Byron Scott limite le temps de jeu de D’Angelo Russell pour éviter qu’il se ridiculise

Vendredi lors de la nouvelle défaite des Lakers face aux Clippers, Don McLean, commentateur de la TV locale des Clippers, regrettait que Byron Scott ne donne pas les clés de l’équipe à D’Angelo Russell alors que les Lakers n’ont déjà plus rien à jouer cette saison, si ce n’est la dernière place de la ligue. Son acolyte Ralph Lawler surenchérit

Je ne vois aucune raison de ne pas le faire… Que va-t-il se passer ? De toute façon vous allez perdre. Ralph Lawler

Byron Scott a été interrogé hier à l’entraînement sur ces remarques

Tout d’abord Don, c’est pour cela que tu ne coaches pas.

Ce à quoi pour la petite histoire McLean a répondu

Ce n’est pas parce que vous avez choisi d’être coach que vous êtes un bon coach. McLean

[Retrouvez notre interview de Stephen Curry ici]

Depuis le début de saison, le rookie est limité par Scott, qui ne cesse de le critiquer dans la presse et hier il n’y est une nouvelle fois pas allé par quatre chemins.

Vous ne laissez pas un gars être sur le terrain et se mettre lui-même dans l’embarras ou se tirer une balle dans le pied en jouant 35 minutes et en créant 10, 12 ou 15 ballons perdus. La seule chose que cela peut faire c’est qu’il s’auto-détruise.

Depuis le début de saison Russell perd en moyenne 2.5 ballons par match et face à Charlotte il en a perdu 5, ce qui ne plait pas à Scott.

Ce que j’essaye de faire tout en lui enseignant des choses c’est de le protéger de telles erreurs, et d’empêcher qu’il se ridiculise après un tel match. Mon boulot c’est d’aider ces gars à se développer et c’est ce que je vais continuer de faire. Quelques fois il va jouer 20 minutes, quelques fois 25 et quelques fois 30. Cela dépend si c’est propice à le faire apprendre à jouer au basket des deux côtés du terrain. Ce n’est pas toujours une question de ballons perdus, c’est aussi ses performances de l’autre côté du terrain. C’est aussi le fait qu’il prenne les bonnes décisions pour lui et pour l’équipe. Et sur le long terme, lui faire comprendre de quoi le basket en retourne vraiment. C’est ce qu’on m’a appris il y a très longtemps. Au début vous leur donnez un petit aperçu. Leur donner beaucoup d’entrée et essayer de leur reprendre est bien plus difficile. Donnez-leur un peu, et ensuite donnez-leur un peu plus, et encore une peu plus, c’est plus facile.

Le rookie, même s’il est le second choix de la draft est ainsi relégué sur le banc, et Scott prend l’exemple de Kobe Bryant, qui était remplaçant au début de sa carrière.

Rien n’est donné. Kobe est l’exemple parfait. Je ne voulais pas que Russell se dise ‘C’est moi. Je devrais être titulaire des Lakers parce que je suis le second choix.’ Non, tu est titulaire parce que tu travailles dur et que tu l’as mérité.

Via ESPN