Vince Carter : « Certains vont penser que je suis une légende, d’autres non, ce n’est pas grave »
Il faudra surement attendre que Vince Carter prenne sa retraite pour pouvoir discuter de sa place dans l’histoire de la NBA mais le dunkeur fou continue petit à petit de construire sa légende. Il a cette nuit inscrit son 24 817 point en carrière et est passé du même coup 22ème dans la liste des meilleurs scoreurs all-time en dépassant Patrick Ewing. Et il est encore tout à fait possible de le voir monter de nouveaux échelons puisque le 21ème, Jerry West, n’est qu’à 375 points de l’ailier des Kings.
« Quand on parle de Jerry West et de Patrick Ewing, on parle des piliers de la NBA. Leur nom veut dire quelque chose, ils sont connus de toutes les générations. Se dire qu’on les a dépassés au scoring, il n’y a rien de mieux que ça. Je laisse les discussions sur mon statut par rapport à eux aux autres. Certains vont penser que je suis une légende, d’autres non. Ce n’est pas grave. J’ai été capable de dépasser Ewing et je ne suis pas loin de faire pareil avec Jerry West, et j’en suis reconnaissant. Je ne prends rien de tout ça pour acquis. » Vince Carter.
Mais si l’ancien joueur des Raptors apprécie de grimper dans la hiérarchie de ce genre de classement, il n’apporte plus vraiment d’importance à tout ça sans malgré tout oublier ce qu’ils représentent.
« Je ne regarde plus tout ça. Je pense que quand on le fait, on se met de la pression au lieu de se concentrer sur le jeu. Personnellement, je joue juste au basket et je laisse ces jalons et ces records arriver, s’ils arrivent. Et je pense que ça m’a bien réussi. Je dis toujours que si on joue assez longtemps, dépasser ces records arrivera. Mais en même temps, il faut quand même mettre la balle dans le panier ! Je sais à quel point c’est spécial, et pouvoir dépasser les légendes de ce sport est un rêve pour tous les basketteurs. Je m’en fous si vous me considérez comme une légende ou non, même si je ne joue plus un seul match, je pourrais dire que j’étais à 200 points de dépasser Jerry West, un des meilleurs basketteurs de l’histoire et que j’ai dépassé Patrick Ewing, un des cinq meilleurs pivots. » Vince Carter.
Et à 41 ans, le joueur en a encore sous la semelle. Son interception suivie d’un dunk en contre-attaque dans le deuxième quart-temps en sont les meilleurs exemples.
« C’est toujours fun de dunker. C’est amusant pour tout le monde, je voulais juste montrer que je pouvais toujours le faire. J’ai dit à James Ennis (un joueur de Detroit ndlr) quand il se repliait de ne pas faire faute et de me laisser dunker. » Vince Carter.
Vince Carter affrontait cette nuit un de ses anciens coachs Stan Van Gundy. Comme on pouvait s’y attendre, le technicien est admiratif de la carrière de son ancien protégé.
« Nous n’avons pas fait les bonnes rotations et il a pu mettre son trois points pour dépasser Ewing. Il peut nous remercier pour ça et Pat est probablement en colère après moi en ce moment. La carrière de Vince est incroyable, il a un peu ralenti mis il joue toujours a un niveau très élevé pour un gars qui est en NBA depuis aussi longtemps. Il ne saute plus au dessus des immeubles maintenant, il joue avec intelligence, dureté et tout le reste. C’est un de mes préférés. » Stan Van Gundy.
Carter tourne à 5,5 points, 2,4 rebonds et 1,2 assists cette saison.