Michael Beasley : « Les gens pensent que je suis un ignorant, quelqu’un de détestable »
Souvent sujet aux petites moqueries, Michael Beasley est bien conscient de l’image de lui véhiculée par les médias depuis ses turbulentes premières années en NBA. Et il s’en fout.
« Les gens pensent que je suis bête. Que je fais la fête tout le temps. Que je suis un ignorant, quelqu’un de détestable. C’est peut-être un peu moins le cas que par le passé mais… Pourquoi ? Parce que j’assume qui je suis. J’aime qui je suis et je le dis. Ça a toujours été le cas. Je n’ai jamais voulu être quelqu’un d’autre et je n’ai jamais pensé que quelqu’un puisse être plus moi que moi » Michael Beasley via New York Post
Sa confiance extrême passe aussi souvent pour de l’arrogance auprès des fans, même si personne ne peut nier son immense talent de scoreur. S’il pouvait jouer contre un seul autre joueur, Beasley choisirait d’ailleurs un autre homme sujet aux polémiques :
« Dennis Rodman. Il était à fond tous les soirs. Il a sacrifié son corps. Enfin quand même, tourner à 15 rebonds de moyenne aussi longtemps que ça ? Dennis Rodman faisait quoi, 2,03m, 2,06m ? »
Même s’il est aussi un grand fan de Vince Carter, toujours en activité :
« J’ai toujours admiré Vince Carter. Il pouvait tout faire. De loin, mi-distance, au poste, en contre-attaque. Il pouvait vraiment jouer du poste 1 au poste 4. »
Auteur de quelques jolis cartons avec les Knicks cette saison (dont un match à 30 points contre Houston et un autre à 32 points face aux Celtics), l’ailier est toujours en quête d’une équipe qui voudra en faire son option n°1.
« Je ne crois pas qu’il y ait un homme sur cette planète capable de m’empêcher de scorer. Non je corrige, il n’y a aucun homme sur cette planète capable de m’empêcher de scorer. Aussi prétentieux que cela puisse sonner. Je pense que je pourrais être un des meilleurs joueurs de l’histoire. J’ai juste besoin de quelqu’un qui croit en moi. Donnez-moi une opportunité. »
En ville, tout le monde ne le reconnaît pas encore. Pour lui, c’est une preuve qu’il ne fait pas assez bien son boulot.
« Parfois, j’ai tout le temps des gens qui me disent : ‘Hey man, tu ressembles à Michael… Non laisse tomber, il n’est pas aussi grand. Si tu sais qui je suis je vais prendre des photos sans problème, signer des autographes. Si tu ne sais pas, ce n’est pas à moi de te le dire. Ma théorie c’est que si tu ne sais pas qui je suis, c’est que clairement je fais mal mon boulot. » Michael Beasley
Beasley assume son passé, son présent et son futur.
« Quand vous êtes jeunes, vous ne savez pas ce qui n’est pas normal avant de grandir et de rencontrer des gens qui n’ont pas vécu les mêmes choses que vous. Je ne savais pas que j’étais pauvre avant de devenir riche. Ma mère a toujours fait en sorte que nous ne manquions de rien, que ce soit question nourriture, vêtements ou logement. Vous vivez c’est tout. Vous ne pensez pas à une villa ou une Benz. J’ai vu des choses très jeune, donc c’est juste devenu normal jusqu’au moment où j’ai pris conscience de qui m’entourait. »
« Qui est Michael Beasley ? Personne. Personne. Mais un père, un fils, un frère… Je dirais aussi un ami mais je n’en ai pas tant que ça. Je suis simplement moi. Il faut savoir être à l’aise en étant seul.
« Ce que je dirais à un Michael Beasley plus jeune ? Rien du tout, honnêtement. Laisse-le vivre sa vie (rire). C’est ce qui m’a amené ici. Comme je dis toujours aux gens, ce n’est pas parce que quelqu’un a l’air plus vieux qu’il est obligé d’agir comme s’il était plus vieux. Chacun apprend la vie à son propre rythme. On a tous quelque chose qu’on n’aurait aimé ne pas avoir fait dans le passé. Ma vie est documentée depuis que j’ai 13, 14 ans. Des regrets ? Non, aucun.» Michael Beasley
Touché à la cheville vendredi contre Miami, Beasley n’a pas participé à la victoire des siens contre Dallas hier. Il aura peut-être suffisamment le temps de se remettre pour le prochain match de l’équipe, mercredi contre les Bulls.