A voir : Les articles NBA à ne pas raterCleveland Cavaliers - NBAInterviews Basket InfosUne

[Interview] LeBron James : « Je ne suis pas un shooteur (…) Je ne suis pas un pivot »

Les Cavs affrontaient les Knicks cette nuit après plusieurs jours de repos, et ce sont finalement LeBron James et ses coéquipiers qui ont eu le dernier mot. Basket Infos avait la chance d’y être et a pu poser certaines questions à la star, au milieu des confrères US.

 

Il semble que le staff technique voudrait gérer vos minutes, est-ce que vous allez dans ce sens aussi ?

Si je suis sur le terrain, je vais faire ce que je sais faire. Si le coach me dit que je ne joue pas, je ne peux rien faire. Mais si j’y suis, je vais me jeter pour sauver des ballons, je vais prendre des charges et je vais même m’occuper du meilleur attaquant adverse parfois. Je vais dépenser beaucoup d’énergie… Je suis comme ça ! J’en suis où j’en suis dans ma carrière en ayant suivi ce modèle, et je ne vais pas m’arrêter parce que j’ai accumulé des kilomètres au compteur. Ça, ce n’est pas qui je suis.

Pensez-vous que votre corps a changé quand même, notamment en passant le cap des 30 ans (le 30 décembre dernier) ?

Moi je crois que j’ai passé le cap à 26 ans, vu que j’ai commencé la NBA de suite après le lycée (large sourire) ! Les autres gars ont un peu plus de marge, même si bon, ils ont joué en NCAA quand même… J’essaie d’être proactif sur l’année, en me préparant bien. Mais j’ai un bon CV là-dessus ! En fait, j’ai vraiment commencé à bosser sur mon physique spécifiquement pour chaque saison depuis ma troisième année (à l’été 2005), donc ça fait un bail.

C’était votre record de ce début de saison, avec 39 minutes, ça va aller du coup ?

(Sur un ton grave) On va voir après les traitements, qui vont commencer dès notre arrivée à Milwaukee (ils ont pris l’avion directement après le match). Ça vaut pour tout le monde. Ce fut un match dur. On va enchaîner trois matchs à l’extérieur et j’espère que l’on aura autant de succès que ce soir.

David Blatt dit aussi que vous portez les responsabilités, surtout dans le 4ème quart-temps, est-ce que ce match en était un exemple ?

(Il hésite) Non, je dis toujours – je prêche même – que je ferai juste ce qu’il faut faire pour que l’équipe gagne. Ce soir, c’était un autre exemple où on avait du mal à trois points et même aux lancers, il y avait donc besoin d’un autre boost en attaque. Je suis heureux d’avoir pu apporter cela. Pour ça, il faut toujours que j’arrive à déséquilibrer les défenseurs, surtout qu’il va souvent y avoir des prises à deux sur moi…

 

« On sera meilleurs que l’an dernier »

 

Est-ce que vous avez besoin d’avoir un volume de shoot à trois-points conséquent ?

Pas vraiment, j’ai d’autres moyens de scorer quand il faut. Je peux aller au panier, je peux jouer dos au panier, je peux shooter en-dessous de la ligne à 3-points… S’il faut shooter, je shooterai, je travaille mon tir à trois-points, mais ça ne va pas me définir. Je ne suis pas un shooteur.

Beaucoup d’équipes s’orientent vers le small ball, parfois à l’extrême, est-ce que c’est une possibilité pour vous ?

On peut s’adapter à pas mal de configurations. On peut jouer big ou small. Avec notre roster, surtout quand on sera au complet, on pourra vraiment faire ce qu’on veut.

Mais vous vous imaginez jouer 5 par exemple ?

(Catégorique) Non. (Il sourit un peu) Je le ferai, mais… non. Je peux jouer n’importe quelle position, mais ce n’est pas mon identité, je ne suis pas un pivot.

C’est important d’avoir une autre option pour finir les matchs, comme Mo Williams, qui est revenu à Cleveland cet été ?

C’est super d’avoir de l’aide en fin de match. Des deux côtés du terrain, et tout le monde a fait du bon boulot. Surtout Mo, c’est vrai qu’à la fin, il met un shoot important, et puis les deux lancers.

Timofey Mozgov semble avoir apporté beaucoup à l’équipe, dès son arrivée l’an dernier en fait…

Il est vraiment important pour l’équipe. C’est notre ancre en défense, il protège l’arceau, il finit bien aussi en « trailer », sur des passes ou des lobs pour des alley-oops, voire aussi au poste bas. On a vraiment eu besoin de chacune de ses minutes contre les Knicks ce soir (vendredi), par exemple.

Les finales de l’an dernier, le vécu commun avec la majorité du groupe, cela a rajouté une motivation supplémentaire ?

(Sur un ton relâché) Je n’ai pas besoin de motivation supplémentaire. J’ai l’opportunité de jouer ce jeu magnifique chaque jour. Juste mettre le maillot, ça me suffit pour me motiver. Gagner un championnat, n’importe où, c’est énorme. Chez moi, ça serait encore plus beau. On en était proche l’an passé, mais ça ne donne aucun passe-droit pour cette année, on doit s’y remettre et essayer d’être en position de gagner. Et puis bon, quand on sera on au complet, on sera une meilleure équipe que l’an dernier, alors que déjà on avait été décimés par les blessures.

Propos recueillis par Antoine Bancharel, à New York

Laisser un commentaire