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Preview 2015-16 : Los Angeles Lakers

 

© Getty Images

 

Bilan de la saison dernière :

(21v-61d) – Y a t-il vraiment besoin de s’épandre sur le sujet ? Rien que le bilan des Lakers la saison dernière est sacrément parlant ! Avec un Kobe blessé au bout de 35 rencontres, un Byron Scott râlant beaucoup dans la presse, et des leaders par défaut tels que Nick Young, Jeremy Lin ou Carlos Boozer, il était vraiment compliqué de faire mieux de toutes façons. Malgré la surprise / révélation Jordan Clarkson, il n’y a clairement rien de positif à tirer de cette saison 2014-15 des Los Angeles Lakers.

 

Offseason :

Départs : Jeremy Lin (Hornets), Wesley Johnson (Clippers), Wayne Ellington (Nets), Jordan Hill (Pacers), Vander Blue (Bulls), Ed Davis (Blazers), Steve Nash (Retraite), Carlos Boozer, Xavier Henry, Ronnie Price, Dwight Buycks.
Arrivées : Roy Hibbert (Pacers), Brandon Bass (Celtics), Lou Williams (Raptors), D’Angelo Russell (Draft), Anthony Brown (Draft), Larry Nance Jr (Draft), Marcelinho Huertas, Metta World Peace, Robert Upshaw, Michael Frazier, Jonathan Holmes.
Re-signatures : /

L’an dernier, en l’absence de Kobe, aucun rôle player n’a vraiment été capable de prendre les rênes de l’équipe. Ni Boozer, ni Lin, ni Young n’ont pu empêcher les Lakers de vivre une saison désastreuse. Du coup, le staff n’a pas hésité a laisser partir les deux premiers, tandis que le troisième a dû subir pendant une bonne partie de l’été, les critiques de son coach, sur son implication notamment en défense, mais aussi dans le basket en général. Ceux qui sont arrivés cette année pour prendre la suite semblent un peu plus dignes de confiance : D’Angelo Russell apportera un peu de jeunesse, Metta World Peace connaît la maison, Brandon Bass est une valeur sûre en tant que travailleur de l’ombre, tandis que Marcelinho Huertas arrive à Los Angeles avec sa science du jeu européen. Pas mal ! Roy Hibbert pourrait lui aussi être une très belle recrue, même si ses performances récentes peuvent laisser émettre davantage de doutes que pour les autres. Cependant, avec le retour du malheureux Julius Randle, les deux pourraient former une raquette fort intéressante.

 

Roster :

Nom Poste Taille Exp. Université
2 Brandon Bass PF 203cm 10 LSU
28 Tarik Black PF 206cm 1 Kansas
3 Anthony Brown GF 201cm 0 Stanford
15 Jabari Brown SG 193cm 1 Missouri
24 Kobe Bryant SG 198cm 19 Lower Merion High School (Pennsylvania)
6 Jordan Clarkson G 196cm 1 Missouri
5 Michael Frazier G 193cm 0 Florida
17 Roy Hibbert C 218cm 7 Georgetown
10 Jonathan Holmes F 206cm 0 Texas
9 Marcelinho Huertas PG 191cm 0 FIATC Joventut Badalona (Spain)
4 Ryan Kelly PF 211cm 2 Duke
7 Larry Nance, Jr. SF 206cm 0 Wyoming
30 Julius Randle PF 206cm 1 Kentucky
1 D’Angelo Russell SG 196cm 0 Ohio State
50 Robert Sacre C 213cm 3 Gonzaga
12 Robert Upshaw C 213cm 0 Washington
23 Lou Williams G 185cm 10 South Gwinnett High School (Georgia)
37 Metta World Peace SF 201cm 15 St. John’s
0 Nick Young SG 201cm 8 USC

Head Coach : Byron Scott

Les titulaires probables sont en gras. Pour les salaires de joueurs, c’est ici.

 

Joueurs à regarder de près : K.Bryant, R.Hibbert, D.Russell, J.Randle.

player photo L’indestructible : Deux dernières saisons cauchemar, des blessures à répétition, un corps meurtri, il en faut plus pour détruire Kobe Bryant. Après avoir vécu ce qu’il a vécu, nombreux sont ceux qui auraient raccroché définitivement les baskets ou lâché la bride. Ce n’est pas le cas de Kobe, qui montre qu’il fait bien partie des joueurs de légende en revenant encore un fois avec un mental de tueur à 37 ans. Le Mamba est de plus aujourd’hui capable d’user d’une psychologie paternelle et aura sans aucun doute un rôle majeur à jouer auprès des jeunes pousses que sont D’Angelo Russell et Julius Randle. On croisera les doigts pour que sa santé le laisse enfin tranquille, afin que les fans puissent encore profiter un peu de voir Kobe évoluer au plus haut niveau. Il est certain que le numéro 24 des Lakers fera encore tout pour accéder au moins une dernière fois aux playoffs avant de prendre sa retraite.
player photo L’équation a deux inconnues : A Indiana, la situation de Roy Hibbert s’est vraiment compliquée ces dernières années. Capable d’évoluer au niveau des meilleurs pivots de ligue lors de certaines périodes, le pivot est également capable de se rendre totalement invisible dans le jeu, et c’est plutôt cette facette-là qu’il a montrée dernièrement. Pourquoi ? Première inconnue. Sa motivation et son mental ont largement été remis en cause, certains n’hésitant pas à constamment qualifier le joueur de soft. A Los Angeles, il connaîtra pour la première fois de sa carrière professionnelle une autre franchise que les Pacers. Ce changement aidera-t-il l’ancien Hoya à donner un nouvel élan à sa carrière après sept saisons dans la grande ligue ? C’est bel et bien la deuxième inconnue à propos de l’équation Roy Hibbert.
player photo Le disciple : Durant son cursus universitaire à Ohio State, D’Angelo Russell a clairement pu montrer qu’il avait du talent offensif plein la main gauche. Capable de driver, d’utiliser son jump-shot ou d’envoyer des passes laser, l’ancien Buckeye est prometteur. Byron Scott devrait probablement l’utiliser au poste 2, ce qui paraît judicieux au vu des doutes qui peuvent exister quant à sa capacité de jouer au chef d’orchestre dans la grande ligue, car sa fougue provoque encore forcément quelques déchets. Quoi qu’il arrive le jeune joueur a déjà convaincu Kobe par son investissement à l’entraînement. Si le Black Mamba décidait de prendre Russell sous son aile, ce dernier en profitera de façon certaine. A lui donc de jouer le rôle de disciple attentif s’il veut se donner toutes les chances d’accéder aux sommets de la NBA.
player photo Le rhinocéros : On a rarement connu un début de carrière aussi cruel pour un joueur NBA. Premier match de la saison régulière l’an dernier, première grave blessure et première saison manquée quasi-intégralement. Randle n’aura pu au final passer que 13 minutes sur le parquet en match officiel depuis le début de sa carrière pro. Alors que cette mésaventure semble aujourd’hui derrière lui, l’ailier-fort prouve à nouveau aujourd’hui qu’il est plein de talent. Kobe Bryant himself a dit de lui qu’il disposait du jeu de Lamar Odom (pour qui on croise les doigts actuellement), dans le corps de Zach Randolph. Avouez que c’est prometteur ! Ce petit jeune aussi puissant qu’un rhinocéros pourrait avoir un beau rôle à jouer cette saison, et la place de titulaire lui est promise. A lui de prouver qu’il est à la hauteur de tout le potentiel qui a été décelé en lui.

 

Avis de la rédaction :

Guillaume G (C+ ; élimination au premier tour des playoffs) :

Bien sûr Kobe Bryant à 37 ans, ne retrouvera jamais son top niveau. Assurément, nous le verrons encore jouer au soliste et croquer pas mal de ballons. Évidemment il n’y aucune certitude concernant l’impact immédiat qu’auront les newbies D’Angelo Russell et Julius Randle. Il y en a encore moins concernant l’implication que pourra avoir Roy Hibbert à Los Angeles et sa relation avec Kobe pourrait vite être détériorée si le pivot ne montrait pas la gnaque suffisante sur le terrain. L’arrivé de Metta World Peace pose elle aussi question. L’ailier a-t-il un rôle à jouer encore dans la ligue après son échec à New York et deux saisons passées en Chine ? Toutes ces incertitudes peuvent rendre pessimiste à propos des Lakers, et pourtant j’ai envie d’y croire. Alors que Randle et Russell semblent NBA ready, le staff angelinos a assuré ses arrières en recrutant des doublures très expérimentées avec Lou Williams et Brandon Bass. Alors que le premier vient d’être élu meilleur 6e homme de l’année avec les Raptors, il apportera très certainement à Byron Scott, sa capacité à faire sauter une défense en quelques secondes, après être sorti du banc. Bass lui, ancien Celtic et rival des Lakers, emmènera avec lui son mental de guerrier et de travailleur de l’ombre grâce à des qualités toujours très utiles pour un coach. Et si Nick Young se met à défendre, à réfléchir et réussit à convaincre son staff qu’il n’est pas qu’un troubadour, lui aussi pourrait apporter sa pierre à l’édifice tant ses qualités offensives semblent intéressantes. Pourtant, aujourd’hui, personne n’a vraiment réussi à raisonner le joueur. Peu importe, j’ai envie de voir ces Lakers en playoffs malgré le niveau très élevé de la conférence ouest, en même si on n’est pas fan du joueur, comment ne pas désirer voir à nouveau Kobe réaliser des exploits en playoffs tant qu’il est encore temps ? L’équipe a le potentiel, un banc fourni, et comptez sur le Black Mamba, s’il reste en bonne santé, pour tout tenter afin de porter dans son sillage tous ces joueurs au mental douteux qui composent l’équipe des Lakers. »

Christophe B (C- ; pas de playoffs) :

Si l’effectif semble plus intéressant que celui de la saison passée, pour une équipe qui s’appelle Lakers, ça ne fait pas vraiment rêver. Les Californiens sortent d’une saison cauchemardesque qu’il faudra faire oublier et il serait dommage de voir Kobe Bryant finir sur une très mauvaise saison sur le plan collectif, s’il arrête là bien sûr. Pour ça Mitch Kupchak a fait du ménage et l’équipe a enregistré de bonnes arrivées comme Roy Hibbert, Lou Williams ou encore Brandon Bass. Il a de jeunes prometteurs avec D’Angelo Russell, Julius Randle et Jordan Clarkson, qui auront du temps de jeu, mais tout ceci n’est pas des plus cohérents. Le backcourt est surchargé, qui plus est de joueurs qui ne semblent pas vraiment complémentaires sur le papier car ils aiment avoir le ballon. Si autour de Kobe Bryant, qui malgré ses 37 ans,fera, je pense une belle saison, il y a une belle force de frappe offensive, de l’autre côté du terrain les Angelinos devraient encore souffrir et si Roy Hibbert ne retrouve pas son niveau cela s’annonce compliqué (Metta World Peace n’est lui plus le joueur qu’il était). Il y aura assurément du mieux pour L.A. mais il ne faut pas rêver, si ça pourrait passer à l’Est, à l’Ouest ce ne sera pas suffisant pour aller en playoffs. On suivra tout de même deux joueurs qui débordent de talent: D’Aneglo Russell et Julius Randle, avec qui l’avenir semble plus radieux.

Clémentine F (B ; élimination au premier tour des playoffs) :

Maudits par les blessures la saison passée, les Lakers ont réalisé la pire saison de leur histoire en devenant au passage la risée de la ligue au même titre que les 76ers. Mais pour la potentielle 20e et dernière saison NBA de Kobe Bryant, je ne peux pas ne pas les mettre en playoffs. Ça tombe bien car l’équipe donne envie d’y croire. Alors que Jahlil Okafor serait venu encombrer un frontcourt déjà très prometteur avec le très polyvalent Julius Randle, D’Angelo Russell vient enfin combler le manque au poste 1. Sans aucune intention de marcher sur les plates bandes du boss, ce gamin de 19 ans qui se décrit lui-même comme un junkie du basket et qui voit tout avant tout le monde a toutes les chances d’être élu rookie de l’année. L’arrivée de Metta World Peace est une excellente nouvelle pour la vie du groupe et la défense. Cerise sur le gâteau, les Lakers se sont offerts un bon vieux pivot à l’ancienne avec Roy Hibbert et ses 2,18m, qui va devoir supporter la pression de L.A., même si les attentes le concernant se sont amoindries au fil de ses saisons décevantes. Ajoutez à cela le 6e homme de l’année 2015 (Lou Williams), la présence de cols bleus tels que Tarik Black ou Brandon Bass voire Anthony Brown et les confirmations attendues de Jordan Clarkson ou Ryan Kelly et vous obtenez là un effectif tout à fait capable d’aller se battre pour une 8e place dans la si rude Conférence Ouest. »

Raphaël L (D+ ; pas de playoffs) :

Toutes mes excuses aux (nombreux) fans des Lakers, mais je ne crois pas du tout à cette équipe. Bien sûr, LA a du potentiel pour le futur, avec le trio Clarkson-Russell-Randle, qui devrait à terme donner de très belles choses. Mais cet effectif là est tout de même très bizarrement fichu, avec un nombre incroyable d’arrières ayant besoin d’avoir la balle, et aucun ailier digne de ce nom (Metta World Peace? Mouais). Bon courage à Byron Scott pour animer un banc avec Lou Williams, Nick Young et Ryan Kelly, ça promet en défense et dans la sélection de tirs. Bass est une très bonne recrue, Hibbert un mystère insondable, même s’il apportera au moins en défense. Quant à croire au retour de Kobe à un niveau All-Star, on peut rêver, mais un joueur de 37 ans sortant de deux saisons pourries par la blessure, même quand il a le mental incroyable du Black Mamba, reste un énorme point d’interrogation. Cerise sur le gâteau, Byron Scott n’est pas franchement Gregg Popovich, et risque d’avoir bien du mal à animer tout cela. Aucune chance de voir les Lakers en playoffs, à mon humble avis.

* Barème des notes :

A+, A, A- = équipes imaginées à plus de 55 victoires en saison.

B+, B, B- = équipes imaginées entre 45 et 55 victoires en saison.

C+, C, C- = équipes imaginées entre 30 et 45 victoires en saison.

D+, D, D- = équipes imaginées à moins de 30 victoires en saison.

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