Comment le football australien a fait de Ben Simmons le joueur NBA qu’il est aujourd’hui
Comme beaucoup d’athlètes professionnels, Ben Simmons a grandi en s’essayant à de nombreux sports. Ayant passé toute sa jeunesse en Australie, il est logique que l’ailier ait pratiqué le football australien dans ce pays d’Océanie où l’AFL (Australian Football League) est la ligue sportive la plus suivie. Alors qu’il faisait partie, à l’âge de 14 ans, de l’équipe nationale junior, il remporta avec le Beverley Hills Junior Football Club, le titre de MVP de la Yarra Junior Football League.
Il était comme une arme à feu ! C’était un freak absolu. Il pouvait sauter haut, courir, jouer au pied… Il aurait été l’un des 5 premiers choix de draft AFL s’il avait continué le football australien ! » Christian Petracca, joueur professionnel en AFL et coéquipier de Ben Simmons à l’époque
Et comme Ben Simmons, Patty Mills, Patty Mills, Joe Ingles et Andrew Bogut excellent dans le basket tout en ayant pratiqué le football australien.
Il y a tellement de choses que je peux transférer sur le terrain entre ces deux sports. Dans le football australien vous n’avez pas peur du contact. Vous allez foncer dans le tas avec la tête haute et en regardant en l’air ! Si vous allez disputer un ballon en hauteur face à un gars accroupi, vous savez qu’en AFL, il va se relever et que vous allez être blessé ! » Joe Ingles
Les contacts se ressemblent. Je me rappelle quand je regardais Ben jouer au foot australien. Il était très bon et était très à l’aise avec les contacts. Il a toujours été un joueur très physique ! » Dante Exum
Le jeu est physique et contient beaucoup de contacts. Vous luttez constamment afin de vous créer de l’espace. Vous prenez des éclats à chaque contact ! » Andrew Bogut
Simmons, qui était sans doute le meilleur joueur de football australien parmi tous ses compatriotes basketteurs, est sûrement le plus conscient de ce que ce sport lui a apporté. Si Ingles, Exum et Bogut insistent sur les contacts, le numéro 1 de la draft 2016 explique plutôt que c’est en terme de vision de jeu que cette expérience l’a marqué.
Dans le football australien, vous avez constamment la tête levée. Si votre coéquipier est ouvert, vous essayez de fixer un défenseur pour passer le ballon. Il faut que la balle circule vite, sinon vous vous faites tackler ! » Ben Simmons
Brett Brown, qui connait bien l’Australie en tant qu’ex-coach de la sélection nationale, voit lui aussi tous les bienfaits de la pratique du foot australien par Ben Simmons.
En AFL, il faut être capable de sauter au dessus d’un adversaire pour attraper la balle. Ben est comme un joueur d’AFL. Quand c’est un ballon qui se joue à 50-50 avec un adversaire, vous pouvez être sûr qu’il va l’attraper. C’est une question de dureté et d’habileté ! Ben Simmons est capable de prendre des rebonds dans le trafic. Il peut vous sauter par dessus et attraper des ballons en hauteur. C’est un truc de AFL ! C’est Ben Simmons ! » Brett Brown
Bryan Colangelo, le GM de Philadelphie, va même encore plus loin en comparant la vision de jeu de Ben Simmons à celle de Steve Nash double-MVP de la ligue en 2005 et 2006.
En fréquentant Steve Nash, j’ai compris à quel point l’anticipation et la vision de jeu peuvent faire de vous un passeur exceptionnel. Ben Simmons dispose de beaucoup de ces choses et je pense que cela est dû au fait qu’il ait pratiqué le football australien dans sa jeunesse. Le football australien se joue sur une bande de gazon géante où tout le monde est en train de naviguer. Vous devez être capable de vite vous débarrasser de la balle pour qu’il y ait constamment du jeu en mouvement, mais vous devez aussi avoir une certaine puissance pour pouvoir envisager certains éléments de ce jeu. » Bryan Colangelo
Si tout le monde en Australie comme aux Etats-Unis, semble convaincu que le football australien a apporté énormément de choses à Ben Simmons, il est plus difficile pour nous, Français, d’imaginer les points communs entre les deux sports. Pour vous faire votre propre idée, voici une compilation des plus gros chocs de la saison AFL 2016-17. On comprend mieux Ingles, Exum et Bogut quand ils parlent de la dureté des contacts…
Via ESPN