Zach Randolph, roi du poste bas
Quand on parle de présence offensive au poste bas, Zach Randolph est une des références à la matière. Lorsque ce dernier reçoit le ballon dans de bonnes conditions près du cercle, il est très compliqué à arrêter, alliant puissance et technique.
Vous ne pouvez pas enseigner le jeu de jambes. Vous pouvez mais il faut avoir un certain feeling, il faut avoir ce don. Cela a beaucoup à voir avec la lecture de l’adversaire. Tout cela n’est qu’instincts et feeling.
Déjà doué en arrivant en NBA, il a dû travailler ce dont pour s’imposer dans une équipe de Portland où il était entouré de stars.
Je suis arrivé à Portland dans une équipe où il y avait de nombreux vétérans et j’ai appris d’eux en m’entraînant contre eux tous les jours et en me donnant à fond. C’est comme cela que j’ai façonné mon jeu, en affrontant Rasheed [Wallace], Shawn [Kemp], Dale Davis, Arvydas Sabonis, Scottie Pippen, Steve Kerr, tous ces gars. En étant là et en m’entraînant dur chaque jour.
Ce travail a payé puisque lors de sa première saison il n’avait eu que des miettes (5.8 minutes en 41 matchs) pour intégrer la rotation lors de la seconde (16.9 minutes en 77 matchs) et enfin être un titulaire indiscutable lors de la troisième (37.9 minutes par match en 80 matchs). Il avait en fait explosé lors des playoffs de sa seconde année puisque lors de la série face aux Mavs il avait eu quatre titularisations pour des moyennes de 20.5 points et 11 rebonds.
Arme redoutable à l’intérieur les équipes n’ont trouvé d’autres solutions que de faire très souvent des prises à deux sur lui et il a dû s’adapter à ce traitement.
J’avais des difficultés. Je demandais souvent au coach Mo Cheeks ‘Pourquoi est-ce qu’ils me prennent à deux ?’ Et il me disait ‘Considère ça comme une marque de respect. Il y a certains joueurs que vous ne pouvez pas affronter en un-contre-un car vous ne pouvez pas défendre sur eux’. Moi je me disais ‘Laissez-moi jouer comme tout le monde.’
Dans sa carrière il a toujours su s’en sortir et à finalement apprivoisé et limité ces prises à deux en devenant notamment un bien meilleur passeur. Mais sa formule est simple pour scorer au poste bas dos.
Rapprochez vous du panier. Ne descendez pas trop bas vers la ligne de fond. Scellez votre position. Trouvez un bon angle. Le jeu au poste bas c’est une question d’angle, d’utilisation de votre corps et de création d’espace.
Le Grizzly sait utiliser son imposante carcasse comme personne pour se créer un petit espace afin de shooter dans des angles dont lui seul a le secret. Malgré un jeu en NBA qui a tendance à favoriser les 4 qui peuvent s’écarter, lui le fait très peu, même s’il peut shooter à mi-distance.
Au final c’est dans la raquette que vous gagnez les matchs.
Voici une petite vidéo pour illustrer ça