Mike D’Antoni : « Je n’aime pas le shoot mi-distance. Mais devinez quoi ? On en prend quand même »
Coach au All-Star Game pour la deuxième fois de sa carrière dimanche, Mike D’Antoni a retrouvé les faveurs du public depuis qu’il a pris les commandes des Houston Rockets en 2016. Oubliés les passages manqués à New York et Los Angeles, ou la remise en question après Phoenix.
L’américano-italien de 66 ans également passé par Philadelphie en tant qu’assistant n’a jamais dévié de son run and gun et voilà qu’il est aujourd’hui à la tête de la meilleure équipe de la ligue point de vue bilan. Une équipe qui bat des records de tirs à 3-points.
« C’est bon pour le moral (être coach au ASG). Vous voulez avoir du succès dans ce que vous faites. Je suis assez vieux pour savoir que si vous avez de bons joueurs, il y a beaucoup de coachs qui ont de bons bilans. Mais en même temps, je ne gâche pas tout. C’est bon à savoir. » Mike D’Antoni
Houston tente en moyenne cette saison 42.8 trois-points par match. C’est 8 de plus que la 2ème équipe au clasement, Brooklyn.
« En tant que joueur, que jeune coache, que vieux coachs, je pense juste que c’est comme ça qu’il faut jouer. Maintenant, on va encore plus loin là-dedans que je ne pensais moi-même. On prend beaucoup de 3-points. Certains m’ont accusé d’être borné toutes ces années durant lesquelles je n’ai pas changé. Pour moi c’était la façon de faire. Pourquoi je changerais ça si je sais que c’est la bonne chose à faire ? » Mike D’Antoni
Rester fidèle à ce que l’on est et à ce que l’on croit, deux principes très importants à ses yeux.
« Engueuler les joueurs, faire des speechs à la mi-temps, ce n’était pas mon truc. Je ne voyais pas l’intérêt d’essayer d’être quelqu’un que je n’étais pas. En vieillissant, vous essayez de trouver ce qui fonctionne pour vous, et pour l’équipe. Je vais essayer de changer des choses pour m’adapter à l’environnement. Je n’aime pas le shoot mi-distance mais devinez quoi ? On en prend quand même.
Vous devez être qui vous êtes. Si vous agissez comme quelqu’un d’autre, les joueurs vont le voir. J’ai toujours senti ça. J’ai toujours eu cette vision fataliste. Voilà en ce que je crois. Si je tombe, je tombe, je peux vivre avec. » Mike D’Antoni
À l’origine du décalage de James Harden en meneur la saison dernière, D’Antoni a aussi provoqué un déclic chez celui qui finira sans doute MVP dans quelques mois..
« Il donne à ses joueurs la liberté de communiquer et d’être qui ils sont sur le terrain. Tout le monde va faire des erreurs, mais si vous rentrez sur le terrain en sachant que vous pouvez jouer librement, vous allez être bien meilleur. J’avais besoin de ça. J’en avais besoin. » James Harden