Des adieux on ne peut plus sérieux pour Kobe Bryant contre Boston
Son langage corporel, ses expressions faciales, on voyait qu’il ne rigolait pas ce soir. Il ne souriait pas avec les adversaires. Il ne parlait pas beaucoup. Il voulait terriblement gagner ce match, mais je ne sais pas si les autres gars comprennent ça. Espérons qu’un jour ce soit le cas. Byron Scott
Kobe Bryant a par contre beaucoup scoré pour sa dernière confrontation (la 44ème) avec ses ennemis jurés de Boston : 34 points à 11/28 en 33 minutes. Mais au bout, la défaite au Staples Center, 107-100.
C’est bizarre. C’est la dernière que j’affronte ce vert. On a fait partie de l’histoire, de la rivalité. On ne pouvait pas se souvenir de nous comme de l’équipe qui a perdu deux fois contre les Celtics (en référence à la Finale perdu de 2008 et au titre de 2010), ce n’était pas possible. Donc avant même de gagner le 5ème titre, il s’agissait surtout de ne pas décevoir la mémoire de la franchise et la rivalité qui dure depuis des décennies.
[Retrouvez ici notre interview de Ian Mahinmi]
Le match 7 en 2010 l’a particulièrement marqué. Il y shoote à 6/24 pour 23 points, 15 rebonds et un 11/15 aux lancers-francs.
C’était le plus difficile. Mon genou était en vrac pendant les playoffs, je devais le faire drainer entre autres trucs et je pouvais à peine le plier. Mon doigt était cassé. Il y avait pas mal de trucs, dont un fragment d’os dans ma cheville. Et c’était psychologiquement fatigant de se préparer à jouer ces gars, car ils avaient tellement d’armes. Rester debout toute la nuit pour comprendre le schéma des choses et le communiquer aux gars, cette partie était fatigante. Ensuite il fallait évaluer l’état d’esprit des gars. Est-ce qu’ils sont prêts ? Est-ce qu’ils ressentent la pression ? Est-ce qu’ils sont nerveux ? J’essayais de gérer tout ça en plus de ma propre préparation pour les matchs.
La connaissance de l’histoire de la NBA a toujours été primordiale pour Bryant. Et ce dernier n’est pas sûr que les jeunes qui l’entourent s’y intéressent des masses.
Les gars qui ne comprennent pas ça, je ne comprends pas. Si tu es un joueur de basket, tu veux tout savoir du jeu, de son histoire. Je me demande combien d’entre eux ont vu Bird ou Magic jouer. Ils n’étaient même pas nés. Certains d’entre eux étaient à peine nés quand j’ai commencé à jouer. L’idée de voir Bird, Magic, James Worthy et tous ces gars jouer est probablement un concept étranger pour eux, ce qui est vraiment bizarre.
via ESPN