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Chip Engelland l’homme derrière la réussite des Spurs

Après une incroyable première mi-temps au match 3 on a beaucoup parlé de l’adresse des San Antonio Spurs et un homme a reçu bien plus d’attention qu’à l’habitude, c’est l’assistant coach et gourou du shoot des Spurs, Chip Engelland. Ce dernier travaille en NBA depuis la fin des années 90 (il est passé par Duke avant) et il a travaillé avec de nombreux joueurs, Shane Battier, Grant Hill et depuis son arrivé aux Spurs en 2005, Richard Jefferson, Kawhi Leonard, Patty Mills, Nando De Colo et Tony Parker sont passés entre ses mains. Il est là pour améliorer l’efficacité du shoot

L’objectif c’est simplement d’être solide. De façon à ce que lorsque le coach appelle votre nom il sache que vous allez faire une performance solide, ce qui est difficile à faire. Engelland

Et souvent cela passe par un changement de mécanique. Ce qui implique de casser la mécanique pour la réassembler et forcément il peut y avoir une période où les choses ne s’améliorent pas mais c’est le prix à payer pour gagner en régularité et en efficacité. Pour cela il se fie aux sensations du joueur et commence par les questions suivantes: A quel point tu te sens à l’aise avec ta mécanique de shoot ? Est-ce qu’il y a des domaines où tu penses pouvoir t’améliorer ? Où as-tu besoin d’aide ?

C’est un processus difficile. Améliorer et changer une mécanique que vous avez depuis 18, 19, 20 ans ? Cela prend du temps de remettre toutes les choses en place.

Un des derniers joueurs passé entre ses mains c’est Kawhi Leonard, auteur d’un excellent match 3. Avant même que les Spurs le draftent il savaient qu’ils allaient avoir besoin d’affiner son jump shot pour gagner en efficacité. L’ailier avait tendance à mettre le ballon trop loin derrière sa tête, un shoot qui rappelait à Engelland celui de Richard Jefferson, arrivé aux Spurs en 2009 et avec qui il avait travaillé (Jefferson a côtoyé Leonard lors de la saison 2011-12).

Nous avions déjà travaillé avec Richard Jefferson à San Antonio et nous avions le sentiment qu’il y avait des similarités. Donc j’avais des images de Richard et des images de Kawhi et je leur ai montrés les différences et les similarités. Richard a fait un superbe ajustement et il a eu de bonnes années au shoot (44% à trois points en 2010-11), et pourtant il avait 29 ans à cette époque.

Leonard avait du respect pour le jeu de Richard et il a dit ‘Oh, Richard a fait ça, je pense que je pourrais le faire’. Avec Kawhi cela n’a pas été un changement total, juste une amélioration, notamment pour changer le moment où il relâche le ballon. Il shootait assez loin derrière sa tête mais il avait une bonne tenue du ballon et des bases solides.

Durant les deux dernières intersaisons, Engellad est allé bosser chez Leonard pendant deux semaines pour continuer d’améliorer ce shoot. Et ça fonctionne puisque lors de sa dernière année à la fac Leonard shootait à 43.5% aux tirs et à 27.5% à trois points (la ligne est de plus beaucoup plus proche) contre 52.2% aux tirs et 37.5% à trois points cette saison.

Engeland retrouve dans les finales un joueur qu’il a énormément aidé du temps où il était à Duke et qui est devenu un excellent shooteur, Shane Battier.

Il a littéralement changé mon shoot et ma vie, sans faire dans le cliché. Il m’a dit ‘Si tu veux aller en NBA, tu vas devoir faire des changements’ Il en reconstruit mon shoot et on connait la suite. Battier

Il y a un autre joueur à qui il a changé en partie la carrière c’est Tony Parker. Le Français était un joueur dont le jeu reposait quasiment uniquement sur sa force de pénétration mais il est devenu également une menace à mi-distance que les défenses ne pouvaient plus ignorer. Cela a aidé Parker à devenir plus efficace sur pick & roll mais aussi sur pénétration en changeant l’approche défensive de ses adversaires.

Voilà donc un homme de l’ombre qui a eu un rôle clé dans la carrière de nombreux joueurs, Battier et Parker en sont la preuve.

Via NY Times, USA Today

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