Tony Parker : « J’aime autant gagner que je déteste perdre »
Suite de l’interview très intéressante de Tony Parker réalisée par France24. Après avoir évoqué l’intersaison des Spurs et la progression du groupe France avant l’EuroBasket, il évoque cette fois ses premiers pas en NBA, son amour de la gagne et l’évolution de sa préparation physique, du jeu en lui-même et même l’hypothèse d’un monde où le basket n’aurait jamais existé…
Son rêve de jeune basketteur
Mon rêve c’était de jouer en NBA. Montrer aux US que je pouvais jouer. Il faut remettre les choses en perspective, à l’époque il n’y avait pas beaucoup d’européens en NBA. J’étais le premier meneur à y arriver. Je n’imaginais même pas gagner des titres ou être MVP des Finales, ça ne m’effleurait même pas l’esprit. Une fois que je suis arrivé en NBA, j’ai eu l’opportunité de jouer et l’important était de gagner car au final c’est tout ce que les gens vont retenir, les titres que vous avez gagnés.
Quand coach Pop m’a dit, tu seras starter demain. J’ai dit : « quoi ?! ». On avait joué que 4 matchs de saison. Il me dit que je serai titulaire le lendemain et que je serai le meneur de jeu, qu’il me donnait les clés. C’est là que j’ai réalisé que j’avais réussi. J’étais super excité, j’ai ressenti cela comme un honneur. Que coach Pop, un des meilleurs coachs de l’histoire de la NBA, me fasse confiance et me confie les clés alors que je n’avais que 19 ans…
Plutôt porté par une haine de la défaite ou un amour de la victoire ?
Un peu des deux. Quand vous avez goûté à la gagne, c’est comme une drogue. Et donc vous détestez perdre.
Le jeu est en constante évolution. Maintenant c’est beaucoup de small ball. Mais chaque année est différente. Différents coachs vont essayer d’implanter de nouvelles stratégies. Au final cela reste du basket. Il faut toujours partager le ballon et jouer ensemble pour gagner.
L’inspiration Duncan et les années qui passent
Bien sûr Tim m’inspire. Sa carrière est incroyable. Garder ce niveau d’engagement et de réussite, être performant à tous les matchs, c’est un excellent exemple à suivre pour moi.
Je vais devoir adapter mon jeu, bien sûr. Comme tout le monde en vieillissant, on n’est pas aussi rapide que lorsqu’on était jeune. On doit s’adapter, être intelligent, devenir meilleur shooteur, j’ai déjà commencé à faire ça. Je travaille beaucoup sur ma condition physique, cela vient avec l’âge, il faut mieux se préparer. Je ne veux pas que les mêmes bobos, les inflammations de l’année dernière reviennent.
Et si le basket n’existait pas ?
Si le basket n’existait pas, je jouerais au foot. J’étais attaquant car j’étais super rapide. En dehors du sport, j’aurais été architecte. J’ai toujours adoré le design, des maisons, des piscines, ce genre de choses.