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Draft 2016: la Mock Draft de Basket Infos

Draft, J-1 ! Et comme le plaisir du dernier événement de la saison NBA n’est rien sans mock draft, Basket Infos vous propose la sienne, avec la dose inévitable de subjectivité et de choix contestables.

Si vous voulez en savoir plus sur les principaux prospects, vous pouvez consulter :

Et maintenant, place à la mock draft.

 

1. Philadelphie Sixers

Besoins : Un franchise player. Après trois années de tanking, pas mal de malchance à la lottery et une saison très tendue, les Sixers n’ont pas le choix : il leur faut trouver le joueur qui représentera l’aboutissement de « The Process ».

Scénario idéal : Pas la peine d’entretenir un faux suspense, ce sera Ben Simmons. Cela étant, le débat aurait été possible avec Brandon Ingram. Imaginons que Colangelo ait pesé le pour et le contre :

1. Un first pick sert à choisir le meilleur joueur possible, sans tenir compte des besoins de l’équipe. Brandon Ingram a beau être très bon, il n’a pas un profil aussi unique que Ben Simmons, un poste 4 capable de mener le jeu, doté d’arguments physiques incroyables. Une sorte de mélange entre Lamar Odom, LeBron James et Giannis Antetokounmpo. Simmons, donc.

2. Tout cela est bien gentil, mais le raisonnement était le même l’an dernier avec Jahlil Okafor, et on voit dans quelle galère cela a mené les Sixers. L’argument ci-dessus est tout à fait défendable, mais ne prend pas en compte la situation très particulière des Sixers, qui ont des joueurs à ne plus savoir qu’en faire sur les postes 4 et 5, et aucun sur les trois autres (désolé, Jerami Grant). Un duo Simmons-Noel ou Simmons-Embiid a du sens. Un trio Simmons-Noel-Embiid en a beaucoup moins (pour le spacing, surtout). Ajoutez Okafor et Dario Saric dans l’équation, et ça devient n’importe quoi : cinq jeunes joueurs de très bon niveau pour deux postes ! Par ailleurs, rien ne dit que Simmons soit vraiment meilleur qu’Ingram : beaucoup de scouts s’inquiètent de son attitude, jugée un peu désinvolte, et, bien sûr, de son absence complète de shoot. Ingram, donc.

Bref, prenez les choses dans le sens que vous voulez, le scénario idéal n’existe pas. Si vous prenez Simmons, il faut lancer la trade machine : exit Jahlil Okafor (dont la valeur sur le marché est un mystère) et, peut-être, Saric ou Noel. Ben Simmons est un joueur très particulier, qui doit être entouré d’un effectif correspondant à son profil : des shooteurs partout, pour ne pas tuer le spacing, plus un éventuel protecteur de cercle. Ce qui signifie beaucoup, beaucoup de travail de reconstruction de l’effectif, sans être sûr que cela fonctionne. D’un autre côté, prendre Ingram peut aboutir à se mordre sérieusement les doigts si Simmons se révèle un joueur vraiment unique dans une autre équipe.

Notre pick : Brandon Ingram. Le choix a plus de sens vu la configuration actuelle de l’effectif. Les Sixers accumulent les assets depuis trois ans, ils ne peuvent pas faire comme s’ils étaient au début de leur reconstruction. Il est temps de construire un effectif cohérent, et Ingram est le meilleur choix pour cela. Ce ne sera pas ce que choisiront les Sixers demain, mais ce serait notre choix.

Le profil de Brandon Ingram

 

2. Los Angeles Lakers

Besoins : Un ailier et un pivot, principalement, si l’on considère que Russell, Clarkson et Randle sont des pièces essentielles pour l’avenir. De la défense, aussi.

Scénario idéal : Que les Sixers ne leur volent pas Brandon Ingram (ce qui, en un sens, ne serait que rendre la monnaie de leur pièce aux Lakers ; rappelez-vous l’an dernier, lorsque les Lakers avaient le 2e choix, devant les Sixers : tout le monde annonçait Okafor à LA, offrant à Phila son meneur du futur avec D’Angelo Russell. Au dernier moment, les Lakers avaient pris Russell, et mis les Sixers dans la mouise développée ci-dessus). A moins de considérer Nick Young et Anthony Brown comme de vraies solutions d’avenir, les Lakers ont un énorme trou au poste 3, qu’Ingram remplirait parfaitement. Par ailleurs, se retrouver avec Ben Simmons poserait le problème de l’avenir de Randle, les deux pouvant difficilement jouer ensemble, et d’un effectif avec beaucoup trop de ball-handlers (Russell, Clarkson, Simmons, Lou-Will… Trop peu de ballons sur le terrain pour ces quatre-là). Ingram, donc, sans aucune hésitation.

Notre pick : Ben Simmons, même si, vous l’aurez compris, ce sera Brandon Ingram qui débarquera en Californie. Récupérer Simmons serait un choix intéressant, mais qui nécessiterait une sacrée refonte de l’effectif. Ce qui ne serait pas forcément un mal, cela dit.

Le profil de Ben Simmons

 

3. Boston Celtics (via Brooklyn)

Besoins : Un pivot. Une star. Un rookie capabale d’apporter tout de suite à une équipe de playoffs. Que Danny Ainge fasse enfin un bon choix de draft.

Scénario idéal : Boston parvient à monter un trade pour récupérer une star, en utilisant ce third pick et quelques joueurs non-essentiels de leur effectif (Sullinger ou Olynyk, par exemple). Jimmy Butler ? Blake Griffin ? Jahlil Okafor ?

(Scénario vraiment idéal : Blake Griffin frappe la mascotte des Clippers, Doc Rivers l’envoie illico à Boston contre les 3e et 16e choix, les cheveux de Kelly Olynyk et Marcus Smart. Ainge fait ensuite signer Al Horford, et se retrouve avec un cinq Thomas-Bradley-Crowder-Griffin-Horford. Miam.)

Notre pick : Dragan Bender. Si les Celtics n’arrivent pas à monter de gros trade, Bender est le meilleur choix : bien que très jeune, il est aussi très grand (ce qui peut, dans le small ball de Stevens, l’amener à jouer 5), est un remarquable passeur et peut shooter de loin, ce qui ne peut pas faire de mal dans une équipe qui faisait jouer Jonas Jerebko trente minutes par match en playoffs. Un possible très bon joueur, à condition d’être patient avec lui.

Le profil de Dragan Bender

 

4. Phoenix Suns

Besoins : Un poste 4 ou, éventuellement, un poste 3. Les postes d’arrières sont blindés (Bledsoe, Booker, Knight, Goodwin, sans doute Bogdanovic), celui de pivot également (Chandler, Len).

Scénario idéal : Que les Celtics ou n’importe quelle équipe récupérant leur pick aient la bonne idée de prendre n’importe qui, sauf Dragan Bender. Le jeune Croate est le choix parfait pour les Suns, qui n’ont tout simplement personne au poste 4 (Teletovic et Leuer sont free agents non-restrictifs cet été). Il pourrait former un duo très complémentaire avec Alex Len, tout en compensant par son adresse longue-distance les problèmes de spacing que peut poser l’association de Bledsoe, Warren et Len.

Notre pick : Jaylen Brown. Si Bender est pris par les Celtics, les Suns se retrouvent face à un sacré cas de conscience. Tous les joueurs restants dont le potentiel justifierait une sélection dans le top 5 sont des meneurs (Dunn) ou des arrières (Hield, Murray), dont la sélection n’aurait aucun sens. A moins de trader le pick, ne restent que Jaylen Brown et Marquese Chriss. On préfère un peu le premier, qui pourrait amener de la défense et de l’intensité physique au poste 3 (on revient sur Chriss très vite, promis). Brown peut être un flop complet, s’il ne développe pas de shoot et un dribble plus fiable, mais son potentiel est important. Un choix risqué, donc, mais potentiellement très intéressant.

 

5. Minnesota Timberwolves

Besoins : Difficile à dire. Si Thibodeau veut aller en playoffs dès l’an prochain, le rookie le plus prêt possible à avoir un impact immédiat en NBA, ou un trade. Sinon, de l’adresse à trois-points, un poste 4 correct ou de la défense en sortie du banc.

Scénario idéal : Il a à peu près 5% de chances de se réaliser, mais l’idéal serait que ni Boston, ni Phoenix ne choisissent Bender, qui serait le poste 4 rêvé aux côtés de Towns. Sinon, un trade pour récupérer un très bon 3&D, ou un poste 4 susceptible d’être titulaire. Pas besoin d’entasser les jeunes pendant une éternité.

Notre pick : Buddy Hield. L’une des stars de la saison a déjà vingt-trois ans, mais il est un des meilleurs shooteurs sortis de la fac depuis Stephen Curry, et semble capable de traduire assez vite ce talent au plus haut niveau. Que ce soit pour être titulaire à la place de Zach LaVine ou dans un rôle de 6e homme, il peut faire l’affaire. Son potentiel reste à évaluer, mais on peut le voir comme un futur J.J. Redick, ce qui serait déjà très bien.

(N.B. : défensivement, un banc composé de Tyus Jones, Hield, Muhammad et Bjeliça fait peur. Heureusement que Thibodeau est là).

Le profil de Buddy Hield

 

6. New Orleans Pelicans

Besoins : Un peu de tout. Dell Demps a construit un effectif en dépit du bon sens, sacrifiant tous ses premiers tours de draft pour rassembler un gang hétéroclite de joueurs passant la moitié de leur temps à l’infirmerie, et tous remarquablement surpayés (le contrat signé à Asik l’an dernier restant de loin le plus drôle). Les Pelicans ont deux certitudes : Jrue Holiday et Anthony Davis. Tyreke Evans n’arrive pas à rester en bonne santé, Asik ne ressemble plus à rien, Gordon et Anderson sont free agents non-restrictifs. Donc un peu de tout, en effet.

Scénario idéal : Que Dell Demps ne trade pas ce pick pour récupérer Rudy Gay, Kenneth Faried, Greg Monroe ou je ne sais quel gros contrat aux performances moyennes et/ou à la santé flageolante. Ca suffira.

Notre pick : Jamal Murray. Si Alvin Gentry accepte de cesser de faire de Holiday son titulaire, le choix de Murray est beaucoup plus cohérent que celui de Kris Dunn (utiliser un 6e choix pour un back-up à la mène ? No way !). L’arrière canadien de Kentucky peut à la fois jouer à côté de Holiday au poste 2, remplaçant ainsi Gordon, et être le leader de la second unit en jouant par (courtes) périodes meneur. Une sorte de C.J. McCollum bis, ou de Kevin Martin (avec la défense qui va avec), qui ne sera pas forcément une star de la ligue, mais amènera du boost offensif à son équipe.

Le profil de Jamal Murray

 

7. Denver Nuggets (via New York)

Besoins : Bizarrement, pour une équipe dans la lottery, les Nuggets semblent avoir un effectif sans beaucoup de failles, où les postes sont quasiment tous doublés (Mudiay/Nelson, Harris/Barton, Gallinari/Chandler, Faried/Lauvergne, Nurkic/Jokic). Surtout, Denver a des jeunes à développer un peu partout, et n’a pas forcément besoin d’en ajouter un autre à l’équation. Ce qui annonce toujours des choix assez compliqués à la draft.

Scénario idéal : Dans les noms cités ci-dessus, un poste ne semble pas forcément suffisamment armé pour l’avenir, le poste 4. Sachant que Faried ou Chandler peuvent être sur le départ, un trade pour essayer de monter dans la draft et récupérer Bender pourrait être très intéressant : Boston accepterait-il un package composé du 7e choix, de Nurkic (laissant ainsi la place à Jokic) voire de Faried (si les Nuggets veulent absolument s’en débarrasser) pour leur 3e choix ? Difficile à dire, mais ça peut se tenter. En plus, Denver progresserait ainsi dans son objectif de construire un effectif composé uniquement de joueurs non-américains.

Notre pick : Henry Ellenson. On a dit plus haut qu’utiliser un 6e choix pour sélectionner un meneur remplaçant n’avait pas de sens, ce n’est pas pour changer d’avis avec le 7e. Exit Dunn, qui fait doublon avec Mudiay, et bienvenue à l’ailier-fort de Marquette, qui viendrait apporter son profil de stretch four moyennement athlétique, médiocre en défense, mais très productif en attaque. Le pick 7 est peut-être un peu haut pour lui, mais il semble un bon fit pour Denver.

 

8. Sacramento Kings

Besoins : Un poste 1, si Rondo s’en va. Un poste 2 pour oublier les déceptions Belinelli et McLemore. Un poste 3, pour pouvoir trader Rudy Gay. Un poste 4, éventuellement. Beaucoup de choses, donc.

Scénario idéal : Que les Kings fassent un bon choix dans la lottery pour la deuxième année consécutive. Ça paraît fou dit comme cela, mais ce serait une sacrée avancée après des années à faire n’importe quoi avec leurs choix de draft. Dans l’idéal, un rookie capable de défendre, et de permettre au front office de se séparer de certains poids morts de l’effectif.

Notre pick : Kris Dunn. Dans notre mock draft, les Kings ont de la chance, ce qui ne leur arrive pas si souvent : Dunn ne descendra pas forcément plus bas, même si certaines inquiétudes se font jour sur sa fragilité physique. Dunn serait une sélection idéale pour Sacramento : il permettrait aux Kings de ne pas dépenser des millions pour prolonger Rondo, laissant ainsi du cap space pour renforcer les autres postes, apporterait la grosse intensité défensive dont l’équipe a besoin, et pourrait avoir un impact immédiat. Bémol : son shoot moyen, ce qui pose un problème dans un 5 composé de Gay, Cousins et Cauley-Stein. Mais Dave Joerger est l’entraîneur parfait pour résoudre les problèmes de spacing.

Le profil de Kris Dunn

 

9. Toronto Raptors (via Denver)

Besoins : Tout dépend de l’intersaison à venir, et des plans de Masai Ujiri. S’il veut garder à tout prix Biyombo et DeRozan, il va payer très cher, mais n’aura pas d’énormes besoins pour compléter l’effectif. S’il estime que payer 15 m$ un pivot remplaçant (si ce n’est plus…) ne vaut pas le coup, les Raptors pourraient avoir bien besoin d’un back-up au poste 5. Dans tous les cas, un ajout au secteur intérieur ne ferait pas de mal, d’autant que Jason Thompson et Luis Scola vont quitter le Canada.

Scénario idéal : Il dépend des remarques ci-dessus. On connaît le scénario cauchemar, en revanche : Masai Ujiri refait le coup de Caboclo en prenant un joueur international inconnu qu’il présente comme « le Shaquille O’Neal uruguayen », qui se retrouve à jouer 15 matchs dans les trois prochaines années.

Notre pick : Marquese Chriss. Les Raptors sont une équipe de haut de tableau où il est difficile de trouver sa place pour un rookie. Autant prendre celui qui a plus de potentiel, en espérant qu’il apprenne vite et, dans l’idéal, qu’il apporte autant que Norman Powell cette année. Marquese Chriss est un phénomène physique sorti un peu de nulle part, qui ne s’est imposé dans les mock drafts qu’en toute fin de saison. Poste 4 capable de jouer quelques minutes à l’aile grâce à un jump shot honorable et une grande agilité, Chriss est encore très tendre (19 ans en juillet), a tendance à faire beaucoup de fautes et de turnovers, et est un rebondeur médiocre pour sa taille. Pour être sincère, on est modérément fan du garçon. Mais il peut devenir une sorte de Rudy Gay ou de Jeff Green, ce qui ne serait pas si mal pour un 9e choix. Bust possible, mais ça se tente, à condition de ne pas en attendre trop trop vite.

 

10. Milwaukee Bucks

Besoins : Un meneur shooteur, et un pivot défensif. A part ça, les Bucks ont ce qu’il faut.

Scénario idéal : Trouver un meneur shooteur ou un pivot défensif. Facile, non ?

Notre pick : Wade Baldwin. Le meneur de Vanderbilt n’est pas le plus connu de la draft, mais il en est possiblement le deuxième meilleur poste 1 derrière Dunn. Doté d’une immense envergure (6’11’’), il semble assez idéal pour les Bucks par sa capacité à jouer sans le ballon : très bon défenseur, shooteur tout à fait honorable, il pourrait parfaitement faire une carrière à la Patrick Beverley, laissant à un autre le soin d’organiser l’attaque (Giannis, en l’occurrence). Sa marge de progression n’est sans doute pas immense, mais il colle déjà mieux aux besoins de Milwaukee que Carter-Williams.

 

11. Orlando Magic

Besoins : Difficile à dire. Le roster du Magic reste très étrangement construit, comme un puzzle qui reste dans le désordre. On ne serait pas étonné de voir un trade pour réorganiser tout cela. En attendant, Orlando manquent d’intérieurs défensifs, et de monde sur l’aile.

Scénario idéal : Se servir du pick dans un échange permettant de rendre l’effectif plus équilibré. Ou sélectionner un joueur déjà prêt à apporter une vraie contribution. Quatre ans après le départ d’Howard, le Magic n’a plus le temps de faire du développement de prospects.

Notre pick : Jakob Poeltl. Le pivot autrichien de Utah a un profil à l’ancienne, dont la valeur dans la NBA actuelle est une interrogation. Plutôt étiqueté comme un spécialiste défensif lors de sa saison freshman, après avoir notamment fait la misère à Okafor, il a spectaculairement progressé cette année, en développant un vrai jeu au poste. Cette évolution fait de lui un joueur un peu au milieu du gué, défenseur correct sans être un protecteur de cercle d’élite, attaquant honorable sans un grand arsenal offensif. Bref, une bonne doublure à première vue, dont la capacité à devenir davantage reste à prouver. Pour le Magic, il pourrait en tout cas amener 15 bonnes minutes au relais de Vucevic.

 

12. Utah Jazz

Besoins : Le Jazz a déjà à peu près tout ce qu’il faut, à l’exception d’un meneur d’élite. Dante Exum mérite d’avoir encore du temps pour se développer, et le Jazz ne trouvera de toute façon pas mieux à ce niveau de la draft. Autant prendre le meilleur joueur possible, donc.

Scénario idéal : Que le « meilleur joueur possible » s’avère vraiment utile, et le plus vite possible.

Notre pick : Domantas Sabonis. Les rumeurs disent que Sabonis aurait une promesse pour être choisi en fin de lottery, et son profil de col bleu collerait bien à la culture du Jazz. Il est peu probable que le fils du grand Arvydas devienne une star, en raison de son manque d’explosivité, mais ses mains et ses fondamentaux techniques n’ont rien à envier aux autres intérieurs de la draft. Leader adoré à Gonzaga, et un parfait role player pour Utah.

 

13. Phoenix Suns (via Washington)

Besoins : Dans notre scénario, les Suns ont choisi Jaylen Brown avec le 4e choix, et n’ont peut-être pas une envie folle de prendre un autre prospect à développer sur le long terme (Skal Labissière, par exemple). De l’aide au poste 4 ne serait pas inutile, pour les raisons mentionnées plus haut.

Scénario idéal : Comme pour beaucoup d’équipes, un trade ferait sens pour les Suns, surtout après avoir déjà choisi dans la lottery. Envoyer Brandon Knight quelque part avec ce 13e choix et récupérer un solide ailier-fort serait une riche idée. D’autant que Phoenix a encore un choix au premier tour, le 28e.

Notre pick : Deyonta Davis. Ou comment se contredire en l’espace de deux paragraphes. Davis est en effet un intérieur qui a besoin de temps pour se développer, mais il a un profil absent de l’effectif des Suns : un poste 4 capable de courir, de contrer et de shooter à mi-distance. Pensez à Myles Turner ou John Henson, pour citer des joueurs récemment draftés. Bust possible, cependant.

 

14. Chicago Bulls

Besoins : Impossible à dire tant l’été des Bulls s’annonce indécis, avec les départs possibles de Gasol et Noah, et les rumeurs de trade autour de Rose et Butler. Dans tous les cas, l’effectif manque clairement de profondeur au poste 1 et sur les ailes.

Scénario idéal : On ne peut pas complètement exclure que ce pick soit utilisé dans le cadre d’un trade, mais l’idéal serait tout de même de trouver un rookie vraiment convaincant, après quelques choix dont la pertinence reste à prouver (Snell, McDermott, Portis). Ensuite, tout dépend du projet : reconstruction, ou continuité ? Quoi qu’il en soit, trouver un joueur collant aux principes de jeu de Fred Hoiberg semble une nécessité.

Notre pick : Timothé Luwawu. Le jeune Français a le potentiel pour devenir un de ces ailiers polyvalents qui ont tant manqué aux Bulls ces dernières années : très athlétique, shooteur extérieur correct, Luwawu a par ailleurs eu de vraies responsabilités en club cette année. Une possible bonne surprise dès l’an prochain.

 

La lottery se terminant avec les Bulls, le scénario idéal pour toutes les équipes qui suivent est plus ou moins le même : trouver le meilleur joueur possible, en espérant réaliser un steal.

 

15. Denver Nuggets (via Houston)

Besoins : Avec encore un 19e choix à suivre, les Nuggets vont sans doute chercher à faire des échanges. Sinon, ce sera BPA (best player available).

Notre pick : Skal Labissière. Avec un deuxième choix au premier tout, il est possible de prendre des risques, et Labissière en est un vrai. Annoncé potentiel first pick, l’intérieur haïtien sort d’une saison catastrophique, au point de se demander s’il est vraiment capable de jouer en NBA. Il pourrait devenir un contreur d’élite, il pourrait shooter loin du panier, mais le conditionnel a rarement été autant de rigueur. Dans une draft très faible, il ne devrait pourtant pas tomber au-delà du 20e choix. Direction D-League l’an prochain, a priori.

 

16. Boston Celtics (via Dallas)

Besoins : Même réflexion que pour Denver. Boston n’a pas spécialement besoin de ce pick, et devrait l’offrir dans toutes sortes d’échanges.

Notre pick : Furkan Korkmaz. L’arrière turc, très athlétique et bon shooteur, est le candidat idéal pour rester en Europe un ou deux ans après sa draft. A 18 ans, il a besoin de se développer tranquillement. Un bon compromis pour les Celtics s’ils n’arrivent pas à échanger leur pick.

 

17. Memphis Grizzlies

Besoins : Ca commence tout doucement à sentir la fin de cycle pour les Grizzlies, même si tout leur été sera, en définitive, décidé par la décision de Mike Conley. Ce qui est sûr, c’est que Memphis a besoin de jeunesse et de joueurs athlétiques, et surtout de ne pas gâcher un nouveau premier tour de draft.

Notre pick : Dejounte Murray. Que Conley reste ou non, Memphis aura besoin d’un joueur capable de scorer sur les postes arrières, ce qu’est Dejounte Murray. Le meneur de Washington a reçu une invitation pour la fameuse « green room », ce qui est au moins une preuve de sa belle cote auprès des scouts. Très bon dribbleur, rebondeur impressionnant pour son poste (6 rbds/m cette année), il semble avoir un certain potentiel défensif malgré un physique plutôt frêle. En revanche, son jump shot est un vrai chantier, et il est encore loin d’être prêt pour la NBA.

 

18. Detroit Pistons

Besoins : Un joueur capable de densifier un banc pour l’instant très faible, notamment sur les postes arrières.

Notre pick : Denzel Valentine. Le joueur de Michigan State, auteur d’une saison remarquable, baisse dans le mock drafts en raison d’une inquiétude physique, mais son profil de couteau suisse pourrait être un régal pour une équipe sachant l’utiliser. Excellent passeur, très bon rebondeur pour un arrière, shooteur plus que correct, Valentine serait un top 10 s’il était ne serait-ce qu’un peu plus athlétique (et un peu moins mauvais défensivement). Un fit parfait pour la deuxième unit des Pistons.

 

19. Denver Nuggets (via Portland)

Besoins : Les revoilà ! On ne va pas se répéter, hein.

Notre pick : Ante Zizic. Les Nuggets adorent les joueurs européens, et dans une situation où ils ont déjà ajouté deux rookies à leur effectif, rien ne serait plus logique que de sélectionner un candidat au draft and stach. Zizic est un intérieur solide, capable de faire le sale boulot dans la peinture. Il n’a aussi que 19 ans, et peut encore progresser en Europe.

 

20. Indiana Pacers

Besoins : Mahinmi et Jordan Hill sur le marché, les Pacers n’ont potentiellement plus que Myles Turner et Lavoy Allen dans la raquette. Sélectionner un intérieur semble aller de soi, même s’il ne faut pas oublier que Larry Bird a demandé plus de shoot et de vitesse dans le jeu.

Notre pick : Cheick Diallo. L’intérieur a très peu joué à Kansas, mais il a de vraies qualités pour s’imposer comme un bon back-up : des bras interminables, une agressivité de tous les instants, une certaine mobilité. En attaque, il ne sait à peu près rien faire d’autre que dunker, mais à ce niveau de la draft, un bon intérieur défensif reste un choix tout à fait intéressant.

 

21. Atlanta Hawks

Besoins : Du monde à l’aile ! Les Hawks risquent de perdre Kent Bazemore, candidat à un gros contrat, et Korver et Sefolosha ne rajeunissent pas. Si Horford s’en va, évidemment, les besoins seront plus nombreux…

Notre pick : DeAndre Bembry. L’un des joueurs qui montent depuis les Draft Combine, et l’un de nos préférés dans cette draft. Arrière-ailier d’une grande maturité, capable de faire à peu près tout sur un terrain, il peut devenir dès l’an prochain un role player très utile. Le choix idéal pour le collectif des Hawks, malgré son shoot à 3-pts très hésitant.

 

22. Charlotte Hornets

Besoins : Avec Batum, Marvin Williams et Courtney Lee free agents, les ailes des Hornets pourraient être légèrement déplumées l’an prochain (ok, les frelons n’ont pas de plumes). Le secteur intérieur est aussi une interrogation (Al Jefferson est également libre).

Notre pick : Taurean Prince. Le 3&D par excellence dans cette draft, sans talent exceptionnel mais costaud, efficace et prêt à décrocher une place de spécialiste dans une équipe NBA. Tant qu’on ne lui en demande pas trop dans la création offensive, il a tout pour faire une carrière très honnête.

 

23. Boston Celtics

Besoins : Même chose que plus haut.

Notre pick : Thon Maker. Personne n’a vraiment d’idée sur ce que peut devenir Maker, mais un 7-footer long et mobile ne semble pas une absurdité pour un effectif sans pivot. Dans l’idéal, Maker se développe en un très solide intérieur-coureur, capable de protéger le cercle. Le pari vaut le coup d’être tenté.

 

24. Philadelphie Sixers (via Miami)

Besoins : Les Sixers ont d’énormes besoins sur les postes arrières, et tout laisse à penser qu’ils vont tenter d’utiliser ce pick et le 26e pour faire un échange, soit en montant la draft, soit en récupérant un Brandon Knight, par exemple. S’ils n’y arrivent pas, ils peuvent toujours trouver des joueurs de rotation en cette fin de premier tour.

Notre pick : Malachi Richardson. L’arrière de Syracuse monte en flèche dans les dernières mock drafts, pour des raisons qui nous paraissent un peu obscures. Son potentiel offensif est certain, mais il est pour le moins unidimensionnel, et sans capacités athlétiques hors du commun. La fin de premier tour semble une évaluation assez raisonnable.

 

25. Los Angeles Clippers

Besoins : Jeff Green, Mbah a Moute, Jamal Crawford et Wes Johnson étant free agents, Doc Rivers pourrait se retrouver avec des postes 2 et 3 complètement dépeuplés. Choisir à ces postes ne serait pas idiot, à condition de mieux utiliser le pick qu’avec Reggie Bullock et C.J. Wilcox.

Notre pick : Malik Beasley. Très bon scoreur, l’arrière de Florida State est aussi loué pour ses qualités d’écoute et de combativité. Petite inquiétude physique : il a une plaque de métal dans la jambe depuis une fracture de fatigue.

 

26. Philadelphie Sixers (via OKC)

Besoins : Voir 24e choix.

Notre pick : Demetrius Jackson. Le joueur fait débat, certains voyant le meneur de Notre Dame comme étant à la limite de la lottery. Les Sixers auraient plutôt de la chance de le récupérer si bas même si de vraies inquiétudes existent quant à son shoot et à sa marge de progression. Très athlétique, il peut faire une bonne doublure à la mène.

 

27. Toronto Raptors

Besoins : Là encore, tout dépend du déroulement de la free agency. Dans notre mock draft, les Raptors choisissent Chriss en 9e position, et auront peut-être envie d’un porspect un peu plus sûr.

Notre pick : Juan Hernangomez. Le jeune intérieur espagnol (20 ans) fait très bon effet aux scouts, qui apprécient le fait qu’il ait déjà joué significativement au niveau professionnel. Stretch four capable de dépanner par séquences au poste 3, et de finir près du panier. Un bon pick en fin de premier tour.

 

28. Phoenix Suns (via Cleveland)

Besoins : Déjà deux picks, trade, blabla.

Notre pick : Ivica Zubac. Monstrueux dans les tournois internationaux de jeunes, Zubac veut venir en NBA l’an prochain, mais pourrait se laisser convaincre après discussion avec la franchise qui le choisit. Très puissant, avec des bases de jeu au poste, Zubac a la mobilité pour devenir une bonne arme sur pick & roll. Un bon choix avec un 3e pick au premier tour.

 

29. San Antonio Spurs

Besoins : Rajeunir l’effectif et lui apporter la dimension physique qui a manqué face au Thunder. A l’intérieur, notamment, les Spurs n’ont plus de joueur capable de rouler vers le cercle, comme le faisait si bien Splitter. Les rumeurs font état d’une volonté de Buford de monter dans la draft.

Notre pick : Damian Jones. Monstre physique, Jones n’a pas autant progressé qu’attendu à la fac, mais il pourrait surprendre dans un rôle où on attend moins de lui. On fait confiance aux Spurs pour bien le gérer.

 

30. Golden State Warriors

Besoins : Comme pour les Spurs, un pivot ne ferait pas de mal, avec les incertitudes entourant les trois de l’effectif. Ou un arrière, si Barbosa ne resigne pas.

Notre pick : Brice Johnson. L’intérieur de North Carolina sort d’une grosse saison, après trois ans très irréguliers. Très gros rebondeur, avec une belle énergie des deux côtés du terrain. Pas le plus talentueux de la draft, mais capable d’apporter pour une équipe qui a besoin de quelques minutes à l’intérieur.

 

A surveiller au second tour :

Caris LeVert. Un potentiel de lottery pick, gâché par de multiples blessures à Michigan. Arrière shooteur capable de mener le jeu, intéressant physiquement. Steal possible si le physique suit.

Diamond Stone. Pivot très puissant et capable de scorer à l’intérieur. Des inquiétudes sur sa condition physique et sur sa défense.

Tyler Ulis. Le meneur de poche de Kentucky est si léger qu’on peut légitimement s’interroger sur sa future place en NBA. Dommage, car il a tout le package du parfait meneur. Une sélection dans le dernier tiers du premier tour est tout à fait envisageable.

Stephen Zimmerman. Très coté à sa rentrée à la fac, Zimmerman a déçu. Peu porté sur le combat à l’intérieur, il reste trop souvent en périphérie, malgré sa taille (7’0’’). Du potentiel, cependant.

Guershon Yabusele. Le Français a impressionné lors des tests par sa puissance physique. Plutôt de bonnes mains en attaque, beaucoup plus de travail à faire en défense, en revanche.

Ben Bentil. Bon rebondeur, capable de scorer de plusieurs manières, Bentil n’est pas très grand mais a les caractéristiques d’un correct joueur de rotation.

A.J. Hammons. Bientôt 24 ans, et un gros passif en termes de discipline. Mais aussi un excellent protecteur de cercle, physiquement prêt pour la NBA. Carrière de solide back-up envisageable.

Patrick McCaw. Il monte dans les mock drafts en raison de son profil de 3 & D et de sa taille, très intéressante pour un arrière. Très léger physiquement, en revanche. Fin de premier tour possible.

Malcolm Brogdon. Senior auteur d’une solide carrière universitaire, sans énorme point fort, mais sans gros point faible non plus.

 

Voilà pour la mock draft, n’hésitez pas à faire de vos envies et désirs pour votre équipe en commentaires. Rendez-vous demain soir pour le live!

Une réflexion sur “Draft 2016: la Mock Draft de Basket Infos

  • BorIsaiah_DioZingis

    Choisir Ingram pour coller à l'effectif n'a aucun sens puisque l'effectif des Sixers est composé d'assets et de contrats pratique à couper. Le plan était de toutes les façons de lancer la machine à trade après cette draft. En gros Ingram ne collait pas non plus à l'effectif puisque l'effectif ne colle à rien.

    Maintenant Simmons c'est le plus logique d'un point de vue physique car tout le monde a peur que Ingram nous fasse un Anthony Davis 2 a se blesser régulièrement après avoir pris du poids.

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