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Tony Parker: « Je crois que c’est pour mon amour du maillot bleu que les Français m’aiment autant »

De sa carrière en équipe de France, Tony Parker retiendra 3 grandes choses : le titre de champion d’Europe 2013, la victoire contre la Russie en demi-finale de l’Euro 2011 (synonyme de qualification aux Jeux olympiques) et la médaille de bronze à l’Euro 2005 (la première depuis 1959).

Il y a aussi eu les grandes déceptions et les frustrations, la dernière en date contre l’Espagne en 1/4 des JO de Rio.

On va dire que ça compense par rapport à la NBA, où j’ai tout gagné très vite. À 21 ans, j’étais champion NBA. On va dire que l’équipe de France m’a ramené à la réalité ! On est un sport collectif. J’essaie de faire mon taf mais on est un sport co et on est tombés sur une équipe plus forte que nous, c’est tout. Après, tu peux essayer de faire des miracles, un exploit, mais ça n’est pas arrivé sur ce match. L’Espagne nous respecte tellement qu’elle a sorti le grand jeu et a joué parfaitement.

Je ne vois pas ces Jeux comme un échec. On perd contre l’Espagne, on est tombés sur une génération incroyable qui nous a privés de pas mal de médailles sans doute. C’était vraiment une rivalité qui restera dans les annales. Alors oui, bien sûr, c’est un échec parce qu’on n’a pas eu de médaille. Mais on fait deux JO de suite pour la première fois dans l’histoire du basket et on fait deux fois le top 8. Il faut relativiser.

[A Ecouter: le dernier Podcast sur les JO]

Dans une interview donnée à L’Équipe après la compétition, le meneur des Spurs a été interrogé sur ce qu’il allait laisser au basket français après son départ.

La fierté d’avoir porté ce maillot. Mon amour pour ce maillot bleu a été indestructible. Je crois que c’est pour cela que les Français m’aiment autant. Ils admirent ma motivation, la volonté que j’avais de gagner quelque chose avec l’équipe de France. Je n’aurais pas pris ma retraite tant que je n’avais pas gagné avec les Bleus ! La plupart auraient laissé tomber, en disant : “Je suis champion NBA, qu’est-ce que je me prends la tête à revenir tous les étés, à m’entraîner en Lettonie ou en Slovénie !” Moi, j’ai une flamme qui est née avec les juniors et je m’étais fait une promesse : amener le premier titre au basket français. Ça fait partie des légendes.

Et malgré ses 10 heures d’avion « très nostalgiques » à penser à ses 16 années en équipe de France pour rentrer à San Antonio, hors de question de revenir en arrière. Le meilleur joueur de l’histoire du basket français part totalement serein.

C’est marrant cette question parce que j’en ai parlé un peu avec ma femme quand je suis rentré et elle m’a dit : “Si tu veux continuer, si tu as l’impression que tu n’as pas tout accompli, vas-y je te soutiendrai.” Je lui ai répondu, non. Je suis bien dans mes baskets avec ma décision.

Je suis totalement serein. Par rapport à ma famille, par rapport aux Spurs, à tous les sacrifices que j’ai faits. Il y a un moment où il faut être réaliste. Surtout à mon poste de jeu, où il faut être rapide, bien en forme physiquement. Je trouve que ce n’est pas réaliste de continuer à jouer NBA et Europe. Surtout qu’avec les Spurs on essaie de gagner des titres et que la saison se termine tard à chaque fois. Je me suis toujours dit que, quand viendra mon tour d’être un vétéran, je saurai quand il faut partir et laisser la place aux jeunes. Avec Thomas Heurtel et Antoine Diot, l’avenir est entre de bonnes mains.

Désormais, Parker va profiter de sa femme et de ses 2 enfants (son deuxième fils a 3 semaines seulement) tout en essayant d’atteindre les 20 ans de carrière avec les Spurs.

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