Intensité et régulatité, les clés pour Evan Fournier
Evan Fournier a deux mots tatoué sur les poignets : intensité et régularité. Si ces termes ont beaucoup de valeur pour le joueur français, c’est qu’il sait qu’il doit travailler sur ces facteurs, un état d’esprit qu’il a depuis sa plus tendre enfance. Capable de faire de fantastiques performances offensives, l’arrière du Magic a malheureusement régulièrement tendance à se faire oublier pendant plusieurs semaines avant de percer à nouveau aux yeux de tous.
Je crois que c’est l’un de mes principaux problèmes. Je ne suis pas assez régulier. J’aimerais être capable de faire des gros matchs chaque soir. Ce n’est pas facile de jouer 82 rencontres, mais plus ça va et plus j’arrive à m’en sortir. J’ai ces deux tatouages parce que pour moi l’intensité et la régularité sont les deux choses les plus importantes. » Evan Fournier à NBA.com
Le joueur est exigeant avec lui-même. Alors qu’il réalise, et de loin, la meilleure de ses quatre saisons NBA, ses pourcentages (45.3 au tir, 40.1 à 3-points et 82.7% aux lancers-francs) n’ont absolument rien de désastreux, bien au contraire. Effectivement, seuls cinq autres joueurs dans la ligue (Curry, Thompson, Leonard, Redick et Calderon) arrivent à cumuler des pourcentages supérieurs à 45-40-80 cette saison.
Je pense que sur la saison, Evan a été l’un de nos joueurs les plus réguliers. Je sais que je peux constamment compter sur lui pour faire de bonnes prestations en défense et la plupart du temps, il mettra aussi pas mal de shoots. Il est vraiment très précieux pour nous. » Scott Skiles, coach du Magic
Si Fournier est régulier en défense, Scott Skiles avoue néanmoins à demi-mots que ce n’est pas toujours le cas en attaque. Il faut dire qu’au vu du profil de l’équipe du Magic qui six fois de suite a perdu dans les matchs consécutifs à une victoire et qui affichent un catastrophique bilan de 2 victoires pour 7 défaites lors des deuxièmes soirs des back-to-backs, trouver de la régularité n’est pas toujours simple.
Cette régularité est la signature des grandes équipes. Vous savez que soir après soir, ils joueront de la même façon, qu’ils vont jouer dur et ne réaliseront pas deux fois de suite les mêmes erreurs. C’est pour ça qu’ils sont bons et c’est ce sur quoi nous devons travailler. » Evan Fournier
Après avoir démarré la saison en trombe (17.8 points par match en novembre), Fournier a connu un coup de mou en décembre (11.6 points) et en janvier (12.2 points) avant de complètement rebondir après le départ de Tobias Harris et son re-décalage au poste 3, suite auquel il a inscrit 15.8 points de moyenne en février, tout en tournant à 17.2 points de moyenne depuis le début du mois de mars.
Fan de NBA et plus précisément des Sacramento Kings depuis son plus jeune âge (il porte le numéro 10 en référence à Mike Bibby), Evan Fournier a toujours travaillé dur pour faire aussi bien que son idole. Et même si l’ancien meneur de jeu de la capitale californienne est un modèle à suivre pour l’arrière français, ce dernier tient à s’inspirer des plus grands.
Depuis que je suis gamin, mes parents m’ont appris à jouer avec de l’intensité et de la régularité. Je le répète, je trouve que ce sont les clés en NBA. C’est pour cela que des gars comme Michael Jordan, Kevin Durant et Kobe Bryant sont si bons, parce qu’ils le font tous les soirs. Peu importe qu’ils soient malades, fatigués ou blessés, ils seront bons tous les soirs. » Evan Fournier
Il semble que tout est dit sur les objectifs personnels du joueur tricolore, et cette mentalité, s’il arrive à la pousser à son maximum, parait être de très bon augure pour la suite de son parcours. A lui de continuer à progresser comme il a su le faire jusque-là désormais, pour pourquoi pas, devenir un vrai leader pour le Magic, aussi intense que régulier.