Tony Allen donne ses secrets défensifs et livre le nom du joueur qui lui donne le plus de mal
Considéré comme un des meilleurs défenseurs extérieurs, Tony Allen s’est livré dans un excellent article de Bleacher Report sur ses techniques en défense suivant ses adversaires. On y apprend notamment qu’il y a un joueur sur qui il a encore du mal à défendre, c’est James Harden.
Face à un joueur comme Kevin Durant – et tout ceux qui font plus de 2m, parce que je fais seulement 1m93- la meilleure chose à faire c’est de se mettre en face de ses jambes parce que autrement il va essayer de me poster et je dois m’appuyer sur Marc Gasol pour venir m’aider. Je sais que s’il attrape la balle rapidement il va scorer ou faire une passe ou obtenir la faute. Puis KD est devenu plus agressif au fil de sa carrière donc je dois lui rendre les choses difficiles pour pouvoir attraper le ballon, surtout qu’il essaye de m’avoir avec son fadeaway sur un pied.
Quand j’affronte un gars comme Kobe Bryant je ne regarde pas ses pieds; J’essaye de le pousser à aller dans une direction. En me basant sur les vidéos que j’ai étudié je sais dans quelle direction je dois le forcer à aller. Sur une action dans un de nos matchs cette saison j’ai forcé Kobe à aller sur sa main gauche vers le milieu de la raquette, ce que nous ne sommes pas supposés faire d’après les principes de l’équipe, mais dans un match précédent face à Matt Barnes il était passé ligne de fond et avait réussi un dunk renversé. Donc je me suis dit à moi-même, tu ne vas pas me faire une Matt Barnes et je l’ai forcé à aller à gauche et il a perdu le ballon. Je garde aussi les mains en bas parce que Kobe aime faire le coup du balai. J’ai défendu Chandler Parsons de la même façon récemment et j’ai volé le ballon.
Mais il y a un gars que je n’ai pas encore totalement cerné c’est James Harden. Il est très malin. Je ne suis pas impressionné par son dribble mais ses qualités à la finition sont effrayantes. Bien qu’il soit gaucher, s’il va à droite il arrive à protéger le ballon et obtenir la faute. C’est dur parce que vous ne voulez pas faire faute. Et une fois que vous avez fait une faute ou deux, vous relâchez un peu la pression.
Quand je défends sur quelqu’un je ne me concentre pas sur les pourcentages. Je déteste les stats parce que j’ai entendu un coach dire ‘ce gars ne peut pas shooter, il ne peut pas faire ça et ne peut pas faire ceci’. Et c’est ce mec qui nous a fait souffrir. Durant le match je regarde le tableau de score mais je ne regarde pas combien j’ai de points, je regarde les points de mon gars. Cela me me permet de rester motivé.
J’étudie simplement l’adversaire à ma façon, un match après l’autre. J’ai une mémoire à court terme, seulement pour le match suivant. Il n’y a qu’une chose que je garde en mémoire depuis longtemps c’est mon gros contre sur Pau Gasol lors du match 5 des finales 2010 que nous avons fini par gagner.