Chris Paul : « Quelqu’un qui dit ça, c’est quelqu’un qui ne regarde pas assez le basket »
Chris Paul est devenu allergique à un mot très utilisé dans les médias depuis son arrivée à Houston : ball-dominant. Tout le monde s’inquiète ainsi de savoir si James Harden et lui, qui ont l’habitude de toujours avoir le ballon en mains, seront capables de trouver un moyen de cohabiter pour faire gagner les Rockets. Et depuis le début, Mike D’Antoni, Daryl Morey et les deux intéressés leur répondent qu’il est évident que oui puisque nous avons là affaire à deux joueurs très intelligents et dont le but on ne peut plus simple est commun : gagner.
Je déteste devoir dire ça mais quelqu’un qui dit ça, c’est quelqu’un qui ne regarde pas assez le basket. Quelqu’un dit ‘ball-dominant’ mais au final vous faites ce que l’équipe a besoin que vous fassiez. Si vous êtes un shooteur à 3-points et que le coach vous fait rentrer pour mettre des 3-points, vous allez dire ‘C’est juste un shooteur un 3-points’ ? Le truc c’est que d’avoir un gars qui peut créer en sortie de dribble et ce genre de choses c’est super » Chris Paul à Yahoo!Sports
La NBA n’a plus connu un tel duo de potentiels arrières Hall of Famers ne s’étant pas développés ensemble dans la même équipe depuis Walt Frazier et Earl Monroe entre 1971 et 1977 à New York (avec un titre à la clé en 1973).
« Chris arrive en tant que meneur. Harden a joué 2 toute sa carrière ou presque. Qui aura le ballon en mains, ça ne devrait pas être un gros problème. Le plus important c’est l’attaque, pas qui monte le ballon. Si vous avez deux gars à l’arrière qui peuvent gérer le ballon, aller de spots en spots, alors vous pouvez toujours rester dans le match » Earl Monroe
« The Pearl » aurait néanmoins préféré que Carmelo Anthony, qui avait fait de Houston sa destination favorite avant d’atterrir (avec son accord) à Oklahoma City (où il a retrouvé Russell Westbrook et Paul George) les rejoignent.
« J’aurais été encore plus excité s’ils avaient eu Carmelo. Car il reste des trous à boucher. Ils visent Golden State, OKC. Il faut pouvoir répondre à ça » Monroe
« Je ne prédis pas l’avenir. Après cette saison, je suis free agent. C’est comme ça. Melo est heureux là où il est et ça me rend heureux. Il a son équipe, j’ai la mienne et voilà » Chris Paul
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On oublie aussi parfois qu’au poste 2, Chris Paul n’a jamais partagé le terrain (hormis sous le maillot de Team USA) avec un joueur comme Harden, de Morris Peterson à New Orleans à J.J. Redick à Los Angeles. Jamal Crawford s’en approchait davantage mais sortait uniquement du banc et n’était plus dans son « prime ».
« Je n’ai jamais vraiment joué avec un gars capable de se débarrasser de ses défenseurs en sortie de dribble et de créer beaucoup de choses. J’ai beaucoup de respect pour la saison qu’il a faite en tant que meneur. Je sais combien c’est difficile de créer autant tous les soirs. C’est quelque chose dont on a parlé tous les deux, de reporter un peu de cette pression sur l’autre » Chris Paul
Pour le moment et comme l’a souligné Monroe, si Houston n’arrive pas à dominer les plus grosses écuries de l’Ouest cette saison, ce sera davantage par ses faiblesses sur les autres postes qu’à cause d’une paire Harden – Paul qui ne fonctionne pas. Contre le Thunder il y a deux jours, le nouveau duo a donné un aperçu des dégâts qu’il pourrait faire cette saison, avec 27 points et 17 passes combinés pour un temps de jeu limité :
Au cours d’une promenade de santé contre les Shanghai Sharks la nuit dernière, les deux ont sorti des stats similaires, avec 11 points, 12 passes et 4 interceptions pour Paul et 9 points, 10 passes et 2 contres pour Harden.
« C’est cool de savoir que tout le monde veut la même chose et que chacun soutient le joueur à côté de lui » Chris Paul au Star Tribune
« C’est fun. J’ai toujours aimé cette partie du jeu. Avec la façon dont on a joué ce soir, on n’avait pas vraiment besoin de systèmes parce qu’il y avait beaucoup d’altruisme dans la circulation de balle » Chris Paul