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Les « petits » en NBA, une espèce en voie de disparition ?

En NBA, mesurer 1,83m (6 feet en anglais) ou moins fait de vous un « petit ». Pour réussir dans ce milieu de grands, mieux vaut avoir la peau dure, être têtu et posséder un talent hors-norme. Surtout que peu de meneurs actuels descendent en-dessous du mètre 90 dans la ligue. À 8 ans déjà et comme le rapporte le Chicago Tribune, Chris Paul (1,83m) doute de sa capacité à réussir en raison son petit mètre 24. « Le coach ne va choisir que 15 joueurs, et s’il pense que je suis trop petit ? ». Ce à quoi sa mère lui rétorque à l’époque : « Fais de ton mieux avec ce qu’on t’a donné ».

Oui, le nombre de petits est en déclin. Le jeu a changé et vous avez plus de meneurs scoreurs de nos jours. Mugsy Bogues (1,60m)

Nate Robinson (1,75m) lui, trois fois vainqueur du Dunk Contest parle carrément d’injustice :

Notre plus gros défi c’est que les équipes et les GMs prennent le petit pour acquis. Ils ne respectent pas votre jeu. Il y a des joueurs payés 60-70 millions de dollars qui sont à des années-lumière d’être aussi bons que des joueurs comme moi.

Beaucoup d’entre nous ont un complexe d’infériorité. Nous devons nous prouver encore et encore, donc nous avons une pression supplémentaire.

Parfois même et comme l’explique John Lucas III (1,80m), faire ses preuves dans la grande ligue ne suffit pas.

Je vais entrer dans ma 8e année et j’ai toujours des gars qui n’ont jamais joué en NBA qui me disent que je suis trop petit. Cela alimente mon feu intérieur.

S’ils veulent survivre, les « petits » doivent être « des magiciens avec le ballon », selon Michael Wilbon, analyste pour ABC et ESPN.

Ils doivent avoir assez de personnalité pour que les big men écoutent. Ils vous regardent et vous disent : « Physiquement, je peux t’affronter ».

Modèle de Bogues, Nate « Tiny » Archibald, seul joueur de l’histoire de la NBA à avoir été meilleur scoreur et passeur sur la même saison en 1972-73 (du haut tout de même de son mètre 85).

C’était une bête. Très rapide. Il pouvait scorer, shooter, il était malin et fougueux. Il ne reculait devant personne et avait parfois des altercations avec les big guys.

La tactique de Bogues : mettre la pression sous la ceinture avant qu’un shoot ne s’amorce.

Personne en NBA ne pressait en 1988. Cette équipe (JO 88) avec Michael Jordan, Mugsy Bogues et Spud Webb allaient chercher des gars qui étaient dans la ligue depuis plus de 10 ans de l’autre côté du terrain. À un moment John Thompson (coach de la sélection) a dit : « C’est assez » et Jordan a répondu « Non, ça ne l’est pas ». Je lui en ai parlé, il m’a dit que quelque chose était né le jour-là. Michael Wilbon

Pierre Jackson (1,78m) fait partie de la nouvelle génération et fait référence à la fierté :

J’adore le challenge de défendre sur des gars qui pensent que ce sera facile de scorer face à moi. Les gars plus petits ont tendance à être costauds et rapides avec un centre de gravité plus bas. On essaie d’être chiant, pour la plupart.

Alors, les petits, une espèce en voie de disparition ? Pas sûr quand on regarde le classement des meilleurs joueurs « under 6 foot » de Sports Illustrated en février dernier : Chris Paul, Kyle Lowry (1,83m), Ty Lawson (1,80m), Isaiah Thomas (1,75m), Darren Collison (1,83m), D.J. Augustin (1,83m), J.J. Barea (1,83m), Aaron Brooks (1,83m), Jameer Nelson (1,83m) ou encore Isaiah Canaan (1,83m) prouvent qu’il est toujours tout à fait possible de s’imposer dans une équipe lorsqu’on ne correspond pas aux standards. En NBA la taille moyenne est d’un peu plus de 2,01m.

2 réflexions sur “Les « petits » en NBA, une espèce en voie de disparition ?

  • labonnegalette

    Dire que même dans la vraie vie c'est pas très grand 1m83. Quand je vois les collégiens d'aujourd'hui…

  • Nio

    De tout les petits cités il n'y en a que deux titulaires indiscutables, c'est peu

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