Stephen Curry : « les adversaires défendent sur moi de plus en plus haut »

En ce moment, par la logique des choses, Stephen Curry est au centre de l’attention de tous les médias qui s’arrachent ses interviews. Hier, ce fut au tour de l’excellent Zach Lowe d’interviewer le MVP 2015 pour ESPN. Si le meneur de jeu a encore une fois largement évoqué le bilan des Bulls 96′, affirmant que Steve Kerr fera tout pour battre ce record malgré son appartenance à l’équipe légendaire il y a vingt ans, il a aussi évoqué des sujets moins souvent abordés ces derniers temps dans la presse.

Sur son association avec Draymond Green et leur efficacité en pick & roll :

Nous avons vu plein de défenses différentes et ça nous permet de devenir de meilleurs joueurs. Les équipes essaient différentes choses et ça nous oblige à constamment nous adapter. Mais avec lui, vu qu’il est aussi capable de construire le jeu, ainsi qu’avec toutes les autres armes dont nous disposons, c’est dur de nous arrêter. Dès le début de l’année dernière j’ai su que Draymond était un excellent joueur. Quand David Lee s’est blessé il a su se hisser au niveau d’un titulaire. Voir l’impact qu’il avait alors qu’il n’était que dans sa troisième année laissait présager qu’il allait devenir encore meilleur. C’est à ce moment-là que j’ai compris que son rôle était bien supérieur à celui d’un simple défenseur. Il est si polyvalent. Ce n’est pas le genre de joueur qui apparaît régulièrement dans les colonnes de stats, et pourtant maintenant, il le fait. »

Sur le transfert de Monta Ellis et les inquiétudes qu’il aurait pu avoir d’être envoyé ailleurs :

Je n’ai pas été inquiété. Je me souviens du jour où c’est arrivé. On était à Sacramento. J’étais blessé, je soignais ma cheville. On s’échauffait et je prenais quelques shoots. J’étais proche de mon retour. Je suis revenu dans les vestiaire et Monta Ellis tapait dans la main de tout le monde. Lui et Ekpe Udoh étaient envoyés à Milwaukee. Mais coach Mark Jackson m’a pris à part et m’a littéralement dit : ‘ça va être ton équipe, c’est le moment de briller, profites-en’. Ça m’a donné beaucoup de confiance de savoir que quand je reviendrai en forme, j’allais avoir des responsabilités. »

Sur les adversaires qui défendent sur lui de plus en plus haut :

Depuis quatre matchs c’est fou comme les équipes tentent de m’empêcher de shooter de loin en transition. C’est arrivé au moins deux ou trois fois à chacune de ces rencontres. Mais du coup ils oublient certains principes du repli défensif et ils ne savent plus de quel côté aller. Draymond peut lui aussi courir en contre-attaque, pendant que je prends l’aile et qu’un big man prend le couloir central. C’est à ce moment qu’il faut prendre une décision en fonction de la position des défenseurs : vont-ils se prendre un dunk ou un 3-points ? De plus en plus ils bloquent le 3-points. Du coup c’est très motivant, mais parfois, je n’appelle même pas la balle car d’autres joueurs sont en meilleure position que moi. C’est une question de QI basket. »

Sur le All-Star Week-End :

C’est bien d’avoir une semaine de repos. L’entraînement du lundi après le All-Star Game n’était jamais fun. Ma famille viendra à Toronto. On a planifié pas mal de choses que nous ferons ensemble pour profiter du week-end, parce qu’il y a un paquet de choses à faire. J’ai des connaissances personnelles à Toronto.  Ensuite je pourrai me reposer de lundi à mercredi pour arriver complètement rafraîchi à la reprise. »

En attendant, il reste aux Warriors quatre rencontres à disputer avant que Stephen Curry ne puisse entamer les festivités.