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Kobe Bryant raconte la naissance de son instinct de tueur 

Dans l’excellent site Player Tribune qui donne la parole aux NBAers, Kobe Bryant a évoqué son record et nous raconte son histoire.

Zéro. C’est mon nombre de points inscrits lors d’un été tout entier lorsque je jouais à la Philadelphia’s Sonny Hill Future League quand j’avais 12 ans. Je n’avais pas marqué. Pas un lancer, pas un layup accidentel, même pas une passe ratée qui va accidentellement dans le panier.

Mon père  Joe “Jellybean” Bryant et mon oncle John “Chubby” Cox étaient des légendes de la Future League à leur époque. Mon père était un point forward de 2m08 et mon oncle un meneur de 1m93.

J’ai fait honte à ma famille !

J’ai considéré arrêter le basket pour me concentrer sur le foot. C’est là que mon respect et mon admiration pour MJ se sont forgés. J’ai appris qu’il avait été coupé en High School alors qu’il était freshman; J’ai appris qu’il savait ce que c’était que d’être embarrassé, d’avoir connu un échec. Mais il utilisait ces émotions pour se motiver, pour devenir plus fort et il n’a pas abandonné. Donc j’ai décidé de relever le défi de la même façon que lui. J’allais utiliser mon échec comme le carburant qui alimente mon feu intérieur de compétiteur. Je suis devenu obsédé par le fait de prouver à ma famille – et plus important à moi-même- que JE PEUX LE FAIRE.

C’est devenu une obsession. J’ai tout appris sur le basket, l’histoire, les joueurs, les fondamentaux. Je n’étais pas seulement déterminé par le fait de ne plus jamais connaître un été à a zéro point, j’étais motivé par le fait de vouloir infliger à mes adversaires le même échec qu’ils m’avaient infligé sans le savoir. Mon instinct de tueur était né.

24 ans plus tard, Je dépasse mon modèle.

Mais quelle odyssée ce fut pour en arriver là. Parvenir à atteindre ce total est un honneur immense. Je me rappelle de cette soirée comme si c’était hier. En rentrant du tournoi, mon père m’avait envoyé me brosser mes dents avant d’aller me coucher, et je n’aurais pas été celui que je suis si je n’avais pas trainé des pieds jusqu’à cette salle de bain, je n’aurais pas été celui que je suis si je n’avais pas brossé chaque dent deux fois, brossé ma langue trois fois, nettoyé chaque espace à m’en faire saigner les gencives et que ma bouche me brûle au point que je finisse par ne plus la sentir du tout.

Je n’aurais pas été ce gosse qui a su rebondir après avoir touché le fond, ce fameux zéro, et je ne serais pas là pour rendre hommage à l’homme qui a été la source d’inspiration qui m’a permis de répondre à chaque défi auquel j’ai dû faire face.

Merci à tous pour votre amour et votre soutien, tout cela représente énormément pour moi, même si j’ai toujours ce côté sombre qui refusera de l’admettre.

Avec toute mon affection,

Mamba out

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