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Les Rockets vont reconsidérer leur théorie du « pas besoin de repos » pour James Harden

Après 81 matchs joués en saison à 36.4 minutes par match et 11 en playoffs à 37 minutes par match, James Harden était rincé. Cela s’est particulièrement remarqué lors du Game 6 contre les Spurs. L’arrière passé meneur en 2016-17 est sorti sur un match qui restera peut-être dans la légende, mais pour les mauvaises raisons : 10 points à 2/11 aux tir, 6 ballons perdus et 6 fautes dans une défaite de 39 points synonyme d’élimination.

Dans ce match, Houston ne va qui plus est inscrire que 9 paniers à 2-points, le plus petit total de l’histoire de la NBA ! Une contre performance qui fait tâche après une superbe saison et qui rappelle ses 12 ballons perdus lors de l’élimination des Rockets l’année dernière contre les Warriors (Game 5). Contrairement à plusieurs grosses écuries à l’Ouest, Houston a fait le choix de ne pas reposer ses joueurs au cours de la saison. Mais peut-on prouver qu’Harden aurait eu besoin de plus de repos pour être plus performant en playoffs ? On peut en tout cas essayer…

La section stats d’NBA.com permet ainsi de constater qu’Harden s’est déplacé à une vitesse d’escargot dans le Game 6, à 5.4 km/h de moyenne. La plus petite moyenne du match pour un joueur ayant passé au moins 10 minutes sur le parquet. Sa vitesse moyenne est par ailleurs passée de quasiment 6 km/h en saison régulière à 5.6 en playoffs. Le 2ème joueur le plus lent de son équipe, Eric Gordon, était lui à 6.3 km/h.

À titre de comparaison, LeBron James s’est lui maintenu à 6 km/h de moyenne entre la saison régulière et les playoffs, ce malgré ses 6 Finales NBA d’affilée disputées. Jonathon Simmons aurait lui pu s’asseoir 6 minutes d’affilée sur le terrain, il aurait parcouru tout de même plus de chemin qu’Harden à minutes égales. Le Spur a ainsi couru 3.3 kms en 6 minutes de moins passés sur le parquet par rapport à Harden, 3.2 kms parcourus en 37 minutes de jeu.

Interrogé sur la façon dont Harden allait pouvoir progresser après une saison historique (29.1 points, 8.1 rebonds et 11.2 passes par match, un seul match manqué sur 82, 3ème plus gros total de minutes de la ligue avec 2947) à 55 victoires pour les Rockets, Mike D’Antoni a répondu ceci :

« En prenant en compte ses limites. Tous les grands joueurs pensent qu’ils peuvent tout faire. Peut-être qu’il a besoin de prendre un match de repos ici et là. C’est quelque chose dont il faudra discuter. C’est un sujet très délicat. Encore une fois je suis désolé pour lui car il a fait une saison incroyable. Historique. On va en parler. Je peux l’aider. L’attaque va progresser. Je peux le libérer un peu du ballon, lui rafraîchir un peu les jambes et l’aider à faire plus confiance aux autres porteurs de ballon. Pat Beverley peut gérer l’équipe un peu. On peut faire des choses différentes »

« Dévasté » selon Daryl Morey (GM) et D’Antoni, Harden (premier joueur dans l’histoire de la NBA à avoir compiler au moins 2000 points, 900 passes et 600 rebonds sur une saison) n’a pas pris part aux interviews de fin de saison vendredi.

« Pour moi c’est une blague de l’accabler, car nous n’en serions pas là sans lui. Le gars le plus dur avec James c’est James lui-même. James fait des progrès tous les ans. Chaque année il s’améliore et je sais qu’il va continuer. C’est pour ça qu’il est notre pierre angulaire. Notre but c’est le titre. En règle générale, cela demande plusieurs superstars, mais avant qu’une équipe fasse quoi que ce soit, on dit que ça ne peut pas être fait. On a des gars. Je pense à (Clint) Capela, je ne dis pas qu’il sera forcément All-Star, mais il a une chance de l’être, si ce n’est pas mieux » Daryl Morey

« Il a fait une saison historique, et nous pouvons progresser. On va discuter. Préserver son énergie, le faire jouer moins, mieux le gérer. On travaillera là-dessus ensemble. Un match ne peut pas effacer 9 mois de travail » Mike D’Antoni

via ESPN

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