[Interview] Nicolas Batum 2/3 : « Gregg Popovich a changé tous les rôles aux Spurs »
Le choix du coach de l’année semble pencher en faveur du barbu de San Antonio pour Nicolas Batum, comme il l’a confié en exclusivité au micro de Basket Infos.
La première partie de notre interview est à retrouver ici
L’Est a changé cette année…
Avant la saison, tout le monde me disait, me chambrait même : « avec 35 victoires, vous allez faire les playoffs ». Alors que cette année, la réalité c’est qu’il faut 42 voire 44 victoires pour être sûr de les faire… Ça montre donc que le niveau a augmenté.
Les Spurs t’ont-ils surpris ?
J’étais rookie en 2008 et on me disait déjà à l’époque qu’ils étaient vieux ! Donc ils ne me choquent pas. Tant que je ne les verrai pas à la retraite ces trois-là, le Big Three, je ne dirai rien sur eux. Ils ne vont pas me surprendre. Ils savent ce qu’ils ont à faire. Golden State ne me surprend pas forcément non plus, parce qu’ils font une grosse saison derrière mais ils avaient gagné un titre avant. Donc ils continuent sur cette confiance. Nous, ça me surprend. Je pense qu’on est assez surprenants quand même. Tiens, si tu veux une équipe qui me surprend vraiment, c’est Milwaukee. Je ne pensais pas que Milwaukee allait tomber comme ça… Chicago, il y a beaucoup de blessures et c’est un nouveau coach, donc c’est clair que ça n’allait pas être facile.
Quand même, meilleure saison de l’histoire de la franchise pour les Spurs…
Tu gardes les trois cocos et tu as Kawhi (Leonard) qui devient une superstar, plus tu ajoutes Aldridge qui est peut-être le meilleur poste 4 du jeu… (il prend une grande inspiration)… ouais.
Mais toi qui connais si bien Aldridge justement, tu les voyais l’intégrer aussi rapidement ?
Ah bah ouais. C’est pour cela que Popovich devrait peut-être être encore coach de l’année. Il arrive à créer une grande équipe en très peu de temps avec de nouveaux joueurs qui arrivent. Et à changer les rôles d’une saison à l’autre ! Car à part Aldridge (et David West), il a la même équipe, mais il a changé les rôles de tout le monde. Et ils ont tous respecté cette hiérarchie, en ajoutant en plus un autre joueur.
Qu’est-ce qui a fondamentalement changé depuis tes débuts en NBA ?
Bah il ne fait pas bon être un big men qui ne sait pas shooter ! Cette ligue s’est vraiment rétrécie et s’est mise à beaucoup shooter de l’extérieur. Tant que les Warriors seront là, je pense que ça va rester comme cela d’ailleurs.
Propos recueillis par Antoine Bancharel, à New York