Les Spurs indignes de Fort Alamo
Les matchs se suivent et se ressemblent pour les Spurs à domicile. L’an passé l’AT&T Center était une forteresse imprenable, digne de Fort Alamo, mais cette saison c’est portes ouvertes. Battus seulement une fois la saison passée chez eux, ils l’ont déjà été à trois reprises depuis le début de l’exercice avec des défaites face au Jazz, Clippers et cette nuit face aux Rockets. Le scénario est le même à chaque fois, un début de match très compliqué, une défense absente et un retard à rattraper. Cette nuit les Rockets de James Harden ont pris jusqu’à 12 points d’avance en premier acte, conclu sur le score de 33-24. Ils ont encaissé 63 points à la pause, ce qui était pourtant une progression par rapport au match des Clippers où ils en avaient pris 73. Ils n’avaient plus encaissé au moins 60 points en première mi-temps à domicile deux fois de suite depuis 1997, lors des premiers matchs de Gregg Popovich à la tête de l’équipe.
« Nous avons pris 63 points en première mi-temps et encaissé 38 en seconde mi-temps. C’est ce que nous faisons à domicile depuis le début de saison, nous jouons un ou deux quart temps où nous défendons et deux où il n’y a aucune défense. La consistance à cet égard n’a pas été bonne. » Popovich
« Nous avons donné beaucoup de points en premier quart et en première mi-temps. Nous devons faire du meilleur boulot pour ne pas nous retrouver largués. C’est difficile de revenir. Si nous avions joué comme nous l’avions fait dans le 3ème et le dernier quart durant toute la rencontre, cela nous aurait énormément aidés sans nous demander autant d’énergie. » Danny Green
Ils n’ont pas réussi à ralentir James Harden, auteur de 24 points, 12 rebonds et surtout 15 passes. Le barbu, qui se dit le meilleur joueur de la ligue, allie les actes à la parole.
« Il a toujours été un super passeur. Il a le ballon dans les mains beaucoup plus en tant que meneur de jeu. Il est un des meilleurs joueurs de la ligue. Il est très difficile à défendre. Il score à la pelle et délivre 10 passes par match. Je pense que tout le monde signerait pour ça. C’est sacrément fort. » Gregg Popovich
« Il a raison de penser ça. Il joue très bien. Il fait des stats à la Michael Jordan » Green
Une des explications des difficultés des Texans, malgré des premiers matchs prometteurs, ce sont les changements dans l’effectif. Ils ont 7 nouveaux joueurs, ce qui n’était plus arrivé depuis 2001 et Popovich cherche encore la bonne formule et les bonnes rotations. Lors de la première mi-temps il a utilisé 12 de ses 13 joueurs actifs.
« Nous essayons d’identifier qui nous devons avoir sur le terrain, et quels joueurs devraient jouer ensemble. Evidemment nous n’avons pas encore trouvé les solutions » Popovich
« C’est juste une question de discipline. C’est un nouveau groupe et à bien des égards, un groupe plus jeune. Il n’y a pas d’excuses, mais c’est un groupe plus jeune. Je pense que pour les jeunes équipes et les jeunes joueurs, c’est une question d’être consistant. L’an passé, je trouvais que ça fonctionnait mieux parce que nous étions une poignée de joueurs expérimentés, qui connaissent le jeu. Cela va prendre du temps, mais les gars doivent apprendre à être consistants et il faut essayer d’apprendre de nos erreurs. » LaMarcus Aldridge
Toutefois ils ont su revenir après la pause dans le sillage de Kawhi Leonard, mais ils ont échoué sur le fil puisque sur la dernière possession où ils avaient l’occasion d’égaliser, Leonard a raté son layup et LaMarcus Aldridge une claquette qui semblait simple.
« Cela m’a en quelque sorte glissé des mains. J’hésitais entre un dunk et simplement déposer le ballon dans le cercle et ça m’a échappé des mains. » Aldridge
Il faudra réagir dans deux jours à domicile face aux Pistons.
Via SA Express News et ESPN