Les aventures de Dennis Rodman en Corée du Nord… fin négociateur ou simple inconscient ?
Dennis Rodman est de retour en à Pyongyang… Une 5ème visite en Corée du Nord pour celui qui avait chanté un joyeux anniversaire à Kim Jung-un il y a 3 ans tout en prenant le soin de le qualifier de « gars sympa ». Un beau compliment pour un dirigeant qui aurait pourtant orchestré les exécutions de son ex-petite amie, de sa tante, de son oncle, de son mentor et de son ministre de la défense. Officiellement dans le pays pour faire de la pub, les spéculations vont bon train quant à la présence de Rodman sur le sol nord-coréen.
Il se murmure ainsi outre-Atlantique que le Hall of Famer serait peut-être l’envoyé spécial de Donald Trump (qu’il connaît et dont il a soutenu la campagne) pour effectuer des négociations en sous-marin avec Jung-un. Dans le passé, Rodman avait déjà déclaré qu’il serait prêt à servir d’intermédiaire pour réchauffer les relations forcément glaciales entre les États-Unis et la Corée du Nord.
Au programme pour l’ancien Bull: bowling, visite d’un zoo, l’entraînement d’une équipe de basket féminine, la rencontre avec le ministre des sports et la visite d’un complexe high-tech flambant neuf. Il a pris soin jusque-là d’esquiver toutes les questions sérieuses, préférant parler de la chaleur.
« Il fait chaud, très chaud. Je suis juste ici pour voir quelques amis et passer du bon temps » Dennis Rodman
À l’aéroport de Pékin, il avait tout de même déclaré ceci :
« Et bien je suis quasiment certain qu’il est heureux que je sois ici à tenter d’accomplir quelque chose dont nous avons tous les deux besoin » Dennis Rodman
Impossible de savoir si la libération d’un prisonnier américain de 22 ans (Otto Warmbier, étudiant condamné à 15 ans de prison pour ‘actes anti-État’) détenu dans le pays depuis le 2 janvier 2016, a un quelconque lien avec le fait que cette dernière a eu lieu environ 4 heures avant que Rodman ne pose le pied sur le sol nord-coréen. Les parents du jeune homme n’auraient par ailleurs appris il y a une semaine seulement que leur fils est dans le coma depuis mars 2016. Trois autres Américains sont toujours prisonniers dans le pays. « Ce n’est pas la raison de ma présence ici actuellement » a répondu Rodman à ce sujet.
Pour couronner le tout, Rodman a tweeté que son voyage était sponsorisé par Potcoin, une cyber-monnaie utilisée dans des transactions de marijuana dans les États où sa vente est légale. Ce n’est pas le cas de la Corée du Nord, soupçonnée d’être un « paradis secret de la weed » mais où la substance est belle et bien interdite. Des Américains ont pris des années de prison pour avoir été découverts en possession de la drogue en question.
via ESPN