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Devin Booker : « Heureusement que ça ne valait qu’une défaite, car c’était comme en encaisser 5 d’un coup »

C’est le genre de défaite qui fait mal, très mal, surtout quand on a pour objectif de devenir l’un des meilleurs joueurs de la ligue et de l’histoire. Le genre de match après lequel vous vous rhabillez à deux à l’heure dos aux journalistes assis sur votre chaise dans le vestiaire, en attendant que la sanction tombe. La sanction ? Les questions après la plus lourde défaite de l’histoire de la franchise. 48 points. 124-76. Un écart monté jusqu’à 58 unités et, cerise sur le gâteau, une performance personnelle pas à la hauteur : 12 points à 6/17, 5 rebonds et 2 passes en 27 minutes. Voilà le résumé de la première soirée NBA 2017-18 de Devin Booker, qui n’avait pas de réponse précise à apporter face au naufrage de son équipe hier contre Portland.

« Comment c’est arrivé ? C’est une très bonne question. On s’est simplement fait botté le cul du début à la fin. Le coach n’a rien eu à nous dire, on savait. Heureusement que ça ne valait qu’une défaite, car c’était comme en encaisser 5 d’un coup » Devin Booker via USA Today 

Auteur de 15 points à 5/18, 4 rebonds et 3 passes, Eric Bledsoe a lui endossé la responsabilité de la défaite.

« Je ne pense pas avoir été un leader pour les gars ce soir. » Devin Booker.

La précédente « pire défaite » de l’histoire des Suns remontait jusque-là à 1988, avec un écart de 44 points subi face aux Seattle SuperSonics. En NBA, personne avant ces Suns ne s’étaient inclinés aussi lourdement lors d’un match d’ouverture. En première mi-temps, le banc des Blazers domine celui des Suns 24-0. Au rebond, c’est un déficit 57-33.  L’équipe a aussi perdu plus de ballons (16) qu’elle n’a fait de passes décisives (10) -en même temps avec 28 paniers marqués…-  et n’a shooté qu’à 31.5% et 25.9% derrière la ligne.

« Ils nous ont botté les fesses aussi fort qu’ils ont pu. Surpris ? Non, je dirais plutôt embarrassé. » Earl Watson, coach

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 Bien sûr il y a eu le facteur taille/âge largement à l’avantage des Trail Blazers (qui ont tout de même passé un 87-32 à leurs adversaires…), mais si la défaite n’est pas un choc en soi, c’est évidemment la manière qui ne passe pas.

« On ne peut pas arriver en se disant que notre âge est un problème. Quand vous rentrez dans ce match, que vous arrivez dans la ligue, il faut jouer d’une certaine façon, dans la peinture, hors de la peinture, avoir un certain état d’esprit, continuer à jouer chaque possession comme si c’était votre dernière… On doit mieux jouer, on doit jouer à un certain niveau, avec une certaine intensité. » C.J. Watson

 En début de match, le cinq composé de Tyson Chandler, T.J. Warren, Josh Jackson, Devin Booker et Eric Bledsoe parvient pourtant à prendre 7 points d’avance, et n’était encore qu’à 3 points (31-28) en début de 2ème quart-temps. Voyant son équipe commencer à couler, Watson a tout essayé, en vain. Un petit cinq avec Booker en ailier, Dragan Bender associé à Marquese Chriss, rien. À part les 12 points en 10 minutes dans le dernier quart de Mike James, et alors que le match était plié (mais très bons points pour le champion de Grèce 2017).

« Mike James a montré qu’il était un joueur offensif dans cette ligue. On a besoin de scoring. Au rebond on doit se battre. Je comprends qu’on est plus petits, pas aussi costauds, mais on doit se battre quand même. Au scoring, on peut s’ajuster. » C.J. Watson

« Je pense que parfois le ballon nous reste juste un peu trop collé dans les mains et qu’on doit le partager un peu plus. » Mike James

Les Suns tenteront de se rattraper demain à la maison lors de la réception des Lakers, qui joueront eux-mêmes leur premier match contre les Clippers, ce soir.

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