Gregg Popovich: quand Tim Duncan va prendre sa retraite il va énormément me manquer

Gregg Popovich a accordé une interview au Washington Post où il évoque Tim Duncan, la retraite de ce dernier la sienne ou encore sa relation spéciale avec ses joueurs qui lui a permis de réussir.

Quand il ne sera plus à l’entraînement je pense que je vais être un peu déprimé. Cela me rend triste, il va énormément me manquer. J’y penserai quand ça arrivera et ce sera dur, mais je ne vais pas commencer à être malheureux dès maintenant.

Concernant ce qu’il avait déclaré un jour sur un départ à la retraite en même temps que son joueur, il confirme que c’est une possibilité mais il a aussi promis à Manu Ginobili et Tony Parker qu’il ne partirait pas.

C’est très possible. J’ai toujours dit ça parce que c’est marrant. Cela semble assez logique et intelligent de faire ça. Je sais ce qu’il m’a apporté. Mais en fait j’ai fait le même engagement avec Manu et Tony quand ils ont signé leur contrat et ils voulaient savoir si j’allais être là et je leur ai dit oui, donc c’est difficile de partir.

Par contre pour Kawhi Leonard il ne peut pas tenir une telle promesse

Kawhi est tellement jeune, je ne peux pas rester pour toute sa carrière (rire). Il n’y a pas moyen, mais c’est certain que j’apprécie le début.

A la tête des Spurs depuis la saison 1996-97, Popovich a mené, avec Tim Duncan, les Spurs 17 fois de suite en playoffs et à 6 finales NBA. Une régularité époustouflante pour les Texans que Pop attribue à plusieurs choses dont le propriétaire Peter Holt, qui lui a donné la liberté de construire l’équipe avec l’aide de RC Buford mais aussi aux ses joueurs et notamment le trio Duncan, Parker et Ginobili. Pour Pop, ‘sans leur caractère et leur facilité à être coachés’ cela n’aurait pas été possible. Avec eux comme avec la plupart de ses joueurs Pop a créé des liens forts en ayant la même approche.

Ils sont différents. J’essaye juste d’être aussi honnête que possible avec eux. Je pense qu’envoyer de la fumée aux gars ou d’essayer de les manipuler pour qu’ils pensent ça ou ça, ça ne fonctionne pas. Et c’est usant. Il faut se rappeler ce que vous avez dit la semaine passée et vous vous dites que cette semaine vous ne pouvez pas faire ça parce que vous avez fait ça la dernière fois et maintenant vous devez faire cela. Donc si vous êtes simplement très honnête, quand ils font bien les choses, il faut les chérir, les féliciter et s’ils n’ont pas bien joué il faut leur faire savoir et leur montrer que vous vous en souciez. Et si un joueur sait que vous vous en souciez et qu’il croit que vous pouvez améliorer les choses, alors c’est dans la poche pour la vie.

Seuls 5 joueurs actuellement en NBA ont joué au moins 12 ans avec la même équipe et trois sont aux Spurs, preuve de la loyauté et de la confiance des joueurs en leur coach et en leur franchise.

Cela signifie beaucoup et c’est pour cela que je coache encore. Parce qu’ils sont si loyaux envers moi et envers la franchise. Je voulais m’arrêter il y a neuf ans. Je taquine (rire). Mais la loyauté est importante parce que cela met en place un facteur confiance, cela vous donne un sentiment de paix parce que vous pouvez simplement faire votre boulot sans avoir à vous soucier d’autres choses. Tout le monde est sur la même longueur d’onde et vous ramez tous dans la même direction.