Nicolas Batum : «J’ai toujours 16 ans pour Vincent Collet»
Invité d’Europe 1 Sport en compagnie d’Evan Fournier et en duplex de l’INSEP samedi soir, Nicolas Batum a répondu aux questions de Salim Baungally avant de laisser sa place au tout nouvel arrière du Magic. Les deux joueurs s’exprimaient juste après leur entraînement.
Batum nouveau patron ?
Patron… (rires). Par intérim oui. Avec l’absence de Tony c’est vrai que mes responsabilités augmentent un peu. Je me sens très bien, c’est un beau challenge à 25 ans. Le coach m’a dit que j’aurai plus de responsabilités cette année et ça va être une bonne opportunité pour moi. J’ai la chance d’être un des cadres, d’avoir les rênes avec Boris Diaw et Florent Pietrus. Il y a 4 ans on m’avait aussi donné les rênes, je n’avais que 21 ans et j’ai eu du mal à assumer ce statut. Il s’est passé beaucoup de choses en 4 ans donc je pense être prêt. C’est ma 6e campagne en équipe de France, deuxième Coupe du monde, trois championnats d’Europe et une campagne olympique.
Relation avec Collet ?
J’avais 16 ans quand il m’a pris en main et pour lui j’ai encore 16 ans. Je resterai le petit minot qu’il a connu au centre de formation du Mans. Il a toujours été très dur avec moi, déjà hier j’ai eu des remarques mais c’est grâce à ça que j’en suis là aujourd’hui. À 35 ans si je suis encore là il me traitera toujours de la même façon. Et je ne le prends pas mal car je sais qu’il le fait pour mon bien.
Absence de Tony Parker ?
Bien sûr c’est une absence qui compte, on enlève le meilleur joueur de l’histoire du basket français. Un des meilleurs meneurs du monde, un des meilleurs joueurs au monde. Ça va permettre aux autres de s’affirmer. On parle souvent de moi mais il y a aussi des jeunes joueurs comme Evan Fournier, Rudy Gobert, Antoine Diot, etc. La génération de Tony s’arrêtera je pense dans 2/3 ans, ce sera à nous de prendre le relais pleinement, ça peut donc être une belle campagne pour commencer à grandir.
L’équipe d’Espagne ? (que la France rencontrera le 3 septembre en phase de poule)
Nos meilleurs amis. On a une poule très relevée, le Brésil, la Serbie, l’Egypte et l’Iran. Mais on joue pour ces moments-là, pour jouer des grosses nations du basket. Cela crée de beaux matchs et on espère rendre le public fier de nous.
Son ambition
Faire un bon premier tour, essayer de sortir avec une belle place. Ensuite on prendra les matchs les uns après les autres et on verra ce qu’on peut faire.
Evan Fournier est lui revenu sur ses 4 «petites» sélections en équipe de France, qui datent du mois d’août dernier :
L’équipe de France
J’ai fait toutes les équipes de France jeune, on était toujours en demi-finales minimum. Cela reste mes plus beaux souvenirs de basket. Tu joues pour ton pays, devant ta famille et surtout avec tes potes. Ça représente beaucoup, on a pu voir l’importance que cela avait avec le football pour la Coupe du monde. Je fais partie des plus jeunes mais j’ai l’habitude. Il faut passer par la case apprentissage, écouter les plus grands, Tony, Boris, Nico. Je veux apprendre d’eux pour plus tard être un des leaders de cette équipe. Aujourd’hui on est 16, il faut gagner sa place. C’est une période pas très sympa car c’est de la compétition interne, qui reste très saine, mais pas question de se relaxer à l’entraînement, je suis très fatigué.
Différence PRO A NBA ?
Rien à voir. La PRO A est dans les 3, 4 meilleures ligues d’Europe, la NBA c’est la meilleure ligue au monde alors forcément c’est beaucoup plus dur.
L’Espagne ?
Je n’y pense pas du tout. Je pense à prendre ma place, gagner des minutes, faire le mieux possible et peut-être qu’après on pourra y penser.
Pour retrouver l’intégralité de ces deux interviews en version audio ainsi que celles de l’entraîneur Vincent Collet et du DTN Patrick Beesley, rendez-vous sur le site de la radio Europe 1.