D’oublié de la draft à joueur NBA, Kent Bazemore raconte son parcours
Arrivé dans la grande ligue par la petite porte, Kent Bazemore (26 ans, 1,96m) a profité de cette période de draft pour apporter un peu de motivation supplémentaire à tous les prospects qui n’auraient pas eu la chance de voir leur nom appelé il y a quelques jours à New York.
Depuis qu’un passage aux Lakers lui a donné l’occasion de s’exprimer avec un temps de jeu conséquent en 2013-14, le swingman s’épanouit à Atlanta, où il a joué 27.9 minutes par match cette saison pour des moyennes de 11.6 points, 5.1 rebonds, 2.3 passes et 1.3 interception par rencontre.
Ne pas être drafté ne veut pas dire que le rêve est terminé. J’ai eu des soucis avant la draft de 2012. J’ai mal joué au tournoi de Portsmouth. J’avais tellement honte de mes performances et du manque d’intérêt des équipes NBA que cela a vraiment estompé mes espoirs et mes rêves de NBA. On m’a donné 9 chances de plus pour me racheter, avec des workouts dans certaines équipes. J’y suis allé en voulant montrer que j’étais un super défenseur. Je me suis senti bien dans 6 workouts sur 9. Le jour de la draft, mon nom n’a pas été appelé.
J’ai signé un contrat de 90 000$ en Ukraine avec une clause de sortie pour la NBA. Après avoir manqué la summer league d’Orlando, je suis allé à la summer league de Las Vegas et j’ai signé avec les Golden State Warriors. Je me suis mis d’accord sur un contrat partiellement garanti avec les Warriors car mon agent, Austin Walton et moi, pensions que j’avais d’excellents chances d’intégrer le roster. Lors de mon année rookie, j’ai joué derrière Steph Curry, Klay Thompson, Harrison Barnes, Jarrett Jack, Brandon Rush et Richard Jefferson. Il y avait 0 minute de disponible.
Qu’est-ce que j’ai fait ? Je suis allé à la salle en avance, je suis resté tard et avec l’aide des coordinateurs vidéos – ils doivent être vos meilleurs amis, toujours – j’ai travaillé pour progresser. J’ai été envoyé en D-League, mais je n’ai jamais vu ça comme une régression. J’ai utilisé la D-League pour affûter mes capacités et rester prêt. L’été avant ma deuxième année en 2013, Draymond Green et moi étions les capitaines de l’équipe de summer league des Warriors. On n’a perdu aucun match et on a battu une équipe ds Suns qui avait 6 ou 7 joueurs NBA pour le titre. J’étais déterminé à montrer que je savais comment gagner, peu importe sur quelle scène.
Après la trade deadline j’ai été envoyé aux Lakers et je ne vais pas mentir. Quitter Golden State a été l’une des choses les plus difficiles que j’ai eu à faire. Mais je savais que j’aurais une chance de montrer de quoi j’étais capable. Je suis passé de 6.1 à 28 minutes par match. Mais à 5 matchs de la fin de la saison, je me suis déchiré un tendon de la cheville droite. Les Lakers ne m’ont pas fait de qualifying offer (1.2 million de dollars) donc je suis devenu free agent sans restriction.
Après une longue négociation, j’ai signé pour 2 ans et 4 millions de dollars avec les Atlanta Hawks en 2014. Lors de ma première année mon shooting coach, Ben Sullivan, m’a aidé à reconstruire mon jump shot. Je n’ai pas été autorisé à courir avant la mi-septembre et je devais apprendre un tout nouveau système, mais ça valait le coup. On a gagné 50 matchs et on a terminé 1ers de la Conférence Est. J’ai joué presque 18 minutes par match et quand Kyle Korver s’est blessé à la cheville j’ai été titulaire en finales de Conférence Est. On s’est fait sweeper, mais j’ai tellement appris de cette expérience, et nous allions dans la bonne direction.
Quand DeMarre Carroll a signé avec les Toronto Raptors cela a laissé un grand vide dans notre équipe. Il représentait tellement pour nous, mais pour moi c’était l’opportunité d’une vie. J’ai gagné mon rôle de titulaire après le training camp et j’ai fait une saison 2015-16 solide. On est revenus en playofsf mais on a perdu contre les futurs champions, les Cleveland Cavaliers.
Je suis free agent cet été et j’adorerais rester à Atlanta. Si j’ai appris une chose durant ce parcours c’est l’importance de l’équilibre. Le basket vous prend beaucoup de temps et quand vous vous en éloignez, vous voulez être heureux. J’ai tellement grandi à Atlanta, non seulement en tant que joueur mais en tant que personne. Je me suis récemment fiancé à la femme avec qui je veux passer le reste de ma vie.
Du côté sportif, j’ai encore tellement à faire. Je sais comment étudier la vidéo, prendre soin de mon corps et préparer mon esprit pour la NBA. Je viens d’entrer dans mes meilleures années. Je n’ai joué que 4500 minutes en 4 saisons. J’ai le sentiment de revenir de loin en très peu de temps, mais mon voyage vers le progrès vient seulement de commencer. Ne pariez pas contre moi.
Si votre nom n’a pas été appelé, ne vous découragez pas. Utilisez cette tristesse, cette honte et cette incrédulité comme un moteur pour travailler plus que tous les autres. Souvenez vous de ça et ayez le toujours dans un coin de votre tête. Je le fais toujours.
via Yahoo!Sports
Joli !