo, Kelly Olynyk s’affirme, Pero Antic revient, « The Greek Freak » s’étiole et Anthony Bennett se blesse. Bref, pas mal de choses à signaler dans ce nouveau classement!

 

1. Michael Carter-Williams (Philadelphie) [=]

Stats : 34.4 min, 16.9 pts, 5.5 rbds, 6.3 pds, 2 ints, 0.6 cts, 3.7 bps, 39.5% tirs, 27.2% 3pts, 69.9% LF

Alors qu’on le voyait sur la pente descendante, rattrapé dans la course au ROY par Oladipo, Carter-Williams a rappelé à tout le monde, lundi soir, pourquoi il restait le favori pour le trophée, en signant son deuxième triple-double de la saison contre New York : 23 pts à 8/12, 13 rbds, 10 pds. Depuis 1990, seul David Robinson avait été plus vite pour réaliser deux triple-doubles en carrière. Dans la consternante fin de saison des Sixers, MCW continue à apporter , même lorsqu’il passe au travers au tir, à l’image de son match face à Utah et Trey Burke, où il ne met que 4 pts à 2/13, mais ajoute 7 rbds, 9 pds et 5 interceptions. En mars, il tourne ainsi à 8.2 rbds ( !) et 7.4 pds. La faiblesse des coéquipiers est à double tranchant : il a plus de choses à faire, ce qui lui permet de gonfler ses stats, mais il y perd aussi une énergie folle, notamment au shoot.

 

2. Victor Oladipo (Orlando) [=]

Stats: 31.8 min, 13.9 pts, 4.3 rbds, 4 pds, 1.6 ints, 0.6 cts, 3.1 bps, 41.4% tirs, 32% 3pts, 78% LF

Un seul match cette semaine pour Oladipo qui, blessé, a manqué les deux autres du Magic. Il a repris en douceur lundi soir contre Milwaukee, en signant une belle performance : 12 pts à 5/6, 3 rbds et 4 pds en 18 minutes seulement. Le triple-double deMCW est un coup dur pour lui, qui fait revenir le projecteur sur son rival. Il va devoir sortir une perf du même acabit pour rester dans la course.

 

3. Trey Burke (Utah) [=]

Stats: 31.1 min, 12.4 pts, 3.2 rbds, 5.4 pds, 0.5 ints, 0.1 cts, 1.8 bps, 37.4% tirs, 33.6% 3pts, 91 % LF

Jusqu’à lundi soir, la semaine de Burke n’avait fait que confirmer les difficultés actuelles du rookie du Jazz : en trois matchs, le meneur alignait péniblement des moyennes de 8.3 pts, 4 rbds et 5 pds, à 25.7%. Et puis paf, un réveil face à Atlanta, avec 23 pts et un Jeff Teague étouffé (3/10). Sursaut épisodique, ou retour du Burke du début de saison ? A voir sur les prochains matchs.

 

4. Tim Hardaway Jr (New York) [=]

Stats: 22.7 min, 9.8 pts, 1.5 rbds, 0.8 pds, 0.5 ints, 0.1 cts, 0.6 bps, 42.9% tirs, 37.3% 3pts, 83 % LF

Les Knicks vont mieux (4 victoires d’affilée), mais Hardaway Jr continue ses performances en dents de scie. Franchement moyen contre Cleveland et Utah (4/17 au shoot en cumulé), correct face aux Wolves (11 pts à 4/10), il a en revanche été excellent contre les faibles Sixers, en inscrivant 28 pts (dont une partie dans le garbage time), tout simplement son record en carrière. Son enthousiasme sur le banc de touche fait plaisir à voir (regardez le top 10 de mardi !).

 

5. Pero Antic (Atlanta) [retour]

Stats: 16.8 min, 6.8 pts, 3.6 rbds, 1.1 pds, 0.3 ints, 0.3 cts, 0.9 bps, 44.7% tirs, 38.4% 3pts, 78.8 % LF

Absent depuis 2 semaines, Pero Antic était sorti de notre top 10, faute d’avoir joué assez de matchs pour être classé. Le voilà de retour, et à une belle place ! Il faut dire que le pivot macédonien a repris son rythme de croisière comme si de rien n’était : depuis qu’il est revenu, il tourne à 12 pts, 3.8 rbds et 1.3 pds à 53% de réussite, en seulement 21 minutes de jeu. En l’absence d’Al Horford, son rôle sera capital pour conserver la place des Hawks en playoffs.

 

6. Nate Wolters (Milwaukee) [=]

Stats: 22.3 min, 7.1 pts, 2.6 rbds, 3.3 pds, 0.6 ints, 0.3 cts, 0.9 bps, 43.3% tirs, 25.5% 3pts, 65 % LF

Tout se passe bien pour Wolters, extrêmement solide et efficace dans son association avec Brandon Knight, au point d’avoir évacué OJ Mayo de la rotation de Milwaukee. Tout cela ne fait pas gagner les Bucks (il ne faut rien exagérer, hein), mais Wolters a encore sorti une jolie semaine statistique : 9.6 pts, 3.2 rbds, 2.4 pds en seulement 24 minutes, à 53.8% d’adresse ( !) et 42.9% à trois-points, alors qu’il n’en mettait pas un au début de saison. Le tout en perdant très peu de ballons.

 

7. Giannis Antetokounmpo (Milwaukee) [-2]

Stats: 24.3 min, 7 pts, 4.4 rbds, 1.9 pds, 0.7 ints, 0.8 cts, 1.6 bps, 41.9% tirs, 31.9% 3pts, 69.2 % LF

Ce n’est pas la très grande forme pour Antetokounmpo, dont les moyennes en cinq matchs cette semaine sont nettement en dessous de ce qu’on attend de lui : 4.2 pts, 3.2 rbds, 2.4 pds, avec 26.1% d’adresse et 20% derrière l’arc. Cela n’a pas de conséquences sportives, puisque Milwaukee n’a rien de mieux à faire que de perdre des matchs, mais tout cela ressemble fort à une rencontre avec le rookie wall. Pas forcément étonnant pour un jeune joueur pas du tout habitué au rythme et à l’intensité du très haut niveau.

 

8. Kelly Olynyk (Boston) [+1]

Stats: 19 min, 7.5 pts, 4.9 rbds, 1.6 pds, 0.5 ints, 0.4 cts, 1.5 bps, 43.1% tirs, 32.5% 3pts, 79.8% LF

Avant de rendre une copie parfaitement dégoûtante cette nuit face aux Pacers (3 pts à 1/9), Kelly Olynyk était tout simplement le rookie le plus en forme de la semaine, puisqu’il avait enchaîné, dès son retour de blessure, trois matchs à 16.7 pts et 6 rbds de moyenne, en seulement 21 minutes ! Il manque encore de régularité pour aller plus haut : son potentiel offensif est énorme, mais en défense, il fait faute à peu près… tout le temps, à l’image de son match contre Brooklyn où il a pris sa 6e faute après 17 minutes ! Il est d’ailleurs le rookie qui concède, en moyenne, le plus de fautes par match (3.3 en 19 minutes). Dès qu’il aura réglé ce problème, il pourra aller loin.

 

9. Nick Calathes (Memphis) [-2]

Stats: 17 min, 4.9 pts, 1.8 rbds, 3 pds, 0.9 ints, 0.1 cts, 1.4 bps, 45.9% tirs, 33.3% 3pts, 57.1 % LF

Calathes perd deux places, mais plus à cause des performances des autres que des siennes. Le « vieux » rookie de Memphis fait parfaitement ce qu’on lui demande dans une équipe en pleine forme, et n’est passé au travers qu’une fois, avec un 1/5 contre Charlotte. Pour le reste, c’est du solide : 10 pts, 5 rbds, 5 pds et 4 ints contre Brooklyn, 5 pds et 2 ints en 17 minutes contre Chicago, 7 pts, 2 rbds et 9 pds face à Portland. Pas sûr que le nouvel arrivant, Beno Udrih, fasse bien mieux.

 

10. Mason Plumlee (Brooklyn) [-2] et Ryan Kelly (LA Lakers) [retour]

Plumlee: 16 min, 6.3 pts, 3.6 rbds, 0.4 pds, 0.7 ints, 0.7 cts, 0.8 bps, 62.1% tirs, 0 % 3pts, 63.3 % LF

Kelly: 19.9 min, 7.4 pts, 3.2 rbds, 1.2 pds, 0.4 ints, 0.7 cts, 0.7 bps, 43.8% tirs, 36.6 % 3pts, 82.2 % LF

Qui choisir entre un intérieur qui assure dans une équipe qui défend et gagne, et un autre qui flambe dans une équipe qui perd et ne fait qu’attaquer ? On n’y est pas arrivé, ce sera donc un ex aequo cette semaine, entre deux intérieurs aux profils on ne peut plus différents : Plumlee est un intérieur dur, planté dans la raquette, où il prend… 96% de ses shoots ! Kelly, lui, s’écarte en permanence du cercle, et prend même plus de 40% de ses tirs derrière l’arc. Les deux, dans leur genre, sont efficaces : Plumlee prend efficacement le relais de Garnett, blessé, tandis que Kelly s’offre des stats au milieu de l’orgie offensive des Lakers (12 pts, 5 rbds, 8 pds face à OKC ; 24 pts, 11 rbds contre Denver).

 

 

Sort du classement : Cody Zeller (10e) n’a pas franchement démérité cette semaine, mais n’a pas flambé non plus. Suffisant pour le faire chuter du top 10.

 

Mentions

Steven Adams s’est plutôt bien installé dans le costume de Kendrick Perkins à OKC : il ne sert à rien offensivement, mais prend des rebonds, fait des fautes et place éventuellement un ou deux contres. Lui aussi propulsé titulaire Ben McLemore va également un peu mieux : sur les trois derniers matchs, il tourne à 10.3 pts à 45.8%. A confirmer. Son coéquipier Ray McCallum, qui profite lui aussi des départs de Thornton et Fredette, est la bonne surprise du moment : en mars, il tourne à 9 pts, 2.3 rbds et 2 pds (44.9% de réussite), avec une pointe à 15 pts contre Milwaukee.

Shabazz Muhammad se bat pour conserver du temps de jeu, et semble avoir trouvé une plus grande efficacité, puisqu’il sort d’une semaine à 8/12 aux tirs. Sa place dans la rotation reste néanmoins fragile. Moins utilisé par Tom Thibodeau depuis le retour de Jimmy Butler (qui est en grande forme, en plus), Tony Snell continue d’avoir un apport sérieux lorsque son coach fait appel à lui. Enfin, même avec un temps de jeu assez maigre, on a bien aimé l’énergie du pivot de NOLA Jeff Withey, et on est content de voir réapparaître Dennis Schroeder à Atlanta.

Les flops

Otto Porter voit un tout petit peu plus le terrain, mais toujours rien de folichon. Vivement la fin de saison pour le third pick de la draft. Pour Alex Len, il y a du mieux, puisque Jeff Hornacek a tenté de le mettre dans le 5, pour des résultats encourageants : 5 pts et 4 rbds en 15 minutes, mais aussi beaucoup de fautes et une seule victoire en trois matchs. Il a fait son retour au fond du banc lors du dernier match, et on a peur que ce soit son destin pour la dernière ligne droite. Les temps sont durs pour un autre lottery pick, Kentavious Caldwell-Pope, dont le temps de jeu, de 30 minutes de moyenne en janvier, est passé à 8 minutes en mars ! Dommage, car son efficiency rating est de loin la meilleure des Pistons.

La déception continue à être de mise pour certains rookies européens, pour qui la fin de saison risque de s’apparenter à du cirage de banc intensif : on pense à Luigi Datome (Detroit), Sergey Karasev (Cleveland) ou Nemanja Nedovic (Golden State).

Les blessés

Pero Antic et Gal Mekel quittent l’infirmerie, mais pas Nerlens Noel. Le pivot des Sixers a pourtant publié un tweet énigmatique, laissant penser qu’il pourrait revenir en avril, information démentie par les Sixers. Bref, le feuilleton Noel continue, et c’est sans doute ce qu’il y a de plus passionnant à suivre à Philadelphie en ce moment.

Le pépin de la semaine est à mettre à l’actif du malheureux Anthony Bennett, stoppé dans son élan (tout relatif, mais bon) par une blessure qui le tiendra éloigné des parquets trois semaines. Rude saison pour le first pick, décidément.

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