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Le All-Star Corner du mois de novembre

Le All-Star Game de New York (15 février) est encore loin ? Qu’à cela ne tienne, Basket Infos a décidé, chaque mois, de faire sa sélection des meilleurs joueurs de ce début de saison, et de déterminer qui mériterait d’être envoyé, après un mois de compétition, au match des étoiles.

Rappelons les règles de sélection édictées par la NBA : les fans choisissent les 5 titulaires, 2 arrières et 3 « intérieurs » (les ailiers sont compris dans cette catégorie), tandis que les coachs choisissent les 7 remplaçants, parmi lesquels 2 arrières, 3 intérieurs et 2 joueurs « bonus » à n’importe quel poste. Nous avons évidemment choisi de sélectionner les titulaires en fonction de leurs performances et non de leur popularité, ce qui fait que ni Kobe Bryant, ni Dwyane Wade ne sont dans la sélection. En revanche, nous avons respecté le mode de sélection par poste, ce qui crée une certaine bizarrerie dans le 5 de l’Ouest, comme vous allez le voir.

 

Starting 5

Est

Arrières

Kyle Lowry (Toronto). 19.2 pts, 5.2 rbds, 6.6 pds.

Wall ou Irving ? Irving ou Wall ? Aucun des deux ! Les deux jeunes meneurs stars ont beau faire un bon début de saison (surtout pour Wall), on a décidé de récompenser l’excellent parcours de Toronto, solide leader de la conférence Est, en offrant à Kyle Lowry sa première sélection au All-Star Game. On pouvait craindre pour Lowry le syndrome du « contract year », il n’en est rien : le meneur est le patron incontesté d’un collectif qui tourne parfaitement. Son PER de 21.2 est tout simplement le meilleur pour les meneurs à l’Est, et ses stats reflètent son activité incessante. Seul bémol, une adresse extérieure très moyenne (29.9%, en prenant tout de même 5 shoots par match).

Jimmy Butler (Chicago). 21.9 pts, 5.7 rbds, 3.1 pds.

Autre nouveau venu, Jimmy Butler réalise un début de saison absolument monstrueux. Par rapport à l’an dernier, il gagne 8 pts par match, et 10% d’adresse ! Toujours aussi efficace défensivement, il a progressé offensivement de manière particulièrement spectaculaire, et est désormais le patron des lignes arrières des Bulls. D’ores et déjà le grand favori pour le titre de MIP, et parti pour décrocher un très gros contrat cet été.

 

Intérieurs

LeBron James (Cleveland). 24.9 pts, 5.8 rbds, 7.2 pds.

Cleveland n’est que moyennement convaincant en ce début de saison, mais il serait difficile de ne pas sélectionner LeBron James dans le 5 de départ avec de telles stats. Auteur de quelques matchs énormes, le King n’est pourtant pas dans la forme de sa vie. Il n’a jamais aussi peu scoré, et aussi mal (47.2%), depuis sa saison rookie, ni pris aussi peu de rebonds. Son impact défensif semble également s’éroder quelque peu, dans une équipe des Cavs en difficulté dans ce domaine. Bref, James reste excellent, mais on en attend plus.

Pau Gasol (Chicago). 19.4 pts, 11 rbds, 2 pds.

Autre Bull dans notre 5, Pau Gasol revit depuis qu’il a rejoint l’Illinois. Il réalise pour le moment sa 3e meilleure saison au scoring et sa 2e aux rebonds, à 34 ans ! Son PER de 23.9 le classe à la 7e place de la ligue et au 3e rang des intérieurs (derrière Davis et Cousins). Ses limites défensives sont compensées par la discipline collective des Bulls et par l’activité de Joakim Noah et de Taj Gibson. Bref, on tient sans aucun doute là l’une des meilleures idées de recrutement de l’été.

Chris Bosh (Miami). 21.6 pts, 8.8 rbds, 2.4 pds.

Le début de saison du Heat n’a rien de fabuleux (9-7), mais Chris Bosh n’y est vraiment pour rien. Frustré pendant 4 ans dans le Big Three, Bosh est redevenu le franchise player qu’il était à Toronto, même en jouant à un poste de pivot où l’on pouvait craindre qu’il soit un peu léger. Il continue à jouer dans un rôle plutôt atypique de pivot très éloigné du cercle, shootant beaucoup à mi-distance et plus que jamais derrière l’arc, et ça marche ! Evidemment, cela pose des problèmes dans l’équilibre du jeu du Heat, pire équipe de la ligue aux rebonds et 3e à prendre le moins de shoot dans la raquette, mais Bosh ne peut pas tout faire.

 

 

Ouest

Arrières

Stephen Curry (Golden State). 23.8 pts, 5.3 rbds, 7.8 pds.

Stephen Curry ne fait pas simplement une bonne saison : il fait une saison de MVP. A l’image des Warriors (14-2), Curry a survolé ce mois de novembre, en postant des stats historiques. Dans l’histoire de la NBA, seuls Robertson, Magic, Chamberlain, James, Jordan et Payton ont posté des stats supérieures aux siennes dans les trois catégories principales. Mais personne ne l’a jamais fait avec des pourcentages aussi hallucinants, puisque Curry frôle tout simplement le fameux 50-40-90 (49.6/41.8/92.3), et en ne jouant que 32 minutes par match !

James Harden (Houston). 25.2 pts, 6.2 rbds, 6.8 pds.

Si son adresse était un peu meilleure (40.5 %), nul doute que James Harden ferait lui aussi partie de la discussion pour le titre de MVP. Houston a beau s’être affaibli cet été, les Rockets sont solidement installés dans les premières places (13-4), emmenés par leur barbu magique, qui signe ses meilleures moyennes en carrière et a le 5e PER de la ligue. Il y a même du mieux en défense, puisque Harden est l’un des meilleurs contreurs parmi les arrières !

 

Intérieurs

On s’est retrouvé ici avec un petit problème : hormis Kevin Durant, les ailiers de calibre all-star ne sont pas légion à l’Ouest. En l’absence du MVP en titre, nous avons donc opté pour une sélection privilégiant les perfs aux postes, ce qui donne un 5 très haut perché…

Anthony Davis (New Orleans). 24.9 pts, 11.3 rbds, 1.7 pds

On a déjà tout dit sur Anthony Davis, son PER de fou furieux (32.7, le meilleur de l’histoire !), ses stats défensives démentes (3 ctrs, 2.1 stls, autant lui donner tout de suite le trophée de meilleur défenseur), et ses séquences hallucinantes:

Heureusement pour les autres stars de la ligue, les Pelicans patinent dans la semoule (7-8). Le trophée de MVP attendra, mais peut-être pas très longtemps.

DeMarcus Cousins (Sacramento). 23.5 pts, 12.6 rbds, 2.4 pds.

Derrière Davis, qui a le meilleur PER ? Ce bon DeMarcus, revenu assagi et mature de son été avec Team USA, et qui défonce toutes les raquettes de la ligue depuis un mois. Ses stats sont d’autant plus impressionnantes qu’elles sont réailsées en seulement 32 minutes, à cause d’un sérieux problème de fautes. Quand il l’aura résolu, Cousins sera tout simplement inarrêtable. Et mènera peut-être les Kings, qui s’accrochent (9-8), en playoffs.

Marc Gasol (Memphis). 20.1 pts, 8.1 rbds, 3.6 pds.

Encore un candidat au MVP ! Leader de la meilleure équipe de la ligue (15-2), Marc Gasol brille de mille feux depuis le début de l’année. Lui qui n’avait jamais dépassé les 15 pts de moyenne explose son compteur, tout en étant toujours aussi actif défensivement et dans la création du jeu. Sa relation avec Zach Randolph et Mike Conley est parfaite, et les Grizzlies font maintenant peur à tout le monde.

 

 

Les bancs

Est

Arrières

John Wall (Washington). 18.1 pts, 4.3 rbds, 9.1 pds.

Les Wizards ont parfaitement survécu à l’absence de Bradley Beal, et peuvent en remercier John Wall, meilleur intercepteur et quatrième meilleur passeur de la ligue. Même si sa place au All-Star Game est incontestable, on attend maintenant de Wall qu’il devienne une plus grande garantie offensive, puisque ses pourcentages sont en baisse par rapport à l’an dernier, notamment derrière l’arc.

Kyrie Irving (Cleveland). 21.1 pts, 3.5 rbds, 4.8 pds.

Alors que les stats de Kevin Love ont dégringolé, la formation du Big Three des Cavs ne se sent pas tant que ça dans les moyennes de Kyrie Irving, dans ses standards au scoring et même plus efficace à 3-pts. 4.8 pds pour un meneur de ce niveau, en revanche, ça fait désordre. Irving doit clairement trouver sa place dans la gestion d’une attaque où James a l’habitude d’être le playmaker. Trop doué pour simplement jouer les Mario Chalmers, il est encore en phase d’adaptation, mais reste l’un des meilleurs scoreurs de la NBA.

 

Intérieurs

Carmelo Anthony (New York). 23.7 pts, 5.9 rbds, 3.1 pds.

Les Knicks sont misérables, malgré les efforts de Melo pour s’adapter à l’attaque en triangle et à un jeu plus collectif. L’ailier prend presque 3 shoots de moins que l’an dernier et a amélioré son adresse générale, mais la greffe ne prend pas, pour le moment. On peut se demander si le duo Jackson-Fisher va dans le bon sens en forçant un aussi bon shooteur que Melo à moins dégainer à 3-pts (5.4 tentatives l’an dernier, 3.9 cette année). Difficile, malgré tout, de se priver d’Anthony dans cette sélection.

Nikola Vucevic (Orlando). 18.6 pts, 11.7 rbds, 2 pds.

Le pivot monténégrin est l’une des surprises de cette sélection. Enorme rebondeur, Vucevic a le 9e PER de la ligue grâce à une présence offensive bien plus importante que l’an dernier (+ 4.4 pts). Ce n’est pas le plus grand défenseur de la ligue, mais il est clairement devenu le leader d’une équipe du Magic qui progresse doucement.

Paul Millsap (Atlanta). 16.7 pts, 8.2 rbds, 2.9 pds.

Personne ne s’intéresse à Atlanta, ni à Paul Millsap. Pourtant, les Hawks sont un solide 4e à l’Est (9-6), et Millsap le meilleur intercepteur de la ligue, à égalité avec John Wall. Al Horford ayant du mal à retrouver le rythme, Millsap reste, comme l’an dernier, le leader (avec Jeff Teague) des Hawks. Sous-estimé, mais indispensable.

 

« Bonus »

Rajon Rondo (Boston). 9.3 pts, 7.4 rbds, 10.5 pds.

Certes, le bilan des Celtics est mauvais. Certes, un All-Star a moins de 10 pts, ça fait bizarre. Mais Rajon Rondo est un joueur tellement inclassable que son cas mérite une exception. Avec ses stats actuelles, Rondo rentrerait dans un cercle très fermé, puisque seuls Oscar Roberton, Magic Johnson, Jason Kidd et Norman Van Lier ont réalisé une saison à plus de 9 pts, 7 rbds et 10 pds. Rondo est par ailleurs le meilleur passeur de la ligue, et n’a jamais aussi bien shooté de loin. Pour tout cela, il nous paraissait mériter sa place avec les étoiles.

Jeff Teague (Atlanta). 18 pts, 2.3 rbds, 7.2 pds

On ne va pas vous le cacher, ce dernier choix a été très difficile. Si l’on a opté pour Teague plutôt que pour Kevin Love, par exemple, c’est pour récompenser le bilan collectif des Hawks, mais aussi l’impact de Teague sur son équipe, qui bat ses records au scoring, à la passe et à l’adresse extérieure. Le meneur reste par ailleurs sur une série de 5 matchs au-dessus de 23 pts, preuve qu’il monte en puissance.

 

 

Ouest

Arrières

Chris Paul (LA Clippers). 18.3 pts, 4.1 rbds, 9.6 pds.

Si Chris Paul n’est pas titulaire, pour une fois, c’est plus à cause de Stephen Curry que du fait de ses propres performances. Non seulement Paul est dans ses standards statistiques, mais il est en plus diaboliquement adroit : 52.9 % et 42.6 % à 3-pts ! Les Clippers (11-5) ayant eu du retard à l’allumage, Paul est pour l’instant loin dans la course au MVP. Mais ne nous y trompons pas, il est toujours aussi bon : un meneur avec ces stats et une telle adresse, il n’y en eu qu’un dans l’histoire de la NBA, Steve Nash en 2006-2007.

Tony Parker (San Antonio). 17.3 pts, 1.9 rbds, 5.7 pds.

Les Spurs ont tranquillement pris leur rythme de croisière (12-4), et Parker avec eux. Le Français tourne à 51% et surtout à un hallucinant (et historique) 66.7% à 3-pts ! Quelques grosses perfs pour sortir son équipe de l’ornière, un temps de jeu bien géré, tout roule pour TP.

 

Intérieurs

LaMarcus Aldridge (Portland). 21.4 pts, 9.6 rbds, 2.3 pds.

Aldridge n’a quand même pas de bol. Love parti à l’Est, Griffin un peu rouillé, la porte semblait grande ouverte pour s’imposer comme le meilleur ailier-fort de la ligue. Loupé, Anthony Davis est là, et il ne va pas lâcher le morceau pendant un moment. Cette contrariété mise à part, Aldridge et Portland (13-4) récitent leur basket, et l’intérieur peut même se reposer un peu plus que l’an dernier. Nouveauté à son attirail bien fourni, il s’est découvert une adresse extérieure. Une valeur sûre.

Blake Griffin (LA Clippers). 22.6 pts, 7.5 rbds, 3.9 pds.

Disons-le clairement, on attendait mieux de Blake Griffin, qu’on imaginait réaliser une saisond e MVP. Ses stats sont en légère baisse dans toutes les catégories, mais on parle tout de même là d’un All-Star incontestable, l’un des meilleurs joueurs de la ligue. Surtout, le Clipper semble monter en puissance après un passage plus hésitant.

Dirk Nowitzki (Dallas). 19.4 pts, 5.7 rbds, 2.1 pds.

Le grand Dirk ne poste plus les mêmes stats que dans ses années de gloire, mais il nous semblait difficile de ne pas sélectionner un représentant de l’incroyable attaque des Mavs, partie pour être l’une des meilleures de l’histoire de la ligue. Et puis Nowitzki signe quand même ces moyennes en seulement 28 minutes, Rick Carlisle cherchant intelligemment à le préserver pour la suite de la saison.

 

« Bonus »

Damian Lillard (Portland). 19.9 pts, 5.5 rbds, 6.8 pds.

Damian Lillard a eu quelques premiers matchs compliqués, mais est depuis reparti comme en 14. Le meneur continue à progresser : meilleures moyennes en carrière aux rebonds, aux passes, aux interceptions et à l’adresse générale et extérieure. Impressionnant.

Zach Randolph (Memphis). 16.3 pts, 11.7 rbds, 1.5 pds.

Les Grizzlies sont tellement bons qu’il nous semblait logique de sélectionner deux de leurs joueurs. On opte donc pour le compère de Gasol, ce bon Zach, qui retrouve une deuxième jeunesse cette année. Toujours aussi énorme au rebond, Z-Bo est également plus adroit que ces dernières saisons.

 

 

Les cas particuliers

Nous avons considéré que Dwight Howard et Dwyane Wade, tous les deux excellents depuis le début de saison, n’avaient pas assez joué pour être pris en compte (respectivement 10 et 9 matchs, soit à peine plus de la moitié).

Un petit mot sur Kobe Bryant, meilleur marqueur de la ligue et auteur de moyennes impressionnantes (26.6 pts, 5.4 rbds, 4.6 pds), mais absent de cette sélection. Il n’y a aucun doute que Kobe, vu son immense popularité, sera du rendez-vous du All-Star Game comme titulaire. Il nous a pourtant semblé que son exclusion se défendait, pour plusieurs raisons. d’abord, le niveau de l’Ouest, où la concurrence est infernale. Ensuite, le bilan misérable des Lakers (4-13). Mais surtout, il est nécessaire de remettre ses stats dans le contexte : Kobe prend 23 tirs par matchs, 4.2 de plus que son second dans ce classement, Carmelo Anthony, et n’en réussit que 39.2 %. A 3-pts, c’est encore pire, avec une réussite de 28%. Plus grave, les Lakers ont un différentiel positif de 1.3 pt quand il est sur le banc, contre – 11.1 lorsqu’il est sur le terrain. Enfin, il faut noter que tous les joueurs sélectionnés à l’Ouest, sauf Parker, ont un PER supérieur à celui de Kobe. Evidemment, s’il continue à nous sortir des perfs comme cette nuit, on en reparlera.

 

 

Les mentions

A l’Est : Kevin Love, DeMar DeRozan, Al Jefferson, Joakim Noah, Roy Hibbert

A l’Ouest : Tyson Chandler, Rudy Gay, Klay Thompson, Mike Conley, Tim Duncan, Gordon Hayward, Reggie Jackson, Monta Ellis

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