[Kicks] Le test de la Adidas Crazy Light Boost 2016
Suite de notre nouvelle rubrique sur Basket Infos avec les Sneakers Reviews. Il s’agit d’essayer les chaussures envoyées par nos partenaires afin de réaliser un test grandeur nature publié sur notre site. Chaque paire de baskets reçue sera ainsi testée en compétition pendant une période de trois semaines, nécessaire pour que les sneakers se fassent un minimum au pied du cobaye Guillaume, qui évolue au poste d’ailier. Pour ce test, nous remercions Adidas Basketball et Alexandre Barthélémy, contact presse chez Adidas, de nous avoir fait parvenir les Crazy Light Boost 2016 en version Rouge peu après leur sortie. Malgré cette offre généreuse, la rédaction restera au maximum objective quant à ce dossier-test.
Premières impressions
Du grand classique de chez Adidas avant ouverture. Une box sobre, sans superflu ni fioriture, mais plutôt efficace avec les trois bandes blanches sur fond noir et le mot boost écrit en jaune sur deux des faces de l’emballage. A l’intérieur, les chaussures, elles (en version rouge) sont plus flashy. L’usage de matériaux innovants est l’une des premières choses que l’on remarque, notamment grâce à la technologie Boost, présente pour la première fois sur toute la longueur de la chaussure. Il faut cependant noter qu’en déballant la Crazy Light Boost 2016, celle-ci donne l’impression d’être un peu lourde (nous y reviendrons plus tard). Lorsqu’on les met aux pieds, l’enfilage est simple, la languette arrière en Néoprène formant le col étant d’une grande aide. Sans trop avoir à desserrer les lacets, on peut aisément glisser le pied dans les chaussons intérieurs de cette sneaker. Et la vérité, c’est que tout de suite, on s’y sent très bien. Notons pour terminer que la chaussure, même si elle est basse, ne dispose que de quatre boucles de laçage de chaque côté. Il n’est donc pas forcément aisé de caler son pied de façon optimale dans cette sneaker. La texture des lacets fait néanmoins en sorte que ceux-ci ne glissent pas une fois qu’ils sont bien faits, même avec un simple nœud.
Note : B
Caractéristiques et matériaux
Une semelle intermédiaire 100% boost, une semelle extérieure avec une gomme réalisée par la marque de pneus Continental, une languette épaisse, molletonnée et confortable, un corps en toile, un col en Néoprène, des éléments en TPU pour stabiliser le pied… Adidas n’a pas lésiné sur les matériaux composant la Crazy Light Boost 2016. Clairement réalisée pour allier vitesse et confort, cette chaussure fait partie des modèles hauts de gamme. A 129,95€, la paire est de plus plutôt abordable vis à vis des matériaux utilisés si on la replace dans le marché actuel de la basket. Affichant 427 grammes sur la balance pour une pointure 43, cette chaussure parait plutôt lourde (notamment pour un modèle low) lorsqu’on la prend en main pour la première fois. Ceci dit, lorsque l’on évolue avec sur un parquet, la Crazy Light Boost parait étonnamment légère, sûrement grâce à cette fameuse semelle intermédiaire fluide et réactive.
Note : A
Design
Dans cette version, il faut aimer le rouge. Mais pour ceux qui n’aimeraient pas porter à leurs pieds la couleur du sang, Adidas propose de nombreux autres coloris, dont une version noire beaucoup plus sobre. Les motifs sur le corps en toile de la chaussure ainsi que les œillets en zig-zag, apportent une certaine originalité, mais aussi un côté classe et agressif à la Crazy Light Boost 2016. Par ailleurs, la présence du boost du talon jusqu’aux orteils, tout en se dévoilant sous la semelle (où s’affiche discrètement le logo Continental), donne le ton tout de suite en laissant apparaître le niveau de performance que l’on peut attendre de cette sneaker. Les parties en TPU, si elles ont leur utilité, donnent également de leur côté, une touche moderne à cette chaussure. Les plus tatillons remarqueront d’infimes traces de colle au niveau des contours de la semelle, mais rassurez-vous : sur un terrain, personne n’examinera vos chaussures au microscope ! En conclusion, il est difficile de ne pas aimer cette sneaker si l’on apprécie les modèles low, bien que certains trouveront que le col en Néoprène n’est pas forcément des plus esthétiques.
Note : A-
Confort
Si le marché de la sneaker arrive aujourd’hui à développer des chaussures de plus en plus confortables, les Crazy Light Boost 2016 sont une référence du genre. Les renforts sur les malléoles, le talon, le tendon d’Achille et le devant du pied apportent réellement la sensation d’avoir le pied protégé, comme emballé par un coussin fait sur-mesure. Cette chaussure n’a pas besoin d’être cassée, on s’y sent bien tout de suite, et la relative épaisseur de la languette y est pour beaucoup. Directement liée à l’intégralité de la chaussure, la tige apporte un réel sentiment de protection. La toe-box de son côté, présente suffisamment d’espace pour les orteils, si l’on arrive à bien régler ses lacets. Le must du must, reste cependant la technologie boost : on a l’impression de marcher sur un nuage tout en ayant paradoxalement de bonnes sensations latérales avec le sol. Enfin, malgré le fait qu’il n’y ait aucune ouverture matérialisée pour faire respirer le pied, le corps en toile est efficace et ne laisse ressentir aucune sensation de chaleur, même dans un gymnase exposé à la canicule estivale. Vous l’aurez compris, en terme de confort, la Crazy Light Boost 2016 laisse beaucoup d’autres pompes loin derrière.
Note : A+
Traction
Dans ce secteur aussi, Adidas a mis les petits plats dans les grands. S’alliant avec la marque de pneus Continental, la gomme réalisée permettra aux arrières de changer de direction avec une stabilité rare. La disposition des chevrons permet de son côté une excellente adhérence sur sol propre comme sur sol poussiéreux. D’ailleurs les rainures ne conservent que peu la poussière après avoir joué en intérieur. En gros, la traction de la Crazy Light Boost 2016 semble directement adaptée au jeu de James Harden qui portera ce modèle à la reprise en attendant de voir sa signature shoe sortir dans tous les shops. Suffisamment élargie au niveau des orteils, la semelle assure de plus, un très bon équilibre. Les intérieurs lourds ne verront par contre, de leur côté que peu d’intérêt à ces différentes technologies.
Note : A
Amorti
Cette chaussure n’aurait-elle donc que des qualités ? En terme d’amorti en tout cas, difficile de dire le contraire. Jusque là, Adidas n’avait jamais osé créer une sneaker dotée d’une technologie Boost présente sur toute la longueur du pied. Pour un jeu près du sol, c’est hyper efficace. Cette semelle intermédiaire apporte d’excellentes réponses sur les mouvements latéraux tout en offrant une très bonne stabilité sur les côtés de la chaussure. Ceci dit, lors des réceptions, cette sensation devient presque too much. L’absorption des impacts est efficace mais apporte moins de feedbacks dans un jeu fait de davantage de verticalité. Voici pourquoi, encore une fois, cette chaussure conviendra bien mieux aux arrières dribbleurs qu’aux intérieurs rebondeurs.
Note : A-
Maintien
Dans ce secteur, cette chaussure est un peu curieuse. Pour avoir un maintien correct, il serait presque conseillé de les prendre une pointure plus petite, mais dans ce cas-là, même si la toe-box est plutôt large, on prendra le risque de se sentir un poil plus serré dans ces chaussures dont le confort est l’un des points forts. En raison de la disposition des œillets (seulement huit par chaussure), il est difficile d’y caler définitivement son pied. Si les sensations sont très bonnes sur la pointe grâce à la roll cage, le talon peut donner l’impression de glisser parfois de quelques millimètres, ce qui crée parfois une légère sensation de frottement sur de gros appuis latéraux. Le col en Néoprène et la forme adaptée de la languette compensent néanmoins ce facteur pas toujours agréable. Il faudra donc parfois passer du temps à serrer et re-serrer ses lacets afin de régler sa Crazy Light Boost 2016 et s’assurer le meilleur maintien possible.
Note : C+
Durée de vie
Toujours difficile d’évaluer la durée de vie d’une chaussure sur une période de trois semaines en salle. Pourtant, la Crazy Light Boost 2016 apporte de nombreuses certitudes. Le boost est très robuste malgré son aspect fragile, tandis que la semelle extérieure montre une solidité capable de résister même aux plus graveleux des playgrounds. Souple et réactive, cette sneaker retrouve toujours sa forme initiale sans marquer de pli. Sur la durée du test, ces Adidas n’ont absolument pas bougé et paraissent toujours comme totalement neuves. Polyvalente en salle comme en extérieur, il n’y a aucun doute sur le fait que cette chaussure tiendra largement toute une saison, voire plus.
Note : A+
Conclusion
Confort, traction et durée de vie sont les points forts indéniables de la Crazy Light Boost 2016. Avec ce modèle, la firme Adidas montre une nouvelle fois que chaque année, elle fait un nouveau pas en avant vers l’utilisation de technologies innovantes au service de la basket. Chaussure haut de gamme définitivement conçue pour les arrières adeptes des aiguillages et des crossovers, la version 2016 de la Crazy Light Boost réalise presque le sans faute. Des détails peuvent effectivement encore être améliorés au niveau de l’amorti mais aussi (et surtout) de la traction. Cependant, au vu de la qualité des matériaux que la marque aux trois bandes a utilisée pour concevoir cette paire de pompes, ce modèle fait partie des références du marché en terme de rapport qualité/prix. La Crazy Light Boost 2016, existant en de nombreux coloris portés par des joueurs tels que James Harden, Kyle Lowry ou Jeremy Lin, est en vente sur le site d’Adidas Basketball au prix de 129,95€.
Note générale : A-
Barème des notes :
A-, A, A+ : excellentes chaussures, parmi les toutes meilleures du marché.
B-, B, B+ : chaussures de très bonne qualité, à recommander.
C-, C, C+ : chaussures de qualité présentant quelques défauts, à n’acheter qu’en cas de coup de cœur.
D-, D, D+ : chaussures à éviter.
Rappel : Le test des Peak TP-III