[Interview] Rudy Gobert : «Je suis plus respecté»
Avant de démarrer sa saison sophomore avec Utah mercredi contre Houston à Salt Lake City, Rudy Gobert (22 ans, 2,16m, 27e choix de la draft 2013, 2.3 points 0.9 contre et 3.4 rebonds en 45 match et 9.6 minutes de jeu par rencontre en 2013-2014) a fait le point avec les médias français.
Tout comme son match héroïque face à la raquette espagnole en quart-de-finale de Coupe du monde, sa pré-saison réussie (7,3 points (59,4%) 9 rebonds 1,5 contre en 8 matchs) a également marqué les esprits :
Bien sûr c’est mon but de reproduire ces performances pendant la saison. Cela reste les mêmes joueurs, les mêmes équipes même si ce n’est plus la pré-saison. Le rookie challenge fait partie de mes objectifs. Si je fais une bonne saison il n’y a pas de raison.
J’ai vu ce que j’étais capable de faire contre de très bons joueurs en équipe de France, j’ai gagné en confiance. Je ne doutais pas de moi mais cela m’a aidé. J’ai progressé au niveau de la compréhension du jeu, j’ai appris à plus me poser en attaque, à observer ce qui se passe. J’ai également progressé au niveau de la dureté et de l’expérience. Ils ont tous suivi mes matchs (en parlant du staff d’Utah, ndlr). Je voyais qu’ils me soutenaient. Je ne pense pas qu’ils appréhendent mes départs en équipe de France, ils ont vu que cela m’avait vraiment aidé cet été et ça leur a permis de voir de quoi j’étais capable aussi. Ils savent que je suis sérieux.
L’ancien Choletais prolongé récemment à Salt Lake City jusqu’en 2016 reste conscient du chemin qu’il lui reste à parcourir mais concède que son été en bleu l’a aidé à gagner en respect dans la ligue :
Je dois être consistant, concentré tous les soirs. Je peux continuer à évoluer. Défensivement contre l’Espagne j’ai fait un très bon match mais je peux faire mieux, au niveau du scoring par exemple. Le coach attend beaucoup de moi. Je pense qu’il mise sur moi pour le futur et même pour cette année. J’ai toutes les cartes en main et j’aurai une grosse opportunité cette année. Rien n’est figé dans le cinq, c’est à moi d’être bon. Pour l’instant je ne pense pas vraiment à ça et je me concentre sur ce que j’ai à faire.
C’est vrai que j’ai l’impression qu’on me respecte plus. Quand je suis au rebond les autres joueurs disent «box out, box out !», avant ils ne le disaient pas. Beaucoup de gens ont regardé les matchs, que ce soit mes coéquipiers ou les adversaires et maintenant je suis plus respecté.
Collectivement, cette jeune équipe du Jazz qui avait terminé dernière de la Conférence Ouest l’année passée est bien plus convaincante dans cette version 2014-2015 menée par Gordon Hayward et le nouveau coach Quin Snyder. La défense est d’ailleurs un des principes phares de l’ancien assistant des Lakers.
On est vraiment tous très impliqués là-dessus et on réalise tous que la défense va nous aider à gagner des matchs, que ce soit le coach ou les joueurs. Le coach attend beaucoup de moi. Je pense qu’il mise sur moi pour le futur et même pour cette année, j’ai toutes les cartes en main et j’aurai une grosse opportunité cette année. Rien n’est figé dans le cinq, c’est à moi d’être bon. Pour l’instant je ne pense pas vraiment à ça et je me concentre sur ce que j’ai à faire. Enes Kanter jouera 4 cette année, le coach veut vraiment qu’il s’écarte du panier. On n’a que deux postes 5 cette année, moi et Derrick (Favors, ndlr). C’est assez ouvert donc si je suis bon j’aurai des minutes, peut-être pas 35 tout de suite mais 20 oui.
Premier rendez-vous pour le Français, mercredi face aux Rockets de Dwight Howard.
J’aborde ce match comme tous les matchs. Ça va être un gros combat, surtout avec Dwight. On sait que c’est un très bon joueur, très physique. Le rebond sera important. C’est aussi un très bon défenseur, je vais jouer comme d’habitude : prendre le rebond, défendre et faire ce que je sais faire en attaque.
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