Metta World Peace : « Chaque détail me faisait péter un plomb »
Si Metta World Peace a une réputation sulfureuse qui lui colle aux basques depuis la légendaire baston face aux Pistons au Palace d’Auburn Hills en 2004, celui-ci se positionne de plus un plus comme un vétéran, un sage des Lakers. Celui qu’on appelait à l’époque Ron Artest a désormais changé de nom, sûrement en partie pour redorer son blason. Pourtant, le joueur qui espère jouer un total de 20 saisons dans la ligue explique qu’il ne se remettra jamais vraiment de cet incident.
Je me sens encore mal à propos de ce qu’il s’est passé ce jour-là. C’est quelque chose que je ne pourrai jamais, jamais oublier. Je ne peux pas dire que j’ai des regrets, mais je ne pourrai jamais me pardonner pour ça. » Metta World Peace
Cet incident qui lui entraîna une suspension de 73 matchs (la plus longue de l’histoire de la NBA pour ce genre de fait), ne lui permit pourtant pas de se remettre en question tout de suite, demandant un transfert immédiatement après son retour car il n’aimait pas être dans les rumeurs , envoyant un ballon du pied dans les tribunes, cassant une caméra TV et se disputant verbalement avec Pat Riley pendant un match face au Heat. Puis, il fut enfin envoyé aux Kings, où en rencontrant Rick Adelman, Ron Artest eut un déclic.
Rick a vraiment changé ma vie. C’est là que j’ai changé de façon de penser. J’ai réalisé que quand j’étais à Indiana, j’étais incontrôlable. C’est comme si j’avais réalisé d’un seul coup que j’étais un putain de bâtard ! » Metta World Peace
Quelques années plus tard, en 2010, Metta World Peace remporta son premier titre avec les Lakers. Soucieux de son image et des bienfaits que lui ont emmenés la maturité, il eut même quelques mots pour ses anciens coéquipiers d’Indiana, son ancienne équipe qu’il voyait alors comme un sérieux contender pour le titre.
Penser à eux est la première chose que j’ai faite en montant sur ce podium. Je voulais vraiment remporter un titre et avec Indiana, nous n’y sommes pas arrivé. J’y tenais. Nous voulions remporter une bague ensemble. Mais à ce moment-là, je n’ai pas été capable d’être à la hauteur car chaque détail me faisait péter un plomb. J’étais instable. Je ne savais pas comment me comporter avec les autres. Puis, au bout d’un moment, vous apprenez… » Metta World Peace
Même s’il reste toujours un joueur fantasque, World Peace a désormais su gagner la confiance des plus jeunes, qu’il gère aux Lakers comme un mentor. S’il semble enfin s’être apaisé, il gardera néanmoins toujours en tête une petite pensée pour les Pacers de l’époque.
Honnêtement, je pense que je me sentirai un peu mieux quand les Pacers remporteront un titre. » Metta World Peace
Espérons pour lui que ça arrive un de ces quatre. En tout cas, après sa carrière, il pourrait désormais tout à fait envisager son avenir dans un coaching staff de la ligue. Qui l’eut cru à l’époque ?
Via ESPN