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Preview 2015-16 : Memphis Grizzlies

 

© Getty Images

 

Bilan de la saison dernière :

(55v-27d) – Les saisons se suivent et se ressemblent pour les Grizzlies. Alors que depuis plusieurs années les joueurs du Tennessee semblent capables de se situer régulièrement et sans trop forcer autour des 50 victoires en saison régulière, l’équipe joue ensuite toujours le rôle de poil à gratter en playoffs, faisant toujours douter les gros avant d’échouer avant la dernière marche. Ce fut encore le cas l’an passé, où après avoir écarté les Blazers de LaMarcus Aldridge en seulement cinq matchs, les hommes de Dave Joerger ont du rendre les armes face aux Warriors, futurs champions dans une demi-finale de conférence disputée en six rencontres durant lesquelles les Grizz ont encore une fois réussi à mettre quelques bâtons dans les roues d’un adversaire favori.

 

Offseason :

Départs : Kosta Koufos (Kings), Jon Leuer (Suns), Nick Calathes (Europe).
Arrivées : Matt Barnes (Clippers), Brandan Wright (Suns), Ryan Hollins (Kings), Jarell Martin (Draft), Lazeric Jones, Alex Stepheson, Sampson Carter, Yakhouba Diawara.
Re-signatures : Marc Gasol.

Encore une fois rien de transcendant dans ce recrutement, mais des choix intéressants. Koufos est parti ? Ce n’est absolument pas grave car Brandan Wright et Ryan Hollins débarquent. L’ajout de Matt Barnes apporte une dimension défensive encore plus impressionnante dans cette équipe déjà bien armée dans ce secteur. Au final, la re-signature de Marc Gasol était le point essentiel sur lequel se concentraient les dirigeants de la franchise du Tennessee cet été. Le principal objectif a donc été rempli.

 

Roster :

Nom Poste Taille Exp. Université
3 Jordan Adams SG 196cm 1 UCLA
9 Tony Allen SG 193cm 11 Oklahoma State
22 Matt Barnes GF 201cm 13 UCLA
Sampson Carter F 201cm 0 Massachusetts
15 Vince Carter SF 198cm 17 North Carolina
11 Mike Conley PG 185cm 8 Ohio State
29 Yakhouba Diawara SF 201cm 4 Pepperdine
33 Marc Gasol C 216cm 7 Sant Josep Girona (Spain)
0 JaMychal Green PF 206cm 1 Alabama
32 Jeff Green F 206cm 7 Georgetown
20 Ryan Hollins C 213cm 9 UCLA
12 Lazeric Jones PG 183cm 0 UCLA
5 Courtney Lee SG 196cm 7 Western Kentucky
10 Jarell Martin F 208cm 0 LSU
50 Zach Randolph PF 206cm 14 Michigan State
2 Russ Smith G 183cm 1 Louisville
Alex Stepheson PF 208cm 0 USC
1 Jarnell Stokes FC 206cm 1 Tennessee
19 Beno Udrih G 191cm 11 EA7 Emporio Armani Milano (Italy)
34 Brandan Wright F 208cm 8 North Carolina

Head Coach : Dave Joerger

Les titulaires probables sont en gras. Pour les salaires de joueurs, c’est ici.

 

Joueurs à regarder de près : P.Gasol, Z.Randolph, M.Conley, J.Green.

player photo La loyauté : Memphis. La ville ne fait pas rêver, et même si l’équipe de basket est toujours bien classée, elle ne joue jamais les vrais premiers rôles, tardant réellement à passer un cap. C’est bien pour ça que Marc Gasol aurait pu aller tenter l’aventure ailleurs, dans un plus gros marché. Et les sirènes de New York et de L.A. ont longuement raisonné dans ses oreilles. Attaché au maillot des Grizzlies, l’Espagnol a finalement décidé de rester loin des projecteurs, dans le Tennessee, empochant un magnifique salaire. A lui de prouver désormais, qu’il peut encore faire partie de l’élite des pivots de la grande ligue, pendant plusieurs années encore.
player photo L’ancien : Si à 30 ans Marc Gasol a encore plein de choses à montrer, cela fait des années que l’on prédit que Zach Randolph devrait connaître sous peu une période de déclin. Et pourtant, formant avec l’Espagnol encore et toujours l’une des raquettes les plus impressionnantes de la ligue, il sait aujourd’hui user de l’expérience acquise au cours de ses 14 saisons NBA durant lesquelles il a connu le meilleur comme le pire. Ayant ses habitudes dans le Tennessee, il y a fort à parier que l’ailier-fort termine sa carrière là-bas. Randolph aurait d’ailleurs tort d’aller voir ailleurs, tant l’air de Memphis et le collectif des Grizz semble lui permettre de tourner constamment à un minimum de 15 points et 10 rebonds depuis plusieurs saisons.
player photo Le boxeur : Même s’il n’est pas sur le devant de la scène, Mike Conley est une des vraies clés de la réussite des Grizzlies depuis plusieurs saisons. Maître à jouer du collectif de Dave Joerger, le meneur de jeu sait passer, scorer, mais aussi aller se frotter aux big men, dans un jeu qui mêle hargne et intelligence. Il a ainsi prouvé sa rage de vaincre en revenant en playoffs après seulement trois matchs loupés suite à un énorme coup reçu au visage, entraînant une fracture de l’orbite. Ainsi à lui seul, il incarne tout à fait la mentalité de l’équipe du Tennessee est son impact sera à coup sûr cette année encore, l’un des facteurs essentiels du succès des Grizzlies.
player photo Le facteur X : A la manière d’un Evan Turner, Jeff Green incarne lui aussi très bien le genre de joueurs draftés très hauts, et critiqués car ils n’ont jamais su prendre en main les clés d’une franchise, malgré un potentiel et des qualités certaines. Même si on pourrait logiquement attendre de lui qu’il score plus et soit plus régulier ou encore plus incisif, notamment dans les matchs à enjeu, Jeff Green sait pourtant tout faire. N’ayant pour le moment disputé qu’une demi-saison à Memphis, l’ailier pourrait réellement y trouver un contexte idéal et devenir un vrai facteur X, s’il arrivait à définitivement s’inscrire dans le collectif des Grizzlies.

 

Avis de la rédaction :

Guillaume G (B- ; élimination au premier tour des playoffs) :

Pas besoin d’épiloguer des heures je pense. Encore une fois, l’effectif des Grizzlies est très intéressant, et l’équipe devrait continuer à jouer le rôle de poil à gratter dans la conférence ouest. Quand Tony Allen et Matt Barnes seront ensemble sur le parquet, il y aura fort à parier que des adversaires pètent des câbles. Pourtant, difficile d’imaginer que cette équipe de Memphis n’est pas déjà au top de son potentiel depuis ces dernières années. Voici pourquoi je les imagine flirter avec les 50 victoires, et échouer de peu au premier tour, face à une équipe favorite, qu’ils auront néanmoins bien enquiquinée. »

Christophe B (B ; élimination au 1er tour des playoffs) :

A Memphis on continue de jouer la continuité avec très peu de changements cet été, ce qui ne modifera pas le visage de l’équipe. On sait déjà à quoi s’attendre avec cette équipe menée par le trio Marc Gasol, Zach Randolph (attention à la baisse de régime pour Z-Bo) et Mike Conley, et on peut sans trop se tromper annoncer qu’ils en embêteront encore plus d’un cette saison. Avec une base défensive des plus solides de la ligue, avec en plus l’arrivée de Matt Barnes, bon défenseur, Memphis aura de quoi faire déjouer n’importe quelle attaque. En attaque aussi on sait déjà à quoi s’attendre, et on peut regretter que ça manquera encore une fois de shooteurs pour écarter un peu le jeu afin que Marc Gasol et Zach Randolph puissent opérer dans de meilleures conditions et pour diversifier le danger. La question pour ces Grizzlies est de savoir s’ils réussiront à passer un palier car ils stagnent un peu depuis quelques années malgré les bons résultats. Pour cela il faudra peut-être un Jeff Green enfin au niveau All-Star, car il semble en avoir le potentiel mais pour le moment il tarde à exploser et il n’a pas été à son avantage depuis son arrivée dans le Tennessee. A voir aussi ce que donnera le banc car sur le papier c’est en-dessous de pas mal d’équipes à l’Ouest et ça manque de scoring. Il faut espérer que des joueurs comme Brandan Wright, Tony Allen, Matt Barnes, Beno Udrih ou encore Jarnell Stokes et Russ Smith, qui seront à suivre, évoluent à leur meilleur niveau. Memphis accrochera sans doute les playoffs mais il sera compliqué de passer des tours.

Clémentine F (B+ ; élimination au 1er tour des playoffs) :

Toujours placés, jamais gagnants ! Sans trop de surprise, Marc Gasol a choisi de rester dans le Tennessee et sa seule présence dans la raquette des Grizzlies en duo avec l’éternel Zach Randolph peut leur permettre d’atteindre au moins les playoffs. Mais leur manque de shoots à 3-points dans une ligue qui ne jure que par les tirs primés devrait encore leur jouer des tours cette saison. Et leur défense de fer ne pourra pas tout rattraper. Memphis a le mérite de jouer la continuité mais difficile de les imaginer résister aux grosses écuries beaucoup plus polyvalentes de l’Ouest bien longtemps. »

Raphaël L (B- ; élimination au premier tour des playoffs) :

Difficile d’être original sur cette équipe de Memphis, que tout le monde voit à peu près de la même façon: terriblement compliquée à jouer, épuisante sur une série de playoffs, mais manquant un tout petit peu de talent pour passer d’outsider à favorite pour le titre. Dans une conférence Ouest blindée de grosses équipes, je vois mal Memphis passer plus d’un tour de playoffs, sauf grosse épidémie de blessures. Cela dit, il faut souligner la continuité remarquable du projet, et la capacité du front office à recruter intelligemment: Wright et Barnes sont des bonnes pioches (on n’en dira pas autant de Ryan Hollins, mais bon…) qui devraient parfaitement s’intégrer au collectif. Les postes 2 et 3 sont très riches, mais manquent d’un vrai scoreur, ce que n’a pas (encore?) su être Jeff Green. Dans une saison qui pourrait être sans grandes surprises, on surveillera avec attention les progrès du jeune Jordan Adams.

* Barème des notes :

A+, A, A- = équipes imaginées à plus de 55 victoires en saison.

B+, B, B- = équipes imaginées entre 45 et 55 victoires en saison.

C+, C, C- = équipes imaginées entre 30 et 45 victoires en saison.

D+, D, D- = équipes imaginées à moins de 30 victoires en saison.

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