Tracy McGrady : « Je faisais partie des grands »
Adulé par certains (7 sélections au All-Star Game, 2 titres de meilleur scoreur et un sens inné du spectacle), moqué par d’autres (malgré ses stats, il n’avait jamais passé un tour de playoffs avant de rejoindre le bout du banc des Spurs en 2013), Tracy McGrady entrera quoi qu’il en soit au Hall of Fame ce 8 septembre 2017, 4 ans après l’annonce de sa retraite. Cette entrée, il la considère comme le titre de champion qu’il n’a jamais eu.
« Je suis sacrément fier d’entrer au Hall of Fame. Quand je me vois jouer, ça ne fait aucun doute pour moi que je faisais partie des meilleurs joueurs. Aucun doute. Maintenant, si vous prenez ce que j’ai fait et que vous me mettez dans une équipe qui gagne, je rentre dans la catégorie des meilleurs de l’histoire. Donc oui, je faisais partie des grands. J’ai tout donné pour gagner un titre. Je ne suis pas heureux de ne pas avoir gagné, mais très excité de rejoindre le Hall of Fame. C’est mon titre » Tracy McGrady
Ses propres blessures mais aussi celles de ses coéquipiers (Grant Hill à Orlando, Yao Ming à Houston) l’ont souvent empêché d’accéder au palier suivant.
« On aurait jouer le titre. C’était très dur pour moi. Vous avez une courte fenêtre en NBA pour gagner.
Très critiqué lorsqu’il a déclaré que « n’importe qui » pouvait gagner un titre mais que n’importe qui ne pouvait pas intégrer le Hall of Fame, son passage aux Spurs (31 minutes jouées au total réparties sur 6 matchs de playoffs) est la preuve selon lui que l’on peut gagner (ça n’a pas été le cas de San Antonio, qui remportera le titre l’année suivante et donc sans lui) en étant au bon endroit au bon moment.
« Je ne voulais pas discréditer les grands joueurs qui ont gagné des titres en disant ça. Mais si vous me dites que j’entre au Hall of Fame alors que je n’ai pas de titre je vais vous dire que tout le monde peut gagner un titre, parce que c’est tellement vrai. N’importe qui ça veut dire n’importe qui. Pas ‘tout le monde’. J’étais à un shoot (le 3-points de Ray Allen dans le corner) de gagner un titre, sans même avoir joué »
Pour Jeff Van Gundy, qui l’a coaché à Houston entre 2003 et 2007, McGrady a aussi été un « incroyable défenseur » lors de ses années à Toronto et un superbe passeur chez les Rockets (il a fait jusqu’à 6.5 passes par match lors de la saison 2006-07).
« Comment est-ce possible d’être le meilleur scoreur du championnat sans que ce soit votre plus grande force ? Sa plus grande force c’est d’être un des meilleurs ailiers passeurs de l’histoire de la NBA »
Carroll Dawson, GM de l’époque à Houston, confirme que l’homme aux 13 points en 35 secondes n’était pas qu’un immense scoreur.
« Il est connu pour son scoring, mais sa vision du jeu était incroyable. C’était un super passeur. Les gens n’ont eu qu’un aperçu de son talent » Carroll Dawson