Evan Turner n’en veut pas aux Pacers et fait son auto-critique
Quand Evan Turner est arrivé l’an dernier dans l’Indiana, peu avant la deadline, il était censé aider les Pacers à asseoir définitivement leur premier siège de la conférence Est, tout en jouant un rôle important en playoffs, pour tenter d’éliminer le Heat. Incapable de trouver sa place dans le collectif de Frank Vogel, souvent en difficulté après ce trade, l’ancien Sixer s’affichait alors comme l’un des principaux visages responsables de l’échec des Pacers au printemps 2014. Celui-ci, fraîchement signé par les Boston Celtics, a profité du Media Day pour s’exprimer à ce sujet dans des propos relayés par RealGM.
J’ai fait du mieux que j’ai pu. Quand le coach me demandait de faire quelque chose, je faisais de mon mieux pour y arriver. Même s’il me demandait de donner la balle à l’intérieur ou de distribuer le jeu, je le faisais. Ce qui a été un gros choc, c’est que je ne mettais pas 15 points par match. Ça m’a mis un gros coup, mais j’essayais juste d’être en forme en faisant des séances de shoot dès que je le pouvais. Rebonds, jeu offensif, défense… Beaucoup de fois ces aspects de mon jeu ont souffert… »
Même s’il n’a jamais réussi à devenir le franchise player qu’il était censé devenir avec Philadelphie, il est vrai que l’on pouvait nettement s’attendre à mieux que ses 7,1 points à 41,1% au tir en 21 minutes de temps de jeu moyen à Indiana.
J’ai eu pas mal de soucis dans mon adresse au shoot, et le soir d’après je ne prenais pas plus de trois tirs. Cela dépendait juste de la façon dont le jeu offensif se déroulait et à comment je m’y adaptais. »
Même s’il dût également affronter des soucis dans le vestiaire, notamment avec Lance Stephenson, selon quelques rumeurs, Turner reste très positif sur cette expérience dans la ville qui a vu naître le basket. Il semble plutôt bien manier la langue de bois…
Je pense que c’était une très bonne expérience. Il y avait beaucoup de rumeurs autour des Pacers, beaucoup de controverses, et cela a probablement rendu les choses bien plus folles que ce qu’elles étaient réellement. »
De plus, son bref passage à Indianapolis ne l’a pas aidé sur le marché des transferts estival, vu que sa valeur a ensuite chuté. A Boston, il a signé un contrat à 6,7 millions de dollars la saison, bien en-deçà de ce qu’il aurait pu envisager il y a encore un an, mais Turner ne semble pas revanchard.
Je ne viens pas ici en me disant que j’ai quelque chose à prouver. Je veux juste aller sur le parquet et saisir au mieux mes opportunités. C’est vraiment ça. Je ne veux rien prouver. Je vais juste me prouver des choses à moi. Je dois me regarder dans le miroir. Si je devais commencer à vouloir prouver des choses aux gens, je deviendrais sûrement fou. »
Le numéro 2 de la draft 2010 n’a d’ailleurs eu aucune discussion avec Larry Bird et les Pacers, lorsque son contrat arrivait à son terme en juillet dernier.
Non, nous avions tous décidés que nous devions chacun suivre un chemin différent. »
Beaucoup trop de choses sont données, beaucoup trop de choses sont attendues, la vie est comme ça. Quand vous subissez ça, vous vous rendez compte qu’il y a cent façons possibles de critiquer mon histoire et le chemin que prend ma carrière. La seule chose que j’essaie toujours de dire c’est que je deviens meilleur chaque année. Quand je regarde les dernières saisons, j’ai enfin mis des jump-shots. Quand vous voyez mon nom, le 2e choix de la draft y est constamment associé, et les critiques dépendent de ça. J’essaie constamment de me préparer de la meilleure des façons possibles. Je n’ai jamais mis 25 points par match comme tout le monde l’espérait en associant ce que cela aurait encouru, mais je me concentre principalement sur le moment présent. »
Depuis le début de sa carrière, Evan Turner passe son temps à se défendre des critiques dans la presse, et semble de plus en plus souffrir de problèmes de confiance en lui. Il apparaît d’ailleurs que tant qu’il n’arrivera pas à se dissocier de cette sélection au deuxième choix de la draft 2010, l’ancien Sixer aura du mal à passer au niveau supérieur, mais ça, il semble avoir du mal. Et à Boston, ce n’est pas Jeff Green (éternel espoir souvent décevant), qui lui donnera des conseils…