Tony Parker: « Je fais l’une de mes meilleures saisons en NBA »
Depuis le début de saison Tony Parker a endossé un tout nouveau rôle aux Spurs, celui du meneur plus organisateur que scoreur, qui n’est plus la première ou seconde option de l’équipe. Il s’est adapté à merveille à ce rôle qui ne le dérange pas du tout comme il l’a confié à David Loriot dans l’Equipe
J’ai zéro problème avec ce nouveau rôle. C’est l’évolution logique d’une carrière. Quand je suis arrivé, en 2001, j’étais le petit jeune. Ensuite, je suis devenu le troisième hommedu Big Three, puis, après, le “franchise player”. Maintenant, je passe la main, comme Duncan et Ginobili l’ont fait avec moi. À trente-trois ans, je ne suis plus dans le sentiment de vouloir prouver quelque chose sur le plan individuel, être All-Star, tout ça. Je fais ce qui est bien pour l’équipe. C’est le plus important aujourd’hui. Les récompenses individuelles,je les ai déjà eues.
Il se concentre du coup plus sur la défense
L’énergie que je ne mets plus autant en attaque, je la mets en défense, désormais. Et j’avoueque j’aibeaucoup de fierté à défendre cette saison. De toute façon, tu ne peux pas jouer pour coach Pop si tu ne défends pas ! J’ai toujours défendu, mais avant ce n’était pas à la Bruce Bowen, sur tout le terrain, il fallait que je garde de l’énergie pour l’attaque. Aujourd’hui, je suis beaucoup plus haut, je m’arrache plus sur les écrans. Tu t’adaptes. Il n’y a pas que l’attaque et ce que je faisais avant. Je n’ai pas de problème à mettre mon ego de côté, tout comme Duncan et Ginobili et c’est ce qui a fait le succès de la franchise. Ça montre la maturité du Big Three et, pour moi, celle de mon jeu aujourd’hui, où je suis devenu un meneur complet dans tous les sens du terme. Et cette saison peut me rendre encore plus complet.
Si ses stats son clairement en baisse, il est d’une efficacité redoutable dans un temps de jeu moins important. Il tourne à 13.1 points à un incroyable 56% aux tirs, 2.3 rebonds et 5 passes en 26.8 minutes.
J’ai toujours accordé beaucoup d’importance à shooter autour de 50 %, ce qui n’est pas facile pour un arrière. Cette année, j’essaie d’être encore plus intelligent dans mes choix de tir et je suis encore plus adroit. Avec 56 %d’adresse, je suis l’arrière le plus adroit de la Ligue, et je suis fier de ça, même si c’est la première fois depuis ma saison rookie que je tire si peu, c’est vrai.
Pop a dit que je faisais sans doute l’une de mes meilleures saisons depuis que je suis en NBA. La façon dont je joue, l’organisation du jeu, la gestion du collectif, le leadership, aider les jeunes, défendre… Je suis d’accord avec lui : je fais l’une de mes meilleures saisons en NBA.
Retrouvez l’intégralité de l’excellente interview de Tony Parker sur L’Equipe
Il est même un des 5 joueurs de la ligue les plus efficaces aux tirs entouré uniquement de pivots. Impressionant