Le basket n’est pas arbitré par des ordinateurs. Ainsi, même en NBA, les erreurs d’arbitrage sont fréquentes, malgré toute l’expérience et l’expertise des hommes en gris. Voici pourquoi la grande ligue revient (lorsque l’écart final est inférieur à 5 points) toujours sur les deux dernières minutes des matchs à travers son Last Two Minutes Report, permettant de soulever d’éventuelles erreurs d’arbitrage. Cela ne change jamais le résultat final, mais il permet notamment à la ligue d’avouer ses torts. Une volonté de transparence louable, mais très frustrante lorsque l’on est victime de ces erreurs. Gregg Popovich avait d’ailleurs affirmé que pour lui, ces Last Two Minute Reports apportaient surtout des regrets. Pourtant, ils permettent aussi de se rendre compte, malgré quelques erreurs lourdes de conséquences, que les décisions prises par les arbitres sont souvent les bonnes.
En interne, étudier cela, nous permet tout d’abord de voir à quel point nos arbitres sont bons. Nous sommes vraiment confiants sur le fait qu’ils font partie des meilleurs au monde et qu’ils font un boulot phénoménal. » Kiki VanDeWeghe, vice-président des opérations basket de la NBA à USA Today
Les chiffres confirment ces faits, vu que selon la NBA, les coups de sifflets sont bons à 96.2% du temps. Si l’on inclue les moments où ils ont oublié de siffler, leurs décisions sont bonnes à 87.2%. Difficile de jeter la pierre à ces humains d’arbitres donc.
Ils sont incroyablement bons dans ce qu’ils font. Pour Adam Silver, moi et tout le monde dans le bureau, ce serait dommage de ne pas partager cette information publiquement. Parfois, en interne, nous formulons envers nous-mêmes les critiques les plus dures. Mais nous voulons que les fans comprennent, que les joueurs, les coachs et les dirigeants comprennent. Dans ces matchs serrés, nous voulons tout partager. Nous voulons être pleinement transparents sur ce que l’on a raté ou sur les points sur lesquels on s’est trompé. Adam Silver croit vraiment en cette idée de totale transparence et croît énormément en l’éducation. Nos fans veulent savoir. Ils veulent comprendre pourquoi un coup de sifflet a été décidé, quelle est la règle et comment elle a été interprétée. Etait-ce juste ou non ? » Kiki VanDeWeghe
Le plus grand progrès cette saison est que les bonnes décisions sont également notées dans ces L2MR. Auparavant, les arbitres n’étaient notifiés que de leurs erreurs, une sorte d’injustice au vu du gros travail que fournissent les referees, qui malgré leur bon placement ne peuvent pas tout voir
Avec les nouvelles technologies, nous bénéficions de huit ou neuf angles différents pour observer les actions. Les arbitres n’en ont qu’un. On utilise les ralentis. Des fois, il faut les regarder trois ou quatre fois pour comprendre ce qu’il s’est passé. » Kiki VanDeWeghe
Chacun a son avis à ce jour au sujet de ces Last Two Minutes Reports et même s’ils peuvent s’avérer parfois frustrants, il est intéressant de voir que la ligue est totalement prête à se remettre en question. Au final, c’est sûrement la meilleure stratégie pour éviter de recevoir trop de critiques sur l’arbitrage. A priori ces Last Two Minutes Reports devraient donc bien continuer à être partagés au grand public dans les années à venir. Bien ou mal, chacun son point de vue.