Comment Sports Illustrated a décroché le scoop LeBron James

Hier à 18h13 (12h13 heure américaine), le monde du basket apprenait le retour de LeBron James à Cleveland. Le double champion NBA a décidé de faire confiance au magazine qui a inspiré son large tatouage «The Chosen One» dans le dos il y a de cela 11 ans. Plus précisément, c’est le journaliste Lee Jenkins qui a obtenu l’exclusivité.

L’un des rédacteurs en chef du magazine, Chris Stone, a expliqué les circonstances de l’événement :

L’histoire allait se répandre comme une traînée de poudre toute seule. Il n’y avait pas besoin d’enjoliver l’histoire ou de faire monter la hype. Nous étions tout le long conscients du fait qu’ils sont venus vers Lee en premier lieu car ils lui faisaient confiance pour ne pas transformer ça en cirque.

Jenkins lui-même est à l’origine du monologue de James suite à une longue conversation avec le quadruple MVP jeudi soir :

Je me sens presque coupable de parler de ça car tout le mérite revient à Lee Jenkins. Il est celui qui voulait écrire cet article depuis un moment, il a fait en sorte que cela arrive. C’est un coup remarquable pour lui.

Soucieux de n’alerter personne à la rédaction, Jenkins a simplement parlé d’un article à la première personne à son supérieur, Stone. Le journaliste est resté prudent jusqu’à sa rencontre avec LeBron jeudi à Las Vegas. Le scoop ne fera surface que 2h avant l’annonce officielle au sein de la rédaction (et encore, seulement 8 personnes étaient au courant) de Sports Illustrated. Une discrétion rare et précieuse à l’heure où Twitter permet de faire circuler rumeurs sur rumeurs en temps réel.

Nous ne voulions pas de fuite. Une condition nous avait été posée, notre discrétion interne. Jenkins prend le temps de réellement parler aux gens et les met à l’aise. Ils apprennent à lui faire confiance. Je suis toujours frappé par la matière qu’il reçoit, et la seule façon d’obtenir cela c’est de poser les bonnes questions, de s’intéresser à la vie des gens et de les mettre à l’aise. En tant que rédacteur, je n’avais pas ce don. Non seulement les gens le croient, mais ils lui confient des détails intimes de leurs vies.

via The Plain Dealer / Jodie Valade