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Vince Carter : « Je ne pense pas que les gars d’aujourd’hui auraient été capables de jouer à l’époque de mes débuts »

En 20 ans de NBA, Vince Carter est un précieux témoin de l’évolution du basket outre-Atlantique. Il a fait le point sur cette dernière avec ESPN et sans haine aucune envers le jeu d’aujourd’hui, déclarer que la plupart des joueurs d’aujourd’hui auraient eu bien du mal à s’épanouir dans celui de l’époque.

« Beaucoup de choses ont changé, par où commencer ? La défense illégale, le style à l’ancienne où on pouvait pousser un gars direct dans la peinture, des gars de 2,08m, 2,10m qui jouent 2, 3, 4, des 5 qui shootent, le jeu va plus vite. Aujourd’hui vous avez 5 gars qui peuvent courir comme des postes 3 en même temps sur le terrain. On a des meneurs qui sont dans le top 10 des rebondeurs… L’évolution du jeu est incroyable. On ne voyait pas des joueurs avec de tels bagages à certaines positions avant. Le gars qui pouvait dribbler, shooter, c’était l’arrière, ou le meneur. Mais maintenant vous avez des joueurs comme Kevin Durant ou Ben Simmons qui remontent le ballon. Quand j’ai commencé, ces gars étaient considérés comme des power forwards. Et quand je dis power forwards je veux dire power forwards pas stretch forwards. Il y avait Dirk mais maintenant c’est comme ça, le jeu est ouvert. Quand j’ai commencé, le principe d »open paint’ n’existait pas. Il y avait du monde à l’intérieur à l’époque, le power forward et le pivot. Maintenant vous pouvez voir que c’est beaucoup plus ouvert, avec des driving lanes partout. C’es comme ça que ça a évolué, c’est différent aujourd’hui.

On m’a déjà demandé si les gars d’aujourd’hui auraient été capables de jouer à l’époque de mes débuts. Je ne pense pas (sourire). Certains pourraient s’y adapter et s’y ajuster je pense mais d’autres non. Parce que le jeu va tellement vite d’un côté à l’autre du terrain aujourd’hui. À l’époque, ils auraient pris des coups. Ce qui est considéré comme une faute flagrante aujourd’hui c’était commun. C’était « relève-toi et continue à jouer’. Parfois même vous pouviez regarder l’arbitre après avoir pris un coup et il vous répondait de jouer au basket. Beaucoup de gars n’auraient pas pu gérer ça sur le plan mental et physique durant une saison de 82 matchs. Et c’était pire en playoffs ! Il y avait le basket de saison régulière et le basket de playoffs. Et à la fin de la saison, à la fin d’une série de playoffs que vous avez perdu, vous vous disiez ‘pfiou, là je vais avoir besoin d’un mois de pour récupérer’. »

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