Tracy McGrady : « Yao Ming savait tout faire »
Alors que le cérémonie d’intronisation au Hall of Fame arrive ce week-end, Tracy McGrady a décidé de revenir sur sa relation avec Yao Ming, nouveau Hall of Famer qu’il a côtoyé entre 2004 et 2010 à Houston. Comme il l’évoque à ESPN, T-Mac avait au départ quelques appréhensions :
Quand j’ai été transféré aux Rockets en 2004, je ne connaissais pas vraiment Yao Ming. Il était déjà dans la ligue depuis quelques années, nous nous étions croisés au All-Star Game, nous avions déjà joué l’un contre l’autre, mais nous n’avions jamais discuté ensemble. Je ne savais même pas s’il parlait anglais et ça m’inquiétait. Je venais juste d’être, deux années de suite, le meilleur scoreur de la ligue avec Orlando et j’étais très excité de jouer avec un big man comme lui que je pouvais gaver de ballons. Mais pour faire ça, il fallait de la communication. Je me demandais comment nous allions nous parler sur le terrain. Est-ce qu’il fallait qu’il y ait un interprète pour traduire tout ce que nous avions à nous dire ? Je me disais qu’on aurait des oreillettes ou quelque chose comme ça.
Quand je l’ai enfin rencontré, j’ai réalisé deux choses : non seulement il parlait très bien anglais, mais en plus, il avait un excellent sens de l’humour. Je me rappelle de quand il est venu à mon mariage en 2006. Ma famille et mes amis étaient très excités et ils voulaient tous prendre des photos avec lui. Lui, pendant ce temps, faisait comme s’il ne parlait pas anglais. Je me suis juste mis en retrait et j’ai rigolé. » Tracy McGrady
Il mérite réellement d’aller au Hall Of Fame. Ses qualités pour quelqu’un de sa taille étaient juste incroyables. Il savait tout faire. Il pouvait jouer le post-up, scorer des deux mains, shooter à mi-distance, bouger, faire des contres, faire des passes. C’est très rare pour un joueur de sa taille. Je n’ai jamais rejoué avec un big man de ce calibre. Je ne savais pas qu’il avait autant de qualités avant d’arriver aux Rockets, mais je l’ai vu tous les jours, entraînement après entraînement, match après match. Il tirait même les lancers-francs sur les fautes techniques vu comment il était adroit sur la ligne de réparation.
Il ne faut pas oublier également que si le basket est si populaire aujourd’hui en Chine avec 300 millions de licenciés, c’est surtout grâce au grand Yao Ming.
Je l’ai vu. Je l’ai senti. C’est une légende. Il a apporté la NBA en Chine et je le remercierai toute ma vie pour m’avoir permis de participer à ça. Il m’a permis de découvrir son pays. On était leurs héros. Il n’ont pas vu Michael Jordan jouer, il nous ont vus nous. Ils ont vu Yao ! » Tracy McGrady
L’arrière gardera ceci dit pas mal de regrets sur cette période au vu du potentiel qu’avait l’équipe des Rockets autour de ce duo.
Quand je repense aux six saisons où l’on a joué ensemble, ça fait mal. C’est difficile d’en parler, même maintenant. Nous n’avons jamais eu de vraies chances de remporter un titre à cause des blessures. On aurait pu Yao et moi, on avait de bonnes opportunités une saison avec Luis Scola, Shane Battier, Kyle Lowry, Carl Landry et Ron Artest. J’y croyais. Puis je me suis flingué le genou. J’étais dévasté. Cette équipe était si bonne… » Tracy McGrady
Le Hall of Fame sera en tout cas, malgré ces déceptions, l’occasion de rendre un bel hommage à ce grand monsieur du basketball !