Carmelo Anthony : « Je voulais laisser le jeu venir à moi »

Alors qu’il a été l’un des principaux artisans de la victoire de Team USA cette nuit avec 31 points et 9 tirs à 3-points inscrits pour éviter la défaite face à l’Australie, Carmelo Anthony revient sur cette rencontre pas loin d’être historique pour les Boomers.

Nous nous attendions à ce genre de rencontre, physique et accrochée. Connaissant le type d’équipe qu’ils sont et le type de joueurs qu’ils ont dans l’équipe, nous savions que ça allait se décider en fin de match, au moment où nous avons bouclé cette rencontre en réalisant des actions mieux réfléchies. » Carmelo Anthony à usab.com

Et même s’il ne parle pour l’instant que des performances collectives, Melo est quand même devenu le meilleur marqueur de l’Histoire de Team USA aux JO. Il était bien sûr très conscient de ce record avant de débuter la rencontre.

Bien sûr que j’en étais conscient. Mes coéquipiers ont fait en sorte que je sois bien au courant de la situation. Ce soir a juste été un de ces soirs où je voulais laisser le jeu venir à moi, prendre les shoots qui m’étaient donnés et jouer mon basket. Au final, j’étais in the zone ! Je jouais au basket. Mes coéquipiers m’ont trouvé quand j’étais ouvert. Je n’ai rien forcé, tout es arrivé dans la fluidité de notre jeu. C’était le meilleur moment pour battre ce record. » Carmelo Anthony

Même si ses résultats individuels et collectifs sont en dents de scie en NBA, l’ailier des Knicks excelle dans le jeu FIBA où son jeu dos au panier lui permet régulièrement d’être utilisé au poste d’ailier-fort. C’est ainsi lui qui se coltine des big men comme Aron Baynes par exemple. Que pense-t-il de cette situation ?

Défensivement, c’est un challenge d’affronter ces postes 4 et 5 traditionnels. Baynes est un big fella ! C’est un mec costaud et très physique dans la raquette. Bogut est également très solide dans la peinture. J’adore ces matchups, peu importe que je défende à l’aile ou sur un big guy. J’adore les challenges et je les accepte. » Carmelo Anthony

Mais en attaque aussi le rôle de Carmelo est différent. Si hier, il a été le leader offensif, il sait que les résultats de son équipe ne dépendent pas que de lui. Dans le système de coach K il n’est ainsi plus obligé de forcer son talent au vu des coéquipiers qui l’accompagnent dans cette compétition FIBA.

Dans cette situation, je n’ai pas à porter l’équipe sur mes épaules pour créer quelque chose à chaque attaque. Je peux prendre le temps de m’écarter, trouver mes spots et jouer loin du ballon. La NBA a un jeu bien différent. On a beaucoup plus la balle en mains. Ils te demandent d’en faire beaucoup plus, de scorer beaucoup plus, de créer beaucoup plus. Dans cette équipe, on a les meilleurs joueurs du monde et c’est ce qui fait que je prends beaucoup de plaisir. » Carmelo Anthony

Ce qui fait la force de Team USA depuis la Redeem Team de 2008, c’est justement cette osmose que coach K a su créer dans son collectif. Aujourd’hui, Team USA n’est plus qu’une somme d’individualités comme auparavant, mais bel et bien une véritable machine de guerre. Melo l’a compris et il aurait tort de ne pas en profiter pour s’amuser ! A 32 ans à ce jour, pourquoi ne pas rêver d’une cinquième olympiade à Tokyo en 2020 d’ailleurs ?Même s’il aurait ainsi l’occasion d’amplifier son record de points au sein de Team USA (il en est à 293 aujourd’hui devant LeBron et ses 273 unités), il ne pourra néanmoins jamais pour égaler le record d’Oscar Schmidt, très, très loin devant avec 1094 points inscrits en cinq participations aux jeux.