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Des rues d’Oakland au titre à Miami, Gary Payton se raconte en brèves

C’est par son talent et sa détermination que Gary Payton, 9 fois All-Star, champion en 2006 et connu pour être l’un des rares joueurs à avoir réussi à tenir tête à Michael Jordan en défense (cf les Finales 1996 entre Seattle et Chicago), a réussi à se sortir des quartiers défavorisés d’Oakland.

Devenu une star à Oregon State après être passé par le lycée Skyline, il a pu y exposer son talent en dehors des playgrounds (et y imposer son caractère bien trempé) avant d’être drafté en 2ème position de la draft 1990. Aujourd’hui Hall of Famer, il a raconté un bout de son histoire à The Oklahoman.

Quand j’avais 10 ans, j’avais déjà vu beaucoup de choses. En gros, je m’élevais moi-même à 10 ans. Mes parents travaillaient, mon père n’était jamais à la maison, ma mère non plus. Je devais faire ça tout seul. Il faut aller sur les playgrounds, être vous-même et essayer de survivre. Je savais que je ne voulais pas rester là-bas toute ma vie. Je disais ‘J’ai du talent et je veux partir d’ici’.

Donc j’essayais de quitter Oakland, Californie. Je me tiens éloigné des mauvaises influences de la rue. Une fois que c’était fait, c’était super. J’ai appris beaucoup de choses des rues et des gens d’Oakland. J’avais beaucoup d’amis qui ont fait beaucoup de choses, mais j’ai choisi de ne pas les faire. Je pense que n’importe quelle personne qui arrive à passer cette étape dans un quartier difficile n’aura pas de problème.

C’était dur. Sur les playgrounds il fallait faire face à des gars qui voulaient toujours vous tomber dessus. Ce n’était pas comme le basket AAU d’aujourd’hui où tout le monde est copain avec tout le monde. Ce n’était pas le cas pour nous. C’était une bonne expérience. Ça m’a appris à grandir, à devenir un homme, à me sortir d’une situation dans laquelle je ne voulais pas être, à atteindre le niveau que je recherchais.

Tout ça c’est grâce à mon jeu. C’est de là que vient mon trash talking. Pouvoir répondre. Être dur. Tout ça, ça vient des rues d’Oakland.

Ça m’a appris à ne pas être un suiveur. Mon père m’a toujours appris ça. C’est toi le leader, c’est toi qui contrôle ta vie. C’est ce qui m’a appris à être dur, à faire du trash talking, à répondre aux gens, à ne pas avoir peur.

Je suis allé à Oregon State parce que c’était le choix de ma mère. Ça a été une super expérience pour moi. Sortir de la ville, arriver dans une petite ville et devoir s’y ajuster, c’était un vrai défi. Ça vous fait grandir encore plus. Cuisiner, faire le ménage, tout faire tout seul. Ta maman n’est pas là. Tu ne peux pas être dans les rues tout le temps. Il faut apprendre comment rentrer à la maison, étudier, gérer son temps.

Je cuisine très bien. Mon père était chef. C’était un grand progrès pour moi de me faire à manger, de faire le ménage. Ça m’a ouvert les yeux et je suis très heureux d’avoir vécu ça.

Il (son fils Gary Payton Jr.) est un peu différent. Quand les gamins grandissent avec une cuillère d’argent dans la bouche, ils sont un peu différents. Il n’a pas grandi comme moi j’ai grandi. C’est un gamin qui a été en prep school, le junior college, l’université. Il aime ça.

Je n’ai signé que des contrats d’un an après. Je courais après un titre. C’était ça. Je suis allé à L.A.. Je ne pensais pas qu’on déménagerait après L.A., mais on l’a fait. Je suis allé à Boston, à Miami. J’ai gagné une bague à Miami, j’ai re-signé une année et j’ai jugé que la boucle était bouclée.

J’aurais aimé gagné à Seattle à mon meilleur niveau, mais j’ai gagné une fois et c’est bien. Le Hall of Fame, c’est super aussi car ils m’ont dit que j’étais un des meilleurs joueurs de l’histoire. Mon travail et toutes les choses que j’ai faites ont été saluées lors de mon entrée.

via NewsOK

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