Luc Longley, retombé amoureux du basket grâce aux Bulls et Michael Jordan
Transféré par Minnesota après 2 saisons cauchemardesques (34 victoires sur 2 ans), Luc Longley, qui s’était jusque-là fait remarquer en prenant 50 points par David Robinson lors de son année rookie, est transféré à Chicago contre Stacey King en fin de saison 1993-94. Michael Jordan prendra sa première retraite quelques mois plus tard mais Scottie Pippen et le reste des Bulls redonneront déjà goût au basket à l’Australien.
« C’était comme mettre le pied dans une ligue différente. À Minnesota pas un gars dans l’équipe ne disait ‘tu devrais l’orienter comme ci ou comme ça’, c’était chacun pour soi. J’étais à nouveau impliqué sur le plan basket, il y avait du spacing, du mouvement, de la circulation de balle, du basket. Ma première expérience dans la ligue -et cela arrive avec des équipes pas très bonnes en NBA- c’était du jeu en isolation, du hero ball. Ce qui n’est pas très fun quand vous n’êtes pas le héros. Donc vous avez tendance à ne pas être impliqué. Phil Jackson menait son groupe vraiment différemment de tout ce que j’avais vu avant. Je me suis immédiatement senti accepté, et ça m’a regonflé à bloc. Ça m’a redonné confiance, et quand vous êtes confiant vous jouez mieux, et quand vous jouez mieux vous êtes plus confiant » Luc Longley
Sans Jordan, Chicago est sorti en 7 matchs par New York au second tour. Horace Grant part pour Orlando. Mais MJ fait son retour à 17 matchs de la fin de la saison régulière après un passage par le baseball. L’équipe perdra néanmoins encore au second tour, cette fois face au Magic de Grant.
« Tout d’un coup vous avez le meilleur joueur de retour et cela a un effet exponentiel sur tout le monde. Ça rend tout le monde meilleur » Luc Longley
Durant l’offseason, Longley (2,18m) est contaminé par l’esprit de compétition du futur sextuple champion NBA.
« Pendant que je soulève des poids à la muscu, je me vois battre Shaq sur le terrain, ou shooter sur la tête d’Alonzo Mourning. Vous allez plus loin dans les tendances des joueurs, dans les schémas défensifs. Plus loin dans le détail. Et vous minimisez tout le bruit en périphérie. Il faut un peu s’isoler. Phil nous disait d’apprécier le processus, de nous y intéresser, et que la victoire viendrait. De ne pas aller à l’entraînement pour gagner des matchs mais pour s’entraîner, progresser et prendre du plaisir dans le processus. La gagne est un sous-produit de tout ça.» Luc Longley
En 1995-96, les Bulls remportent 72 matchs. Chicago retrouve le titre en 6 matchs face à Seattle. Longley marque 19 points dans le Game 3, 12 points et 8 rebonds dans le Game 6 décisif. Il devient le premier Australien sacré champion NBA. Bien avant Patty Mills (Spurs 2014), Aron Baynes (Spurs 2014), Andrew Bogut (Warriors 2015) et Matthew Dellavedova (Cavaliers 2016).
via ESPN